Résumé des caractéristiques - XYLOCAINE 5 POUR CENT NEBULISEUR, solution pour pulvérisation buccale
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
XYLOCAÏNE 5 POUR CENT NEBULISEUR, solution pour pulvérisation buccale
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate delidocaïne.....................................................................................................6,165 g
Quantité correspondant à lalidocaïne...................................................................................5,000 g
Pour 100 g de solution
Chaque pulvérisation délivre 9 mg de chlorhydrate de lidocaïne.
Excipients à effet notoire : Parahydroxybenzoate de méthyle (E 218).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution pour pulvérisation buccale.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
XYLOCAÏNE 5 POUR CENT NEBULISEUR est indiqué chez les adultes et lesenfants âgés de plus de 6 ans dans les indications suivantes :
Anesthésie locale des muqueuses buccopharyngées et (ou) des voiesaériennes supérieures, par pulvérisation:
· avant intubation,
· avant petits actes chirurgicaux en O.R.L,
· avant examens endoscopiques en O.R.L, pneumologie, gastroentérologie.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieUtilisation chez l’adulte :
· La dose utile pour réaliser une anesthésie bucco-pharyngo-laryngéevarie de 10 à 25 pulvérisations selon le type d’intervention etl’importance de l’anesthésie souhaitée, les doses les plus élevéesétant celles utilisées avant les examens endoscopiquestrachéo-bronchiques.
· 10 à 25 pulvérisations correspondent à des doses de 90 à 225 mg dechlorhydrate de lidocaïne.
Utilisation chez l’enfant de plus de 12 ans :
· L’enfant de plus de 12 ans, pesant moins de 25 kg, devra recevoir desdoses proportionnelles à son poids et son état physiologique.
Population pédiatrique
Utilisation chez l’enfant (de plus de 6 ans) :
· La posologie varie de 2 à 4 mg par kg de poids, sans dépasser 200 mgde chlorhydrate de lidocaïne.
Mode d’administrationAvant toute utilisation du nébuliseur, amorcer la pompe en donnant 3 à4 coups de piston.
4.3. Contre-indications
Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE PRESCRIT dans les cas suivants :
· Hypersensibilité aux anesthésiques locaux à liaison amide, ou à l’undes excipients mentionnés à la rubrique 6.1
· Enfant de moins de 6 ans, en raison des risques de convulsions liés àla concentration élevée en lidocaïne de ce médicament.
· Porphyries
· Epilepsie non contrôlée par un traitement.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
· Ne pas injecter.
· Après anesthésie bucco-pharyngo-laryngée, éviter toute alimentationsolide ou liquide pendant 2 heures après l’anesthésie en raison du risquede fausse route du bol alimentaire.
· Tenir compte d’un risque de résorption plus rapide et plus importantede la lidocaïne en cas de lésion muqueuse.
· Eviter de faire l’anesthésie dans une zone infectée ou inflammée.
· Ne pas dépasser, pour une anesthésie chez l’adulte,25 pulvérisations, afin d’éviter une résorption massive du produit.
L’absorption par les muqueuses est variable mais particulièrementimportante dans l’arbre bronchique.
En conséquence, des pulvérisations trop nombreuses et/ou rapprochéespeuvent aboutir à des concentrations plasmatiques rapidement augmentées ouexcessives entraînant un risque accru de toxicité neurologique ou cardiaque(voir 4.9 Surdosage).
Une attention particulière est nécessaire chez des patients pouvantprésenter une susceptibilité plus grande en raison de pathologies associéesou des circonstances de l’anesthésie :
· épilepsie
· insuffisance cardiaque
· insuffisance hépatique sévère
· acidose et hypercapnie
· gestes nécessitant une anesthésie générale conjointe oul’utilisation de plusieurs formes galéniques de lidocaïne
Lors d’association de la lidocaïne avec d’autres médicaments ayant despropriétés antiarythmiques une surveillance du patient est nécessaire (voir4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formesd’interactions).
L’attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cettespécialité contient de la lidocaïne et que ce principe actif est inscrit surla liste des substances dopantes.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
La Xylocaïne doit être utilisée avec prudence chez les patients recevantd’autres anesthésiques locaux ou des médicaments apparentés sur le plan dela structure aux anesthésiques locaux, comme par exemple certainsantiarythmiques, en raison du risque de majoration des effets toxiques. Unesurveillance étroite est nécessaire lors de l’association à desmédicaments ayant des propriétés inotropes négatives, bradycardisantes et/ouralentissant la conduction auriculo-ventriculaire.
Bien que des études spécifiques d’interactions n’aient pas étéeffectuées entre la lidocaïne et les antiarythmiques de classe III,l’utilisation concomitante de ces deux produits doit être réalisée avecprécaution.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLa lidocaïne peut être utilisée au cours de la grossesse quel qu’en soitle terme. En effet, les données cliniques sont rassurantes et les donnéesexpérimentales n’ont pas mis en évidence d’effet malformatif oufoetotoxique.
AllaitementL’allaitement est possible au décours d’une anesthésie locale desmuqueuses buccopharyngées et(ou) des voies aériennes supérieures parpulvérisation avec la lidocaïne.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Ce médicament peut entraîner des effets indésirables altérant lavigilance et les capacités physiques nécessaires à l’aptitude à laconduite automobile et à l’utilisation de machine. Il est recommandé des’abstenir de conduire dans les heures suivant l’utilisation de ce produit.Un avis médical est nécessaire à l’évaluation de l’aptitude dupatient.
4.8. Effets indésirables
Les réactions allergiques aux anesthésiques locaux à liaison amide sontrares. Ces réactions peuvent être également dues à l’un des excipients.Elles peuvent être cutanées (rash, prurit, urticaire) ou plus sévères(œdème de Quincke, bronchospasme, hypotension) et aller jusqu’au chocanaphylactique.
Une irritation locale au niveau du site d’application a été décrite.Après application au niveau de la muqueuse laryngée et avant intubationendotrachéale, des symptômes réversibles tels que maux de gorge, enrouementset extinctions de voix ont été rapportés. L’utilisation de Xylocaïnenébuliseur entraîne une anesthésie de surface lors des explorationsendotrachéales mais ne prévient pas l’irritation induite parl’intubation.
Des réactions toxiques neurologiques ou cardiovasculaires témoignantd’une concentration anormalement élevée d’anesthésique dans le sangpeuvent apparaître dues à l’utilisation d’une trop grande quantitéd’anesthésique ou en cas de susceptibilité particulière (voirrubrique 4.9).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Des réactions toxiques témoignant de concentrations sanguines tropélevées peuvent apparaître. Les signes prévisibles de toxicité sont denature semblable à ceux observés après l’administration d’anesthésiqueslocaux par d’autres voies.
Description des symptômes :
· Système nerveux central : nervosité, agitation, bâillements,tremblements, contractions musculaires involontaires, appréhension, nystagmus,logorrhée, céphalées, nausées, bourdonnements d’oreille.
Ces signes, lorsqu’ils apparaissent, appellent des mesures correctivesrapides visant à prévenir une aggravation éventuelle avec notamment lasurvenue de convulsions.
· Système respiratoire : tachypnée puis bradypnée, pouvant conduire àl’apnée.
· Système cardiovasculaire : diminution de la force contractile dumyocarde, baisse du débit cardiaque et chute de la tension artérielle.
Traitement :
Des symptômes de toxicité systémique peuvent survenir, les signesprévisibles de toxicité seraient de nature semblable à ceux observés aprèsl’administration d’anesthésiques locaux par d’autres voies. La toxicitédes anesthésiques se manifeste par des symptômes d’excitation du systèmenerveux et, dans les cas sévères, nerveux central et dépressioncardiovasculaire.
Les symptômes neurologiques sévères (convulsions, dépression du systèmenerveux central) doivent être traités symptomatiquement par assistancerespiratoire et l’administration d’anticonvulsivants.
Si un arrêt circulatoire survient, une réanimation cardiorespiratoire doitêtre instituée immédiatement. L’oxygénation, la ventilation etl’assistance circulatoire ainsi qu’un traitement de l’acidose sontindispensables.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANESTHESIQUE LOCAL, code ATC : N01BB02 (N :Système Nerveux Central)
Mécanisme d’actionLa lidocaïne est un anesthésique à fonction amide qui interromptlocalement la propagation de l’influx nerveux le long de la fibre nerveuse aulieu de l’application. Elle agit en bloquant les canaux sodiques voltagedépendant en se fixant sur des récepteurs situés près du pôleintracellulaire du canal. Elle possède de ce fait des propriétés sur laconduction cardiaque.
La forme nébuliseur est adaptée à une utilisation sur les muqueuses etentraîne une anesthésie de surface efficace, qui se prolonge pendantapproximativement 10 à 15 minutes. L’anesthésie se produit généralementen 1 à 3 minutes en fonction de la surface d’application.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La lidocaïne, après pulvérisation au niveau des muqueuses buccales,pharyngée, laryngée, ou bronchique, exerce une action anesthésiquelocale.
La lidocaïne est soit partiellement déglutie et inactivée au niveaudigestif, soit partiellement résorbée par les muqueuses. Cette dernièrefraction résorbée correspond à de faibles quantités de lidocaïne puisqueles taux sanguins – qui sont les plus élevés 10 à 20 minutes après lafin des pulvérisations – sont très faibles et sont pratiquement toujoursinférieurs à 1 microgramme par ml.
La fraction résorbée de lidocaïne est ensuite métabolisée au niveauhépatique par le système mono-oxygénasique dépendant du cytochrome P450 etles métabolites sont éliminés par voie urinaire.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données issues des études de toxicité après administration unique ourépétée, de génotoxicité, et des fonctions de reproduction, n’ont pasmontré de risque particulier pour l’homme, à l’exception de ceux qu’onpeut attendre suite à l’action pharmacodynamique de la lidocaïne à fortedose (exemple : signes de neurotoxicité et de cardiotoxicité).
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Parahydroxybenzoate de méthyle (E218), saccharine sodique, macrogol 400,hydroxyde de sodium, eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
20 g en flacon (verre blanc type I), muni d’une pompe doseuse(polypropylène) avec tube plongeur (PE) + canules en polypropylène ; boîtesde 1 flacon + 8 canules ou 5 flacons + 40 canules.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Avant toute pulvérisation anesthésique, amorcer la pompe en donnant 3 à4 coups de piston.
Les canules sont à usage unique et ne doivent pas être réutilisées.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ASPEN PHARMA TRADING LIMITED
3016 LAKE DRIVE
CITYWEST BUSINESS CAMPUS
DUBLIN 24
IRLANDE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 322 993 8 6 : 20 g en flacon pulvérisateur (verre) ; boîte de1 flacon + 8 canules
· 34009 555 760 6 8 : 20 g en flacon pulvérisateur (verre) ; boîte de5 flacons + 40 canules courtes
· 34009 555 788 8 8 : 20 g en flacon pulvérisateur (verre) ; boîte de5 flacons + 40 canules longues
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
Date de première autorisation: 06 août 1979
Date de dernier renouvellement: 06 novembre 2006
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
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