Résumé des caractéristiques - ZINNAT 750 mg, poudre pour solution injectable (I.M., I.V.)
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ZINNAT 750 mg, poudre pour solution injectable (I.M., I.V.)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Céfuroxime sodique...........................................................................................................789 mg
Quantité correspondant encéfuroxime...................................................................................750 mg
Pour un flacon de poudre.
Contient 42 mg de sodium par flacon.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre pour solution injectable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Zinnat est indiqué dans le traitement des infections suivantes chezl’adulte et chez l’enfant, y compris chez le nouveau-né (dès la naissance)(voir rubriques 4.4 et 5.1).
· Pneumonie communautaire acquise
· Exacerbations aiguës de bronchite chronique
· Infections compliquées des voies urinaires, y compris pyélonéphrite
· Infections des tissus mous : cellulite, érysipèle et infectionsdes plaies
· Infections intra-abdominales (voir rubrique 4.4)
· Prévention des infections en chirurgie gastro-intestinale (y comprisœsophagienne), orthopédique, cardiovasculaire et gynécologique (y compriscésarienne)
Dans le traitement et la prévention d'infections avec présence trèsprobable d'organismes anaérobies, la céfuroxime doit être administrée enassociation à d’autres agents antibactériens appropriés.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernantl’utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
L'ensemble de l'information relative aux posologies des spécialités Zinnatpar voie IV ou IM est mentionné dans cette rubrique. Il importe de toujours seréférer à l'information pertinente en fonction de la dose et de la voied'administration utilisés.
PosologieTableau 1 : Adultes et enfants ³ 40 kg
Indication | Dose à administrer |
Pneumonie communautaire acquise et exacerbations aiguës de bronchitechronique | 750 mg toutes les 8 heures (en intraveineux ou intramusculaire) |
Infections des tissus mous : cellulite, érysipèle et infectionsdes plaies | |
Infections intra-abdominales | |
Infections compliquées des voies urinaires, y compris pyélonéphrite | 1,5 g toutes les 8 heures (en intraveineux ou intramusculaire) |
Infections sévères | 750 mg toutes les 6 heures (en intraveineux) 1,5 g toutes les 8 heures (en intraveineux) |
Prévention des infections en chirurgie gastro-intestinale, gynécologique (ycompris césarienne) et orthopédique | 1,5 g à l'induction de l'anesthésie, avec ajout possible de deux doses de750 mg (en intramusculaire) après 8 heures et 16 heures |
Prévention des infections en chirurgie cardiovasculaire et chirurgie del’œsophage. | 1,5 g à l'induction de l'anesthésie, suivis de 750 mg (enintramusculaire) toutes les 8 heures pendant 24 heures |
Tableau 2 : Enfants < 40 kg
Nourrissons et petits enfants > 3 semaines et enfants < 40 kg | Nourrissons (de la naissance à 3 semaines) | |
Pneumonie communautaire acquise | 30 à 100 mg/kg/jour (en intraveineux) en 3 ou 4 prises distinctes ; unedose de 60 mg/kg/jour est appropriée pour la plupart des infections | 30 à 100 mg/kg/jour (en intraveineux) en 2 ou 3 prises distinctes (voirrubrique 5.2) |
Infections compliquées des voies urinaires, y compris pyélonéphrite | ||
Infections des tissus mous : cellulite, érysipèle et infectionsdes plaies | ||
Infections intra-abdominales |
Insuffisance rénale
La céfuroxime est principalement éliminée par les reins. Par conséquent,comme pour tous les antibiotiques, il est recommandé de réduire la posologiede Zinnat chez les patients ayant une insuffisance rénale importante afin decompenser une élimination plus lente.
Tableau 3 : Doses recommandées de Zinnat en casd’insuffisance rénale
Clairance de la créatinine | T1/2 (heures) | Dose (mg) |
> 20 ml/min/1,73 m2 | 1,7 – 2,6 | Il n’est pas nécessaire de réduire la dose standard (750 mg à 1,5 gtrois fois par jour) |
10 – 20 ml/min/1,73 m2 | 4,3 – 6,5 | 750 mg deux fois par jour |
< 10 ml/min/1,73 m2 | 14,8 – 22,3 | 750 mg une fois par jour |
Patients sous hémodialyse | 3,75 | Une dose supplémentaire de 750 mg doit être administrée par voieintraveineuse ou par voie intramusculaire à la fin de chaque dialyse. En plusde l’utilisation parentérale, la céfuroxime sodique peut être incorporéedans le liquide de dialyse péritonéale (habituellement 250 mg par 2 litresde liquide de dialyse) |
Patients ayant une insuffisance rénale sous hémodialyse artérioveineusecontinue (HAVC) ou hémofiltration à haut débit (HD) en unité de soinsintensifs | 7,9 – 12,6 (HAVC) 1,6 (HD) | 750 mg deux fois par jour. Pour une hémofiltration à faible débit, suivrela posologie recommandée en cas d’insuffisance rénale |
Insuffisance hépatique
La céfuroxime est principalement éliminée par les reins. Chez les patientsayant une altération de la fonction hépatique, aucun effet sur lapharmacocinétique de la céfuroxime n'est attendu.
Mode d’administrationZinnat doit être administré par injection intraveineuse sur une durée de3 à 5 minutes directement dans une veine ou à l’aide d’ungoutte-à-goutte ou par perfusion pendant 30 à 60 minutes, ou par injectionintramusculaire profonde. Les injections intramusculaires doivent êtreeffectuées dans un muscle relativement volumineux et à une dose maximale de750 mg sur un même site. Pour des doses supérieures à 1,5 g,l’administration doit se faire par voie intraveineuse.
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avantadministration, voir la rubrique 6.6.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la céfuroxime ou à l'un des excipients mentionnés àla rubrique 6.1.
Patients ayant une hypersensibilité connue aux antibiotiques de la familledes céphalosporines.
Antécédents d'hypersensibilité sévère (par exemple, réactionanaphylactique) à tout autre type d'agent antibactérien de la famille desbêta-lactamines (pénicillines, monobactames et carbapénèmes).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Réactions d’hypersensibilitéComme avec tous les antibiotiques de la famille des bêta-lactamines, desréactions d'hypersensibilité graves et parfois fatales ont été rapportées.En cas de survenue de réactions sévères d'hypersensibilité, le traitementpar céfuroxime doit être immédiatement arrêté et des mesures d'urgenceadaptées doivent être instaurées.
Avant de commencer le traitement, il est nécessaire de vérifier si lepatient a des antécédents de réactions sévères d'hypersensibilité à lacéfuroxime, à d'autres antibiotiques de la famille des céphalosporines ou àdes bêta-lactamines. La prudence s'impose en cas d'administration decéfuroxime chez des patients ayant des antécédents d'hypersensibilité nonsévère à d'autres antibiotiques de la famille des bêta-lactamines.
Association à des diurétiques puissants ou des aminosidesLes doses élevées de céphalosporines doivent être administrées avecprudence chez les patients recevant de façon concomitante des diurétiquespuissants tels que le furosémide ou les aminosides. Des cas d’insuffisancerénale ont été rapportés lors de l’utilisation de ces associations. Lafonction rénale doit être surveillée chez les sujets âgés, ainsi que chezles patients ayant des antécédents connus d’insuffisance rénale (voirrubrique 4.2).
Prolifération de micro-organismes non sensiblesL’utilisation de la céfuroxime peut entraîner la prolifération deCandida. Une utilisation prolongée peut également entraîner la proliférationd’autres micro-organismes non sensibles (par exemple, entérocoques etClostridioides difficile), pouvant nécessiter l’interruption du traitement(voir rubrique 4.8).
Des cas de colite pseudomembraneuse associée aux antibiotiques, avec unesévérité pouvant aller de légère à menaçant le pronostic vital, ont étérapportés avec l’utilisation de la céfuroxime. Ce diagnostic doit êtreenvisagé chez des patients présentant des diarrhées pendant ou après untraitement par la céfuroxime (voir rubrique 4.8). L’arrêt du traitement parcéfuroxime et l’administration d’un traitement spécifique contreClostridioides difficile doivent être envisagés. Les médicaments inhibant lepéristaltisme intestinal ne doivent pas être administrés.
Utilisation intracamérulaire et troubles oculairesZinnat n'est pas conçu pour une utilisation par voie intracamérulaire. Descas individuels et collectifs de réactions indésirables oculaires graves ontété rapportés après l'administration par voie intracamérulaire hors AMM decéfuroxime sodique à partir de flacons destinés à une administration parvoie intraveineuse / intramusculaire. Ces réactions comprenaient : œdèmemaculaire, œdème rétinien, décollement de la rétine, toxicité rétinienne,déficience visuelle, acuité visuelle réduite, vision trouble, opacitécornéenne et œdème cornéen.
Infections intra-abdominalesEn raison de son spectre d’activité, la céfuroxime n'est pas adaptéepour le traitement d'infections dues à des bactéries à Gram négatif nonfermentaires (voir rubrique 5.1).
Interférence avec les tests diagnostiquesLa positivité du test de Coombs observée à la suite de l’utilisation dela céfuroxime peut interférer avec les tests de compatibilité sanguine (voirrubrique 4.8).
Une légère interférence avec les méthodes basées sur la réduction ducuivre (test de Benedict, de Fehling, Clinitest) peut être observée.Toutefois, ceci ne devrait pas entraîner de résultat faussement positif, commecela peut se produire avec d’autres céphalosporines.
Etant donné qu’un résultat faussement négatif peut se produire avec lestests utilisant le ferricyanure, il est recommandé d’utiliser la méthode àla glucose oxydase ou à l’hexokinase pour le dosage du tauxsanguin/plasmatique de glucose chez les patients recevant de la céfuroximesodique.
Informations importantes concernant le sodiumCe médicament contient 42 mg de sodium par flacon, ce qui équivaut à 2,1%de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g desodium par adulte.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
La céfuroxime peut entraîner une modification de la flore intestinale,entraînant une diminution de la réabsorption des œstrogènes et donc unediminution de l’efficacité des contraceptifs oraux combinés.
La céfuroxime est éliminée par filtration glomérulaire et sécrétiontubulaire. L’utilisation concomitante de probénécide est déconseillée.L’administration concomitante de probénécide prolonge l'excrétion del'antibiotique et entraîne un pic sérique élevé.
Médicaments potentiellement néphrotoxiques et diurétiques de l'anse
En raison d’une possible altération de la fonction rénale en casd’association, les doses élevées de céphalosporines doivent êtreadministrées avec prudence chez les patients traités par des diurétiquespuissants (tels que le furosémide) ou des médicaments potentiellementnéphrotoxiques (tels que les aminosides).
Autres interactions
Détermination des taux sanguin/plasmatique de glucose : se référer à larubrique 4.4.
L’utilisation concomitante d’anticoagulants oraux peut entraîner uneaugmentation de l’« International Normalized Ratio » – Rapportinternational normalisé (INR).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes données sur l’utilisation de la céfuroxime chez la femme enceintesont limitées. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis enévidence de toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Zinnat ne doitêtre prescrit chez la femme enceinte que si le bénéfice est supérieur aurisque.
Il a été montré que la céfuroxime traverse le placenta et atteint desniveaux thérapeutiques dans le liquide amniotique et le sang du cordon aprèsadministration à la mère d’une dose par voie intramusculaire ouintraveineuse.
AllaitementLa céfuroxime est faiblement excrétée dans le lait maternel. La survenued’effets indésirables aux doses thérapeutiques n’est pas attendue, bienqu’un risque de diarrhée et d’infection fongique des muqueuses ne puisseêtre exclu. La décision d'interrompre l'allaitement ou d'interrompre/des’abstenir du traitement par céfuroxime doit être prise en prenant en comptele bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice dutraitement pour la mère.
FertilitéAucune donnée n'est disponible concernant les effets de la céfuroximesodique sur la fertilité chez l’Homme. Les études de reproduction chezl’animal n’ont pas montré d’effet sur la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Aucune étude sur les effets de la céfuroxime sur l’aptitude à conduiredes véhicules et à utiliser des machines n’a été réalisée. Toutefois,sur la base des effets indésirables connus, il est peu probable que lacéfuroxime affecte l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquents sont la neutropénie,l’éosinophilie, une élévation transitoire des enzymes hépatiques ou de labilirubine, en particulier chez les patients présentant une maladie hépatiquepréexistante, bien qu’il n’ait été mis en évidence d’effet délétèresur le foie, et les réactions au site d'injection.
Les catégories de fréquence attribuées aux effets indésirables ci-dessoussont des estimations en raison de l’absence de données appropriées pour lecalcul de l’incidence de la plupart des effets indésirables. De plus,l’incidence des effets indésirables associés à la céfuroxime sodique peutvarier en fonction de l’indication.
Des données issues d’essais cliniques ont été utilisées pourdéterminer la fréquence des effets indésirables de très fréquents à rares.Les fréquences attribuées à tous les autres effets indésirables(c’est-à-dire ceux survenant à une fréquence < 1/10 000) ont étéprincipalement déterminées sur la base des données recueillies depuis lacommercialisation et correspondent à un taux de notification plutôt qu’àune fréquence réelle.
Les effets indésirables liés au traitement, quel que soit leur grade, sontlistés ci-dessous par classe de système d'organe, par fréquence et parsévérité. La convention suivante a été utilisée pour la classification desfréquences : très fréquent ³ 1/10 ; fréquent ³ 1/100 à < 1/10 ; peufréquent ³ 1/1 000 à < 1/100 ; rare ³ 1/10 000 à < 1/1 000 ;très rare < 1/10 000 et fréquence indéterminée (ne peut être estiméesur la base des données disponibles).
Classe de système d’organe | Fréquent | Peu fréquent | Fréquence indéterminée |
Infections et infestations | Prolifération de Candida, prolifération de Clostridioides difficile | ||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Neutropénie, éosinophilie, diminution de la concentration enhémoglobine | Leucopénie, test de Coombs positif | Thrombocytopénie, anémie hémolytique |
Affections du système immunitaire | Fièvre d’origine médicamenteuse, néphrite interstitielle, anaphylaxie,vascularite cutanée | ||
Affections gastro-intestinales | Troubles gastro-intestinaux | Colite pseudomembraneuse (voir rubrique 4.4) | |
Affections hépatobiliaires | Elévation transitoire des enzymes hépatiques | Elévation transitoire de la bilirubine | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Eruptions cutanées, urticaire et prurit | Erythème polymorphe, nécrose épidermique toxique et syndrome deStevens-Johnson, œdème angioneurotique | |
Affections du rein et des voies urinaires | Elévations de la créatinine sérique, élévations de l’urée sanguine etdiminution de la clairance de la créatinine (voir rubrique 4.4). | ||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Réactions au site d'injection pouvant inclure douleur etthrombophlébite | ||
Description des effets indésirables sélectionnés Les antibiotiques de la classe des céphalosporines ont tendance à êtreabsorbés à la surface des membranes des globules rouges et à réagir avec desanticorps dirigés contre le médicament, conduisant alors à un test de Coombspositif (pouvant interférer avec les tests de compatibilité sanguine) et dansde très rares cas, à une anémie hémolytique. Une élévation transitoire du taux sérique des enzymes hépatiques ou de labilirubine a été observée et était habituellement réversible. Une douleur au site d'injection intramusculaire est plus susceptible de seproduire à des doses élevées. Toutefois, il est peu probable que cela soitune cause d'arrêt du traitement. |
Le profil de sécurité de la céfuroxime sodique chez l’enfant estconforme à celui de l’adulte.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Un surdosage peut entraîner des séquelles neurologiques, incluant uneencéphalopathie, des convulsions et un coma.
Les symptômes d’un surdosage peuvent survenir si la posologie n’est pasréduite de manière appropriée chez des patients ayant une altération de lafonction rénale (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Les taux sériques de céfuroxime peuvent être réduits par hémodialyse oupar dialyse péritonéale.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antibactériens pour usage systémique,céphalosporines de deuxième génération, code ATC : J01DC02
Mécanisme d’actionLa céfuroxime inhibe la synthèse de la paroi bactérienne consécutive àsa fixation aux protéines de liaison aux pénicillines (PLP). Cela entraînel’interruption de la biosynthèse de la paroi cellulaire (peptidoglycanes) dela bactérie, ce qui provoque la lyse et la mort de celle-ci.
Mécanisme de résistanceLa résistance bactérienne à la céfuroxime peut être due à un ouplusieurs des mécanismes suivants :
· hydrolyse par des bêta-lactamases ; incluant (mais non limité à) desbêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) et par les enzymes Amp-C pouvantêtre induites ou subir une dérépression stable chez certaines espècesbactériennes aérobies à Gram négatif ;
· affinité réduite des protéines de liaison aux pénicillines pour lacéfuroxime ;
· imperméabilité de la membrane externe, limitant l’accès de lacéfuroxime aux protéines de liaison aux pénicillines dans les bactéries àGram négatif ;
· pompes d’efflux bactériennes.
Les bactéries ayant une résistance acquise à d'autres céphalosporinesinjectables sont susceptibles d'être résistantes à la céfuroxime. Enfonction du mécanisme de résistance, les bactéries avec une résistanceacquise aux pénicillines peuvent présenter une sensibilité réduite ou unerésistance à la céfuroxime.
Concentrations critiques de la céfuroxime sodiqueLes valeurs critiques des concentrations minimales inhibitrices (CMI)établies par l’„European Committee on Antimicrobial SusceptibilityTesting“ (EUCAST) sont les suivantes :
Micro-organisme | Valeurs critiques de sensibilité (mg/l) | |
Sensible | Résistant | |
Entérobactéries 1 | £ 82 | > 8 |
Staphylococcus spp. | Remarque3 | Remarque3 |
Streptococcus A, B, C et G | Remarque4 | Remarque4 |
Streptococcus pneumoniae | £ 0,5 | > 1 |
Streptococcus (autre) | £ 0, 5 | > 0,5 |
Haemophilus influenzae | £ 1 | > 2 |
Moraxella catarrhalis | £ 4 | > 8 |
Valeurs critiques non reliées à une espèce 1 | £ 45 | > 85 |
1 Les valeurs critiques des céphalosporines pour les entérobactériespermettront de détecter tout mécanisme de résistance associé à un effetimportant sur le plan clinique (y compris les BLSE et les enzymes AmpC àmédiation plasmidique). Certaines souches produisant des bêta-lactamases sontcaractérisés comme sensibles ou intermédiaires aux céphalosporines de 3èmeou 4ème génération et doivent être rapportées comme telles, c’est-à-direque la présence ou l’absence d’une BLSE n’interfère pas sur lacatégorisation de l’isolat clinique. Dans de nombreux cas, la détection etla caractérisation d’une BLSE est recommandée ou obligatoire pour desobjectifs de contrôle des infections (épidémiologie, mesuresd’hygiènes…). 2 La valeur critique fait référence à une dose de 1,5 g x 3 et à E.coli, P. mirabilis et Klebsiella spp. uniquement. 3 La sensibilité des staphylocoques aux céphalosporines est déduite de lasensibilité à la méticilline, excepté pour la ceftazidime, le céfixime etle ceftibutène, pour lesquels il n’existe pas de valeurs critiques et qu’ilconvient de ne pas utiliser pour des infections à staphylocoques. 4 La sensibilité des streptocoques des groupes A, B, C et G auxcéphalosporines est déduite de la sensibilité à la benzylpénicilline. 5 Les valeurs critiques s'appliquent à une dose intraveineuse journalièrede 750 mg x 3 et à une dose élevée d'au moins 1,5 g x 3. |
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la zonegéographique et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposerd’informations locales concernant les résistances, en particulier pour letraitement d’infections sévères. L'avis d'un expert peut s'avérernécessaire lorsque le niveau de prévalence locale de la résistance est connuet que l’intérêt de l'agent dans au moins certains types d'infections,s'avère discutable.
La céfuroxime est habituellement active contre les micro-organismes suivantsin vitro.
Espèces habituellement sensibles |
Aérobies à Gram positif : Staphylococcus aureus (sensible à la méticilline) $ Streptococcus pyogenes Streptococcus agalactiae |
Aérobies à Gram négatif : Haemophilus parainfluenzae Moraxella catarrhalis |
Espèces inconstamment sensibles |
Aérobies à Gram positif : Streptococcus pneumoniae Streptococcus mitis (groupe des viridans) |
Aérobies à Gram négatif : Citrobacter spp. n’incluant pas C. freundii Enterobacter spp. n’incluant pas E. aerogenes et E. cloacae Escherichia coli Haemophilus influenzae Klebsiella pneumoniae Proteus mirabilis Proteus spp. n’incluant pas P. penneri et P. vulgaris Providencia spp. Salmonella spp. |
Anaérobies à Gram positif : Peptostreptococcus spp. Propionibacterium spp. |
Anaérobies à Gram négatif : Fusobacterium spp. Bacteroides spp. |
Espèces naturellement résistantes |
Aérobies à Gram positif : Enterococcus faecalis Enterococcus faecium |
Aérobies à Gram négatif : Acinetobacter spp. Burkholderia cepacia Campylobacter spp. Citrobacter freundii Enterobacter aerogenes Enterobacter cloacae Morganella morganii Proteus penneri Proteus vulgaris Pseudomonas aeruginosa Serratia marcescens Stenotrophomonas maltophilia |
Anaérobies à Gram positif : Clostridium difficile |
Anaérobies à Gram négatif : Bacteroides fragilis |
Autres : Chlamydia spp. Mycoplasma spp. Legionella spp. |
$ Tous les S. aureus résistants à la méticilline sont résistants à lacéfuroxime.
In vitro, des effets au moins additifs voire occasionnellement synergiquesont été observés entre les activités de la céfuroxime sodique et lesaminosides administrés en association.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAprès une injection intramusculaire (IM) de céfuroxime à des volontairessains, les pics moyens de concentrations sériques variaient de 27 à35 µg/ml pour une dose de 750 mg et de 33 à 40 µg/ml pour une dose de1 000 mg, et étaient obtenus entre 30 et 60 minutes après administration.Après des doses intraveineuses (IV) de 750 et 1 500 mg, les concentrationssériques étaient approximativement de 50 et 100 µg/ml, respectivement, à15 minutes.
Après une administration IM et IV, l’ASC et la Cmax semblent augmenter defaçon linéaire avec l’augmentation de doses uniques dans l’intervalle de250 à 1 000 mg. Il ne semble y avoir aucune accumulation sérique decéfuroxime chez les volontaires sains après une administration intraveineuserépétée de doses de 1 500 mg toutes les 8 heures.
DistributionUn taux de liaison aux protéines de 33 à 50 % a été observé, enfonction de la méthodologie utilisée. Le volume de distribution moyen varieentre 9,3 et 15,8 l/1,73 m2 après une administration IM ou IV de dosesallant de 250 à 1 000 mg. Des concentrations de céfuroxime supérieures auxconcentrations minimales inhibitrices pour les organismes pathogènesfréquemment en cause peuvent être atteintes dans les amygdales, le tissusinusal, la muqueuse bronchique, les os, les liquides pleural, articulaire,synovial, interstitiel, la bile, les expectorations/crachats et l’humeuraqueuse. La céfuroxime traverse la barrière hémato-encéphalique en casd’inflammation des méninges.
BiotransformationLa céfuroxime n’est pas métabolisée.
ÉliminationLa céfuroxime est éliminée par filtration glomérulaire et sécrétiontubulaire. La demi-vie sérique après une injection intramusculaire ouintraveineuse est d’environ 70 minutes. La quasi-totalité de la céfuroxime(de 85 à 90 %) se retrouve dans les urines sous forme inchangée dans les24 heures suivant l’administration. La majorité de la céfuroxime estexcrétée dans les 6 premières heures. La clairance rénale moyenne varie de114 à 170 ml/min/1,73 m2 après une administration IM ou IV de doses allantde 250 à 1 000 mg.
Populations particulières de patients
SexeAucune différence au niveau de la pharmacocinétique de la céfuroxime n’aété observée entre les hommes et les femmes après une injection unique enbolus IV de 1 000 mg de céfuroxime sous forme de sel sodique.
Sujets âgésAprès une administration IM ou IV, l’absorption, la distribution etl’élimination de la céfuroxime chez les sujets âgés sont similaires àcelles de patients plus jeunes présentant une fonction rénale équivalente.Les sujets âgés étant plus susceptibles d’avoir une diminution de lafonction rénale, la posologie de céfuroxime doit être choisie avecprécaution, et une surveillance de la fonction rénale peut s'avérer utile(voir rubrique 4.2).
Population pédiatriqueLa demi-vie sérique de la céfuroxime s’est avérée considérablementprolongée chez le nouveau-né, en fonction de l’âge gestationnel. Toutefois,chez le nourrisson (âgé de plus de 3 semaines) et chez l’enfant, lademi-vie sérique de 60 à 90 minutes est similaire à celle observée chezl’adulte.
Insuffisance rénaleLa céfuroxime est principalement éliminée par les reins. Comme avec tousles antibiotiques de ce type, il est recommandé de réduire la posologie de lacéfuroxime afin de compenser une élimination plus lente chez les patientsayant une insuffisance importante de la fonction rénale (à savoir Cl cr <20 ml/minute) (voir rubrique 4.2). La céfuroxime est éliminée efficacementpar hémodialyse et par dialyse péritonéale.
Insuffisance hépatiqueLa céfuroxime étant principalement éliminée par les reins, unealtération de la fonction hépatique ne devrait pas modifier lapharmacocinétique de la céfuroxime.
Relation Pharmacocinétique (PK) / Pharmacodynamie (PD)Dans le cas des céphalosporines, il a été démontré que le principalindice PK/PD en corrélation avec l’efficacité in vivo est le pourcentage del’intervalle d’administration (% T) où la concentration libre restesupérieure à la concentration minimale inhibitrice (CMI) de la céfuroximepour les espèces individuelles ciblées (à savoir, % T > CMI).
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée,génotoxicité et toxicologie des fonctions de reproduction et dedéveloppement, n'ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme. Aucuneétude de carcinogénicité n’a été réalisée ; toutefois, aucune donnéene suggère un potentiel carcinogène.
Chez le rat, l'activité des gamma glutamyl transpeptidases dans l'urine estinhibée par diverses céphalosporines, toutefois le niveau de l'inhibition estmoins élevé avec la céfuroxime. Ceci peut se révéler important au niveaudes interférences avec les examens de laboratoire chez l’Homme.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Sans objet.
6.2. Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments, àl’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
6.3. Durée de conservation
Poudre sèche
3 ans
Lorsque la solution pour injection est reconstituée, elle peut êtreconservée pendant 5 heures à une température ne dépassant pas 25°C ou72 heures si elle est conservée entre 2°C et 8°C.
D’un point de vue microbiologique, le médicament doit être utiliséimmédiatement. Si tel n’est pas le cas, la durée et les conditions deconservation du médicament avant l’utilisation sont sous la responsabilitéde l’utilisateur et ne doivent normalement pas excéder 24 heures à unetempérature comprise entre 2°C et 8°C, à moins que la reconstitution n’aiteu lieu dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Conserver le flacondans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution,voir rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon en verre incolore avec un bouchon en caoutchouc bromobutyle et unebague de scellage en aluminium avec un disque amovible en plastique (flip-off),contenant 750 mg de céfuroxime sous forme de poudre.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Instructions pour la reconstitution
Tableau 4 : Volumes à ajouter et concentrations pouvant être utilisés sides doses fractionnées sont nécessaires.
Volumes à ajouter et concentrations pouvant être utilisés si des dosesfractionnées sont nécessaires | ||||
Taille du flacon | Voie d’administration | Forme | Quantité d’eau pour préparations injectables à ajouter (ml) | Concentration approximative en céfuroxime (mg/ml)<em></em> |
750 mg | Intramusculaire Bolus intraveineux | Suspension Solution | 3 ml au moins 6 ml | 216 116 |
Le volume résultant de la solution de céfuroxime dans le milieu dereconstitution est augmenté en raison du facteur de déplacement de lasubstance active, aboutissant aux concentrations indiquées en mg/ml.
Compatibilité
La céfuroxime sodique (5 mg/mL) peut être utilisée avec du xylitolinjectable 5% ou 10%.
La céfuroxime sodique est compatible avec une solution aqueuse contenantjusqu’à 1% de chlorhydrate de lidocaïne.
La céfuroxime sodique est compatible avec les solutions de perfusionsuivantes :
· Solution de chlorure de sodium à 0,9% pour injection
· Solution de dextrose à 5% pour injection
· Solution mixte de chlorure de sodium à 0,18% et de dextrose à 4% pourinjection
· Solution mixte de chlorure de sodium à 0,9% et de dextrose à 5% pourinjection
· Solution mixte de chlorure de sodium à 0,45% et de dextrose à 5% pourinjection
· Solution mixte de chlorure de sodium à 0,225% et de dextrose à 5% pourinjection
· Solution de dextrose à 10% pour injection
· Solution de Ringer lactate pour injection
· Solution de lactate de sodium M/6 pour injection
· Solution de Hartmann (lactate de sodium)
La stabilité de la céfuroxime sodique dans une solution de chlorure desodium à 0,9% pour injection et dans une solution de dextrose à 5% pourinjection n’est pas affectée par la présence de phosphate de sodiumd’hydrocortisone.
La céfuroxime sodique est également compatible lorsqu’elle est mélangéeen perfusion IV avec :
· L’héparine (10 et 50 unités/mL) dans une solution de chlorure desodium à 0,9% pour injection
· Du chlorure de potassium (10 et 40 mEqL) dans une solution de chlorurede sodium à 0,9% pour injection
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
LABORATOIRE GLAXOSMITHKLINE
23, RUE FRANCOIS JACOB
92500 RUEIL-MALMAISON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 350 091 5 9 : 750 mg de poudre en flacon (verre). Boîtede 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Retour en haut de la page