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ZYVOXID 600 mg, comprimé pelliculé - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - ZYVOXID 600 mg, comprimé pelliculé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ZYVOXID 600 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Linézolide...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............600,00 mg

Pour un comprimé pelliculé.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimé blanc, ovale avec « ZYV » gravé sur une face et « 600 » surl’autre.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Pneumonies nosocomiales.

Pneumonies communautaires.

ZYVOXID est indiqué chez les adultes dans le traitement des pneumoniesnoso­comiales et communautaires lorsqu’elles sont documentées ou suspectéesà bactéries à Gram positif sensibles. Afin de déterminer si ZYVOXID est untraitement approprié, il convient de tenir compte des résultats del’antibiogramme ou des données de prévalence de la résistance auxantibiotiques des bactéries à Gram positif (voir rubrique 5.1).

Le linézolide n’est pas actif dans le traitement des infections dues àdes germes à Gram négatif. Un traitement spécifique des germes à Gramnégatif doit être initié de façon concomitante si un germe à Gram négatifest documenté ou suspecté.

Infections compliquées de la peau et des tissus mous (voirrubrique 4.4).

ZYVOXID est indiqué chez les adultes dans le traitement des infectionscom­pliquées de la peau et des tissus mous uniquement lorsque l’infection aété microbiologiquement documentée à bactérie à Gram positif sensible.

Le linézolide n’est pas actif dans le traitement des infections dues àdes germes à Gram négatif. En cas d’infection bactérienne à Gram positifcompliquée de la peau et des tissus mous associée à une infection à Gramnégatif documentée ou suspectée, le linézolide ne doit être utiliséqu’en l’absence d’alternative thérapeutique (voir rubrique 4.4). Dans detelles circonstances, un traitement couvrant les germes à Gram négatif doitêtre initié de façon concomitante.

Un traitement par le linézolide devra être débuté uniquement en milieuhospitalier et après avis d’un spécialiste tel qu’un microbiologiste ou uninfectiologue.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernantl’u­tilisation appropriée des antibactériens.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

ZYVOXID, solution pour perfusion, comprimés pelliculés ou granulés poursuspension buvable peuvent être utilisés en traitement initial.

Le traitement, après avoir été débuté par voie I.V., peut être relayépar voie orale, lorsque cette dernière est cliniquement indiquée. Dans ce cas,aucun ajustement de dose n’est nécessaire, la biodisponibilité orale dulinézolide étant voisine de 100 %.

Posologie et durée de traitement recommandées chez l’adulte :

La durée du traitement dépend de l’agent pathogène, du site et de lasévérité de l'infection ainsi que de la réponse clinique du patient.

Les recommandations de durée du traitement données ci-dessous sont cellesutilisées lors des essais cliniques. Des traitements plus courts pourraientconvenir pour certains types d'infections, mais ils n’ont pas encore étéévalués dans le cadre d’essais cliniques.

La durée maximale du traitement est de 28 jours. La tolérance etl'efficacité du linézolide n'ont pas été établies pour une duréed’utilisation supérieure à 28 jours (voir rubrique 4.4).

Il n’est pas nécessaire d’augmenter la posologie recommandée ou ladurée de traitement pour les infections avec bactériémie.

Les doses recommandées, identiques pour la solution pour perfusion et lescomprimés/gra­nulés pour suspension buvable, sont les suivantes :

Infections

Posologie

Durée du traitement

Pneumonie nosocomiale

600 mg par voie orale deux fois par jour

10–14 jours

consécutifs

Pneumonie communautaire

Infections compliquées de la peau et des tissus mous

600 mg par voie orale deux fois par jour

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité du linézolide chez les enfants (< 18 ans)n'ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décritesdans les rubriques 4.8, 5.1 et 5.2, mais aucune recommandation sur la posologiene peut être donnée.

Personnes âgées

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire.

Insuffisance rénale

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire (voir rubriques4.4 et 5­.2).

Insuffisance rénale sévère (CLCR < 30 ml/min) :

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire. Les conséquences cliniquesd’une exposition plus élevée (jusqu’à 10 fois) aux deux principauxméta­bolites du linézolide chez le patient présentant une insuffisance rénalesévère étant inconnues, le linézolide devra être utilisé avec précautionchez ces patients et uniquement lorsque les bénéfices attendus sontsupérieurs aux risques potentiels.

L'élimination du linézolide après 3 heures d'hémodialyse étantd’environ 30 %, il devra être administré après dialyse chez les patientssoumis à ce type de traitement. Les principaux métabolites de linézolide sonten partie éliminés lors de l'hémodialyse, mais leur concentration aprèsdialyse reste néanmoins bien plus élevée que chez les patients ayant unefonction rénale normale ou une insuffisance rénale légère à modérée.

En conséquence, le linézolide devra être utilisé avec prudence chez lespatients hémodialysés, et uniquement lorsque les bénéfices attendus sontsupérieurs aux risques potentiels.

On ne dispose pas à ce jour de données concernant l’administration dulinézolide chez les patients ayant une dialyse péritonéale continueambulatoire (DPCA) ou sous traitements alternatifs pour traiter l’insuffisance­rénale (autre que l’hémodialyse).

Insuffisance hépatique

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire. Cependant, les donnéescliniques sont limitées et il est recommandé d’utiliser le linézolide chezces patients uniquement lorsque les bénéfices attendus sont supérieurs auxrisques potentiels (voir rubriques 4.4 et 5.2).

Mode d’administration

La dose recommandée de linézolide devra être administrée par voie oraledeux fois par jour.

Voie d’administration : voie orale.

Les comprimés peuvent être pris pendant ou en dehors des repas.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité au linézolide ou à l'un des excipients mentionnés à larubrique 6.1.

Le linézolide ne devra pas être utilisé chez les patients traités par lesinhibiteurs de la monoamine oxydase A ou B (par exemple : phénelzine,iso­carboxacide, sélégiline, moclobémide) ou ayant reçu l’un de cesproduits dans les deux semaines précédentes.

A moins que les conditions ne permettent d’assurer une surveillanceétroite et un suivi de la pression artérielle, le linézolide ne devra pasêtre administré aux patients souffrant des pathologies citées ci-dessous ouchez lesquels les médicaments mentionnés ci-dessous ont été prescrits demanière concomitante :

· patients ayant une hypertension non contrôlée, un phéochromocytome, unsyndrome carcinoïde, une hyperthyroïdie, une dépression bipolaire, uneschizophrénie dysthymique, un état confusionnel aigu,

· patients traités par l'un des médicaments suivants : inhibiteurs de larecapture de la sérotonine (voir rubrique 4.4), antidépresseurs tricycliques,a­gonistes des récepteurs 5HT1 sérotoninergiques (triptans),sym­pathomimétiqu­es directs ou indirects (y compris les bronchodilata­teursadrénergi­ques, la pseudoéphédrine et la phénylpropano­lamine), lesvasopresseurs (par exemple : l’adrénaline, la noradrénaline), lesmédicaments dopaminergiques (par exemple : la dopamine, la dobutamine), lapéthidine ou la buspirone.

Les données obtenues chez l’animal indiquent que le linézolide et sesmétabolites peuvent être excrétés dans le lait maternel, en conséquencel'a­llaitement devra donc être interrompu avant et au cours du traitement parlinézolide (voir rubrique 4.6).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Myélosuppression

Des cas de myélosuppression (incluant anémie, leucopénie, pancytopénie etthrombocytopénie) ont été rapportés chez des patients recevant dulinézolide.

Pour les cas dont l’issue est connue, les paramètres hématologique­saffectés sont revenus à leur niveau initial après arrêt du linézolide.

Le risque de survenue de ces effets apparaît lié à la durée detraitement. Les patients âgés traités par le linézolide présentent unrisque plus important de développer des dyscrasies que les patients plusjeunes. La thrombocytopénie peut être plus fréquemment observée chez lespatients ayant une insuffisance rénale sévère, que ceux-ci soient dialysésou non.

Aussi, une surveillance étroite de la numération sanguine et des plaquettesest recommandée :

· chez les patients ayant des antécédents d’anémie, degranulocytopénie ou de thrombocytopénie ;

· chez ceux traités de façon concomitante par des médicamentssus­ceptibles de diminuer le taux d’hémoglobine, de perturber la numérationsanguine ou d’affecter les lignées sanguines ou la fonctionplaqu­ettaire ;

· chez ceux présentant une insuffisance rénale sévère ;

· chez ceux dont le traitement se prolonge au-delà de 10 à 14 jours.

Le linézolide devra être administré chez ces patients uniquementlor­squ'une surveillance étroite du taux d'hémoglobine, de la numérationsanguine, et du nombre de plaquettes est possible.

En cas de survenue d’une myélosuppression lors du traitement par lelinézolide, le traitement devra être arrêté sauf si sa poursuite estconsidérée comme absolument nécessaire ; auquel cas une surveillancein­tensive de la numération sanguine et une prise en charge appropriée devrontêtre mises en place.

De plus, il est recommandé de surveiller une fois par semaine la numérationsanguine complète (comprenant l’hémoglobinémie, le nombre de plaquettes etle nombre de leucocytes totaux et différenciés) chez les patients traités parlinézolide, quelle que soit la numération initiale.

Au cours d’études compassionnelles, l’incidence des anémies graves aété plus élevée chez les patients ayant reçu du linézolide au-delà de ladurée maximale recommandée de 28 jours. Une transfusion sanguine a été plussouvent nécessaire chez ces patients. Depuis la commercialisation, des casd’anémie ayant nécessité une transfusion sanguine ont également étérapportés, en plus grand nombre chez les patients traités par du linézolideau-delà de 28 jours.

Des cas d’anémie sidéroblastique ont été rapportés aprèscommerci­alisation. Au moment de l’apparition, la plupart des patients avaientreçu un traitement par linézolide de plus de 28 jours. Dans la majorité descas, une guérison totale ou partielle est survenue à l’arrêt du traitement,avec ou sans traitement de leur anémie.

Déséquilibre de la mortalité dans une étude clinique avec des patientsprésentant une septicémie sur cathéter due à des germes à Gram positif

Un excès de mortalité a été observé dans le bras linézolide, parrapport au bras vancomycine/di­cloxacilline/o­xacilline, au cours d’uneétude en ouvert chez des patients atteints de pathologies graves et présentantune septicémie sur cathéter [78/363 (21,5 %) vs 58/363 (16,0 %)]. Le facteurprincipal pouvant expliquer le déséquilibre des taux de mortalité entre lesdeux bras était le statut de l’infection à Gram positif à l’étatinitial. En effet, les taux de mortalité étaient similaires chez les patientsprésentant une infection exclusivement à Gram positif (odds ratio 0,96 ;intervalle de confiance à 95 % : 0,58–1,59) mais ils étaientsignifi­cativement plus élevés (p=0,0162) dans le bras linézolide chez lespatients porteurs soit d’un autre pathogène soit sans aucun pathogèneidentifié à l’état initial (odds ratio 2,48 ; intervalle de confiance à95 % : 1,38–4,46). Ce déséquilibre était plus important pendant letraitement et dans les 7 jours suivant l’arrêt. Dans le bras linézolide, unnombre plus élevé de patients a développé des infections à Gram négatif encours d’étude et est décédé d’infections à germes Gram négatif etpolymicrobiennes. C’est pourquoi, en cas d’infection bactérienne à Grampositif compliquée de la peau et des tissus mous associée à une infection àGram négatif documentée ou suspectée, le linézolide ne doit être utiliséqu’en l’absence d’alternative thérapeutique (voir rubrique 4.1). Dans detelles circonstances, un traitement couvrant les germes à Gram négatif doitêtre initié de façon concomitante.

Colites et diarrhées associées à la prise d’antibiotiques

Des cas de diarrhée secondaire à la prise d’antibiotique ainsi que descolites post antibiothérapie, y compris des cas de colite pseudo-membraneuse etde diarrhée associée à Clostridium difficile, ont été rapportés enassociation avec l’utilisation de pratiquement tous les antibiotiques, ycompris le linézolide; la gravité de ces affections pouvant aller d’unelégère diarrhée à une colite d’évolution fatale. Il est donc importantd’en­visager ce diagnostic pour les patients présentant une diarrhéeimportante survenant pendant ou après l’utilisation du linézolide. Si unediarrhée ou une colite associée à l’antibiotique est suspectée ouconfirmée, le traitement en cours par des agents antibactériens, linézolideinclus, doit être arrêté et des mesures thérapeutiques adéquates doiventêtre prises immédiatement. Les médicaments qui inhibent le péristaltismesont contre-indiqués dans cette situation.

Acidose lactique

Des cas d’acidose lactique ont été rapportés chez des patients recevantdu linézolide. Une prise en charge médicale immédiate devra être mise enplace pour les patients traités par linézolide présentant des signes etsymptômes d’acidose lactique, incluant des nausées ou des vomissementsré­currents, des douleurs abdominales, un faible taux de bicarbonate ou unehyperventi­lation.

En cas de survenue d’acidose lactique, les risques encourus en poursuivantle traitement par le linézolide doivent être évalués au regard du bénéficeattendu.

Dysfonctionnement mitochondrial

Le linézolide inhibe la synthèse protéinique mitochondriale. Desévénements indésirables tels qu’une acidose lactique, une anémie et uneneuropathie (optique et périphérique), peuvent apparaître à la suite decette inhibition. Ces événements sont plus fréquents lorsque le médicamentest utilisé plus de 28 jours.

Syndrome sérotoninergique

Des notifications spontanées de syndrome sérotoninergique associé à laco-administration de linézolide et d’agents sérotoninergiques, incluant lesantidépresseurs tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de lasérotonine (ISRS) et les opioïdes ont été rapportées (voir rubrique 4.5).La co-administration de linézolide et d’agents sérotoninergiques est donccontre-indiquée (voir rubrique 4.3), sauf lorsque l’administrati­onsimultanée de linézolide et d’agents sérotoninergiques est indispensable.Dans ce cas, les patients doivent être étroitement surveillés afin dedétecter tout signe et symptôme de syndrome sérotoninergique : troublecognitif, hyperthermie, hyperréflexie et incoordination. En cas d’apparitionde ces signes ou symptômes, le médecin doit envisager d’arrêter l’un desdeux agents ou les deux; en cas d’arrêt de l’agent sérotoninergique, dessymptômes de sevrage peuvent apparaître.

Neuropathie optique et périphérique

Des cas de neuropathies périphériques, de neuropathies optiques et denévrites optiques, évoluant parfois vers une perte de la vision, ont étérapportés avec le linézolide; ces cas ont essentiellement été observés chezdes patients traités au-delà de la durée maximale de traitement recommandéede 28 jours.

Tous les patients doivent être informés de la nécessité de signaler touttrouble visuel, tels qu'une modification de l'acuité visuelle, une modificationde la vision des couleurs, une vision trouble ou une anomalie du champ visuel.En cas d’apparition de tels symptômes, il est recommandé de procéderrapidement à un examen et de diriger, si nécessaire, le patient vers unophtalmologiste. Si un patient est traité par ZYVOXID au-delà de la durée detraitement recommandée de 28 jours, sa fonction visuelle doit êtrerégulièrement surveillée.

En cas d’apparition de neuropathie périphérique ou neuropathie optique,les risques encourus en poursuivant le traitement par ZYVOXID doivent êtreévalués au regard du bénéfice attendu.

Le risque de développer des neuropathies pourrait être plus élevé chezles patients prenant ou ayant récemment pris des médicamentsan­tituberculeux.

Convulsions

Des cas de convulsion ont été rapportés chez des patients traités parZYVOXID. Dans la plupart de ces cas, un antécédent de crise d’épilepsie oudes facteurs de risque de crise d’épilepsie ont été rapportés. Lespatients doivent être avertis de la nécessité d’informer leur médecin encas d’antécédent de crise d’épilepsie.

Inhibiteurs de la monoamine oxydase

Le linézolide est un inhibiteur réversible, non sélectif de la monoamineoxydase (IMAO), mais il n'a aucun effet antidépresseur aux doses auxquelles ilest utilisé comme antibiotique. Les données d'interactions médicamenteuses etde tolérance sur le linézolide, lorsqu'il est administré à des patientssouffrant de pathologies sous-jacentes et/ou prenant de façon concomitante desmédicaments qui peuvent présenter un risque en cas d’inhibition de lamonoamine oxydase, sont très limitées. Ainsi, le linézolide n'est pasrecommandé dans ces conditions, sauf si une surveillance étroite et unmonitoring de ces patients peuvent être assurés (voir rubriques4.3 et 4­.5).

Prise d’aliments riches en tyramine

Les patients devront être informés de ne pas consommer de grandesquantités d’aliments riches en tyramine (voir rubrique 4.5).

Surinfections

Les effets du linézolide sur la flore normale n'ont pas été évalués dansle cadre d'essais cliniques.

L'utilisation d'antibiotiques peut parfois entraîner la prolifération demicro-organismes non sensibles. A titre d'exemple, environ 3 % des patientstraités par le linézolide à la posologie recommandée ont présenté unecandidose liée au traitement durant les essais cliniques. Les mesuresnécessaires devront donc être prises si une surinfection devaitapparaître.

Populations particulières

Le linézolide devra être utilisé avec prudence chez les patients ayant uneinsuffisance rénale sévère, et uniquement lorsque les bénéfices attendussont supérieurs aux risques potentiels (voir rubriques 4.2 et 5.2).

En cas d’insuffisance hépatique sévère, il est recommandé d’utiliserle linézolide uniquement lorsque les bénéfices attendus sont supérieurs auxrisques potentiels (voir rubriques 4.2 et 5.2).

Effet sur la fertilité

Le linézolide réduit de façon réversible la fertilité et induit unemorphologie anormale du sperme des rats mâles à des niveaux d’expositionssi­milaires à ceux attendus chez l’homme ; les effets possibles du linézolidesur le système de reproduction mâle humain ne sont pas connus (voirrubrique 5.3).

Essais cliniques

La tolérance et l'efficacité du linézolide n'ont pas été établies pourune durée d’utilisation supérieure à 28 jours.

Lors des essais cliniques contrôlés, les patients présentant un pieddiabétique, des lésions de décubitus ou ischémiques, des brûlures sévèresou une gangrène n’ont pas été inclus. En conséquence, l’expérience del’utilisation du linézolide dans le traitement de ces pathologies estlimitée.

Excipients

Sodium

ZYVOXID 600 mg comprimés pelliculés contient moins de 1 mmol de sodium(23 mg) par comprimé. Les patients suivant un régime pauvre en sodium peuventêtre informés que ce médicament est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Inhibiteurs de la monoamine oxydase

Le linézolide est un inhibiteur réversible, non sélectif de la monoamineoxydase (IMAO).

Les données d'interactions médicamenteuses et de tolérance sur lelinézolide sont très limitées lorsqu'il est administré à des patientstraités de façon concomitante par des médicaments pouvant présenter unrisque en cas d’inhibition de la monoamine oxydase. L'utilisation dulinézolide n'est donc pas recommandée dans ce cas, sauf si une surveillanceétroite et un monitoring des patients sont possibles (voir rubriques4.3 et 4­.4).

Interactions potentielles conduisant à l’augmentation de la pressionartérielle

Chez les volontaires sains normotendus, le linézolide majorel’augmen­tation de la pression artérielle provoquée par l'administration dechlorhydrate de pseudoéphédrine et de chlorhydrate de phénylpropano­lamine.L'admi­nistration de linézolide en association avec la pseudoéphédrine ou laphénylpropa­nolamine provoque une augmentation moyenne de la pressionartérielle systolique de 30–40 mm Hg comparée à 11–15 mm Hg avec lelinézolide seul, à 14–18 mm Hg avec la pseudoéphédrine seule ou laphénylpropa­nolamine seule et à 8–11 mm Hg avec un placebo. Aucune étudesimilaire n'a été conduite chez des sujets hypertendus. Il est recommandéd’adapter la dose des médicaments ayant une action vasopressive, y comprisles agents dopaminergiques, afin d’obtenir l’effet souhaité, lorsqu’ilssont administrés de façon concomitante avec le linézolide.

Interactions sérotoninergiques potentielles

L'interaction potentielle entre le linézolide et le dextrométhorphane aété étudiée chez des volontaires sains. Les sujets ont reçu dudextrométhorphane (deux doses de 20 mg administrées à 4 heuresd'inter­valle) avec ou sans linézolide. Aucune manifestation de syndromeséroto­ninergique (confusion mentale, delirium, agitation, tremblements,rou­gissement, diaphorèse et hyperthermie) n'a été constatée chez les sujetssains recevant du linézolide et du dextrométhorphane.

Expérience post-marketing : un cas de syndrome sérotoninergique a étérapporté lors de l’association concomitante du linézolide avec ledextrométhorphane disparaissant après arrêt des 2 médicaments.

Lors de l'utilisation en clinique du linézolide en association avec desagents sérotoninergiques, incluant les antidépresseurs tels que lesinhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et lesopioïdes, des cas de syndrome sérotoninergique ont été rapportés. C’estpourquoi la co-administration de ces médicaments est contre-indiquée (voirrubrique 4.3) ; la prise en charge des patients pour lesquels un traitementassociant le linézolide et des agents sérotoninergiques est indispensable, estdécrite à la rubrique 4.4.

Prise d’aliments riches en tyramine

Aucune augmentation significative de la pression artérielle n'a étéobservée chez les sujets recevant à la fois du linézolide et moins de 100 mgde tyramine. Cela indique que seule l'ingestion d'une trop grande quantitéd’aliments et de boisson dont la teneur en tyramine est élevée doit êtreévitée (fromages affinés, extraits de levures, boissons alcoolisées nondistillées et soja fermenté telle que la sauce de soja).

Médicaments métabolisés par le cytochrome P450

Aucune métabolisation du linézolide par le système enzymatique ducytochrome (CYP) P450 n'a été mise en évidence, et les isoformes CYP humains(1A2, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 et 3A4) ne sont pas inhibés par le linézolide. Demême, le linézolide n’entraîne pas d'induction des isoenzymes P450 chez lerat. Aucune interaction induite par le cytochrome CYP450 n'est donc attendueavec le linézolide.

Rifampicine

L’effet de la rifampicine sur la pharmacocinétique du linézolide a étéétudié chez seize volontaires sains de sexe masculin auxquels on a administré600 mg de linézolide deux fois par jour pendant 2,5 jours avec et sans600 mg de rifampicine une fois par jour pendant 8 jours. La rifampicine adiminué la Cmax et l’ASC du linézolide en moyenne de 21 % [IC 90 % : 15 ;27] et de 32 % [IC 90 % : 27; 37] respectivement. Le mécanisme et latraduction clinique de cette interaction sont inconnus.

Warfarine

Lors d’une administration concomitante de warfarine à l’étatd'équilibre, on a constaté une réduction de 10 % de la valeur moyennemaximale de l’INR ainsi qu'une réduction de 5 % de l’aire sous la courbede l’INR. Les données obtenues chez les patients qui ont été traités parla warfarine et le linézolide sont insuffisantes pour évaluer, si elle existe,la signification clinique.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les données sur l’utilisation du linézolide chez la femme enceinte sontlimitées. Les études réalisées chez l’animal ont montré des effetstoxiques sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Il existe un risque potentielchez l’homme.

Le linézolide ne doit pas être administré lors de la grossesse sauf sicela est absolument nécessaire, et seulement si les bénéfices attendus sontsupérieurs aux risques potentiels.

Allaitement

Les données obtenues chez l’animal indiquent que le linézolide et sesmétabolites peuvent être excrétés dans le lait maternel, en conséquence,l'a­llaitement devra être interrompu avant et au cours du traitement parlinézolide.

Fertilité

Dans des études animales, le linézolide a entraîné une diminution de lafertilité (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Les patients devront être avertis du risque de survenue de vertiges ou detroubles visuels (comme décrits dans la section 4.4 et 4.8) lors del’administration du linézolide et il devra leur être conseillé de ne pasconduire de véhicules ni d’utiliser des machines en cas d’apparition del’un de ces effets.

4.8. Effets indésirables

Le tableau ci-dessous présente la liste des effets indésirables ; leurfréquence a été calculée sur la base des données relevées pour tous lescas observés au cours des études cliniques ayant inclus plus de 6000 patientsa­dultes qui ont reçu un traitement par du linézolide selon la posologierecom­mandée pendant une durée maximale de 28 jours.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés étaient desdiarrhées (8,9 %), des nausées (6,9 %), des vomissements (4,3 %) et descéphalées (4,2 %),

Les effets indésirables imputables au médicament les plus fréquemmentrap­portés, et qui ont conduit à l’arrêt du traitement étaient :céphalées, diarrhées, nausées et vomissements. Environ 3 % des patients ontarrêté leur traitement en raison d’un effet indésirable imputable autraitement.

Les effets indésirables supplémentaires rapportés depuis la mise sur lemarché sont inclus dans le tableau avec la fréquence „indéterminée“,pu­isque la fréquence réelle ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles.

Les effets indésirables suivants ont été observés et rapportés lors dutraitement par le linézolide avec les fréquences suivantes : Très fréquent(³ 1/10); fréquent (³ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (³ 1/1 000 à< 1/100) ; rare (³ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponi­bles).

Classe de système d’organe

Fréquent

(³ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent

(³ 1/1 000 à < 1/100)

Rare

(³ 1/10 000 à < 1/1 000)

Très rare

(< 1/10 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)

Infections et infestations

candidose, candidose orale, candidose vaginale, infections fongiques

colite post antibiothérapie incluant la colite pseudo-membraneuse*,va­ginite

Affections hématologiques et du système lymphatique

thrombocytopénie*, anémie

pancytopénie, leucopénie*, neutropénie, éosinophilie

anémie sidéroblastique

myélosuppression

Affections du système immunitaire

anaphylaxie

Troubles du métabolisme et de la nutrition

hyponatrémie

acidose lactique*

Affections psychiatriques

insomnie

Affections du système nerveux

céphalée, altération du goût (goût métallique), sensationverti­gineuse

convulsions*,

neuropathie périphérique*, hypoesthésie, paresthésie

syndrome sérotoninergique

Affections oculaires

neuropathie optique*, vision trouble*.

anomalies du champ visuel*

névrite optique*, perte de la vision*, modification de l’acuitévisuelle*, modification de la vision des couleurs*

Affections de l’oreille et du labyrinthe

acouphènes

Affections cardiaques

arythmie (tachycardie)

Affections vasculaires

hypertension

accidents ischémiques transitoires, phlébite / thrombophlébite

Affections gastro-intestinales

diarrhées, nausées, vomissements, douleur abdominale localisée ougénéralisée, constipation, dyspepsie

pancréatite, gastrite, distension abdominale, sécheresse buccale, glossite,selles molles, stomatite, coloration anormale de la langue

coloration superficielle des dents

Affections hépatobiliaires

résultats anormaux des tests de la fonction hépatique, augmentation desASAT, ALAT ou phosphatase alcaline

augmentation de la bilirubine totale.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

prurit, rash

angio-œdème, urticaire, dermatite bulleuse, dermatite, diaphorèse

nécrolyse épidermique toxique#, syndrome de Stevens-Johnson#, vascularitealler­gique

alopécie

Affections du rein et des voies urinaires

augmentation de l’urée

insuffisance rénale, augmentation de la créatinine, polyurie

Affections des organes de reproduction et du sein

troubles vulvo-vaginaux

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

fièvre, douleur locale

frissons, fatigue, douleur au point d'injection, soif accrue

Investigations

Constantes chimiques

Augmentation de : LDH, créatine-kinase, lipase, amylase ou glycémieà jeun.

Diminution de la protéinémie (protéines totales), de l’albuminémie, dusodium ou du calcium total.

Augmentation ou diminution du potassium ou des bicarbonates.

Constantes hématologiques :

Augmentation des neutrophiles ou des éosinophiles

Réduction de l’hémoglobine, hématocrite ou du nombre d’hématies.

Augmentation ou diminution du nombre des plaquettes ou des leucocytes

Constantes chimiques

Augmentation du sodium ou du calcium. Diminution de la glycémieà jeun.

Augmentation ou diminution des chlorures

Constantes hématologiques

Augmentation du nombre des réticulocytes

Diminution des neutrophiles

* voir rubrique 4.4

voir rubriques 4.3 et 4.5

# fréquence d’effets secondaires estimée à l'aide de la « Règle de3 »

† Voir ci-dessous

Les effets indésirables suivants ont été considérés comme graves dansdes cas rares : douleur abdominale localisée, accidents ischémiquestran­sitoires et hypertension.

†Au cours des essais cliniques contrôlés où le linézolide a étéadministré jusqu’à 28 jours, 2,0 % de cas d’anémie ont étérapportés.

Au cours d’un programme d’usage compassionnel ayant inclus des patientssouffrant d’infections menaçant le pronostic vital et présentant desco-morbidités sous-jacentes, le pourcentage de patients ayant développé uneanémie a été de 2,5 % (33/1326) chez ceux ayant reçu du linézolide sur unepériode ne dépassant pas 28 jours et de 12,3 % (53/430) chez ceux traitésau-delà.

Parmi ces anémies, le pourcentage de cas d’anémie grave liée autraitement et ayant nécessité une transfusion sanguine a été de 9 % (3/33)chez les patients traités jusqu’à 28 jours et de 15 % (8/53) chez ceuxtraités au-delà de 28 jours.

Population pédiatrique

Les données de sécurité issues des essais cliniques portant sur plus de500 enfants (jusqu’à l’âge de 17 ans) n’indiquent pas que le profil desécurité du linézolide soit différent entre les enfants et les patientsadultes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Il n’existe pas d’antidote spécifique.

Aucun cas de surdosage n'a été rapporté. Cependant, les informationsci-dessous peuvent s'avérer utiles :

Un traitement symptomatique assurant une diurèse correcte est recommandé.Environ 30 % de la dose de linézolide est éliminée après 3 heuresd'hémo­dialyse, mais les données sur l’élimination par dialyse péritonéaleou par hémo-perfusion font défaut. Les deux métabolites principaux dulinézolide sont également éliminés en partie par hémodialyse.

Chez le rat, les signes de toxicité observés après administration de dosesde linézolide égales à 3000 mg/kg/jour comprenaient une diminution del'activité ainsi qu'une ataxie, tandis que chez le chien, après administrationde doses de linézolide égales à 2000 mg/kg/jour, des vomissements et destremblements ont été observés.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Autres antibactériens, code ATC : J01 XX 08.

Propriétés générales

Le linézolide est un antibiotique de synthèse appartenant à une nouvelleclasse d’antibactériens : les oxazolidinones. Il est actif in vitro sur lesbactéries aérobies à Gram positif et quelques germes anaérobies. Lelinézolide inhibe de façon sélective la synthèse des protéinesbacté­riennes grâce à un mécanisme d'action unique.

Plus précisément, il se fixe sur le ribosome bactérien (partie 23S de lasous-unité 50S) et empêche la formation du complexe d'initiation fonctionnel70S qui est un élément essentiel du processus de réplication de l’ADN.

L'effet post-antibiotique in vitro du linézolide utilisé sur Staphylococcu­saureus a été estimé à environ 2 heures. Mesuré sur des modèles animaux,l’effet post-antibiotique in vivo était respectivement de 3,6 et 3,9 heurespour Staphylococcus aureus et Streptococcus pneumoniae. Dans les étudesanimales, le paramètre pharmacodynamique d’efficacité était la duréependant laquelle la concentration plasmatique du linézolide était supérieureà la concentration minimale inhibitrice du germe causal.

Concentrations critiques

Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) établies par le EuropeanComittee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) pour lesstaphylocoques et les entérocoques sont :

Sensible £ 4 mg/l et Résistant > 4 mg/l.

Pour les streptocoques (incluant S. pneumoniae) les concentrations critiquessont :

Sensible £ 2 mg/l et Résistant > 4 mg/l.

Les concentrations critiques non liées à l’espèce sont :

Sensible £ 2 mg/l et Résistant > 4 mg/l.

Les concentrations critiques non liées à l’espèce bactérienne ont étédéterminées principalement sur la base des donnéespharma­cocinétiques/phar­macodynamiques et sont indépendantes de ladistribution des CMI d’espèces spécifiques. Elles ne sont à utiliser quepour les espèces n’ayant pas de concentration critique propre à l’espèceet ne doivent pas être utilisées vis-à-vis d’espèces pour lesquelles descritères d’interprétation restent encore à déterminer.

Sensibilité

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de lagéographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposerd’infor­mations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour letraitement d’infections sévères.

Si nécessaire, il est souhaitable d’obtenir un avis spécialiséprin­cipalement lorsque l’intérêt du médicament dans certaines infectionspeut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistancelocale.

Catégorie

Espèces sensibles

Aérobies à Gram positif :

Enterococcus faecalis

Enterococcus faecium*

Staphylococcus aureus*

Staphylocoques à coagulase négative

Streptococcus agalactiae*

Streptococcus pneumoniae*

Streptococcus pyogenes*

Streptocoques du groupe C

Streptocoques du groupe G

Anaérobies à Gram positif :

Clostridium perfringens

Peptostreptococcus anaerobius

Peptostreptococcus sp.

Espèces résistantes

Haemophilus influenzae

Moraxella catarrhalis

Neisseria sp.

Enterobacteriaceae

Pseudomonas sp.

* Efficacité clinique démontrée pour les souches sensibles dans lesindications approuvées.

Bien que le linézolide montre une certaine activité in vitro surLegionella, Chlamydia pneumoniae et Mycoplasma pneumoniae, les données sontinsuffisantes pour démontrer son efficacité clinique.

Résistance
Résistance croisée

Le mécanisme d'action de linézolide est différent de celui des autresantibio­tiques. Les études réalisées in vitro sur des souches cliniques(com­prenant les staphylocoques résistants à la méticilline, les entérocoquesré­sistants à la vancomycine et les streptocoques résistants à lapénicilline et à l’érythromycine) indiquent que le linézolide estgénéralement actif sur les micro-organismes résistants à une ou plusieursclasses d'antibiotiques.

La résistance au linézolide est associée à des mutations au niveau du23S rRNA.

Comme documenté pour d’autres antibiotiques utilisés chez des patientsatteints d’infections difficiles à traiter et/ou sur des périodes detraitement prolongées, l’émergence de souches de sensibilité diminuée aété observée avec le linézolide. Une résistance au linézolide a étérapportée chez les entérocoques, Staphylococcus aureus et les staphylocoquesà coagulase négative. Cette diminution de sensibilité au linézolide agénéralement été associée à des durées de traitement prolongées et à laprésence de matériel prothétique ou d’abcès non drainés. A l’hôpital,en cas de présence de souches résistantes aux antibiotiques, les mesures decontrôle des infections doivent être renforcées.

Informations issues des essais cliniques

Études menées dans la population pédiatrique :

Au cours d’une étude en ouvert, l’efficacité du linézolide (10 mg/kgtoutes les 8 h) a été comparée à celle de la vancomycine (10–15 mg/kgtoutes les 6–24 h) dans le traitement des infections dues à des agentspathogènes Gram positifs suspectés ou avérés résistants (y comprispneumonie nosocomiale, infections compliquées de la peau et des tissus mous,septicémies sur cathéter, septicémies d’origine inconnue et autresinfections), chez des enfants jusqu’à 11 ans. Les taux de guérison cliniquedans la population cliniquement évaluable ont été de 89,3 % (134/150) et de84,5 % (60/71) pour le linézolide et la vancomycine, respectivement (IC à95 % : –4,9; 14,6).

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

ZYVOXID contient essentiellement du (s)-linézolide biologiquement actif etmétabolisé en métabolites inactifs.

Absorption

Après administration orale de linézolide, l’absorption est rapide etimportante. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes dans lesdeux heures qui suivent la prise.

La biodisponibilité orale absolue du linézolide (administration orale etintraveineuse lors d’un essai croisé) est complète (environ 100 %).

La prise d’aliments n’affecte pas de manière significativel’ab­sorption du linézolide et l’absorption de la suspension buvable estidentique à celle des comprimés pelliculés.

Les concentrations plasmatiques maximales et minimales Cmax et Cmin (moyenneet [écart-type]), obtenues à l’état d’équilibre suite àl’administration intraveineuse de 600 mg de linézolide 2 fois par jourétaient respectivement de 15,1 [2,5] mg/l et 3,68 [2,68] mg/l.

Dans une autre étude, suite à l’administration orale de 600 mg delinézolide 2 fois par jour, les Cmax et Cmin à l’état d’équilibreétaient respectivement de 21,2 [5,8] mg/l et 6,15 [2,95] mg/l. L’étatd’équilibre est atteint lors du second jour d’administration.

Distribution

Le volume de distribution à l'état d'équilibre est compris entre 40–50litres chez l’adulte sain et est approximativement égal au volume d’eaucorporelle total. Le taux de liaison du linézolide aux protéines plasmatiquesest de l’ordre de 31 % et est indépendant de la concentration.

Les concentrations de linézolide ont été déterminées dans différentsmilieux biologiques après administration répétée chez un nombre limité desujets volontaires. Le rapport de concentration de linézolide dans la salive etla sueur par rapport au plasma était respectivement de 1,2/1,0 et0,5­5/1,0. Le rapport de concentration dans le liquide de revêtementépit­hélial et les cellules alvéolaires des poumons était respectivement de4,5/1,0 et 0,15/1,0, lorsque les mesures sont effectuées à la Cmax del’état d'équilibre.

Dans le cadre d'une étude réalisée sur un petit nombre de sujets porteursd'une dérivation ventriculo-péritonéale sans inflammation méningée, lerapport de concentration dans le liquide céphalo-rachidien par rapport au picde concentration plasmatique après administration répétée de linézolideétait 0,7/1,0.

Biotransformation

Le linézolide est essentiellement métabolisé par oxydation du noyaumorpholine avec principalement formation de deux métabolites inactifs del’acide carboxylique, en noyau ouvert : l’acide amino-étho-oxyacétique(PNU-142300) et l’hydroxyéthyle de glycine (PNU-142586). L’hydroxyéthylede glycine (PNU-142586) est prédominant chez l'homme et l'on pense qu'il estformé par un processus non enzymatique. L’acide amino-éthoxyacétique(PNU-142300) apparaît en moindre quantité. D'autres métabolites mineurs etinactifs ont également été identifiés.

Élimination

Chez les patients dont la fonction rénale est normale ou présentant uneinsuffisance rénale légère à modérée, le linézolide est majoritairemen­texcrété dans les urines à l’état d'équilibre sous forme de métabolitePNU-142586 (40 %), de métabolite PNU-142300 (10 %) et sous forme inchangée(30%). Pratiquement aucune trace de linézolide inchangé n’est retrouvéedans les fèces tandis qu’environ 6 % et 3 % de la dose sont retrouvésrespec­tivement sous forme des métabolites PNU-142586 et PNU-142300. Lademi-vie d'élimination du linézolide est d'environ 5 à 7 heures.

La clairance non rénale représente environ 65 % de la clairance totale dulinézolide. La courbe des clairances n’est pas strictement linéaire lors del'augmentation des doses. Cela semble être dû au fait que les clairancesrénales et non rénales sont plus faibles lorsque les concentrations enlinézolide augmentent. Cependant, cette différence de clairance est faible etn’a pas d’impact sur la demi-vie apparente d'élimination.

Populations particulières
Insuffisance rénale

Après administration de doses uniques de 600 mg, l’exposition aux deuxprincipaux métabolites du linézolide était 7 à 8 fois supérieure chez lespatients ayant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine< 30 ml/min). Cependant, il n’y avait pas d’augmentation de l’airesous la courbe du linézolide.

Bien qu'une partie des principaux métabolites du linézolide soit éliminéepar hémodialyse, leur concentration plasmatique, après administration de dosesuniques de 600 mg, restait néanmoins considérablement plus élevée aprèsdialyse que chez les patients ayant une fonction rénale normale ou présentantune insuffisance rénale légère à modérée.

Chez 24 patients présentant une insuffisance rénale sévère dont21 hémodialysés chroniques, les pics de concentration plasmatique des deuxprincipaux métabolites après plusieurs jours de traitement étaient environ10 fois supérieurs à ceux observés chez les patients dont la fonctionrénale était normale. Les pics de concentration plasmatique du linézoliden'étaient pas modifiés.

La signification clinique de ces observations n'a pas été établie car lesdonnées de tolérance actuellement disponibles sont limitées (voir rubriques4.2 et 4­.4).

Insuffisance hépatique

Des données limitées indiquent que la pharmacocinétique du linézolide etde ses métabolites, PNU-142300 et PNU-142586, n'est pas modifiée chez lespatients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (ClassesA ou B de Child-Pugh). La pharmacocinétique du linézolide chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique sévère (Classe C de Child-Pugh) n’apas été étudiée. Cependant, le linézolide étant métabolisé par unprocessus non enzymatique, il est peu probable qu'une insuffisance hépatiqueaffecte son métabolisme de façon significative (voir rubriques4.2 et 4­.4).

Population pédiatrique (< 18 ans)

Les données de tolérance et d'efficacité sont insuffisantes chez l'enfantet l'adolescent (< 18 ans), par conséquent, l’utilisation du linézolidedans cette population n’est pas recommandée (voir rubrique 4.2). Des étudessupplémen­taires sont nécessaires afin d’établir des recommandation­sposologiques sures et efficaces. Les études de pharmacocinétique indiquentqu’après administration de doses uniques ou répétées chez des enfants(âgés de 1 semaine à 12 ans), la clairance du linézolide (fonction dupoids corporel mesuré en kg) est plus élevée chez les enfants que lesadultes, mais elle diminue quand l’âge augmente.

Chez des enfants âgés de 1 semaine à 12 ans : l’administrati­onquotidienne de 10 mg/kg toutes les 8 heures conduit à des expositionsap­prochant celles obtenues après administration quotidienne de 600 mg deuxfois par jour à des adultes.

Chez les nouveau-nés âgés d’une semaine au maximum, la clairancesystémique du linézolide (fonction du poids corporel mesuré en kg) augmenterapidement au cours de la 1ère semaine de vie. Par conséquent, chez desnouveau-nés recevant quotidiennement 10 mg/kg toutes les 8 heures,l’ex­position systémique sera la plus importante le 1er jour après lanaissance. Cependant, il n’est pas attendu d’accumulation excessive ensuivant ce régime posologique au cours de la 1ère semaine de vie car laclairance augmente rapidement sur cette période.

Chez des adolescents (âgés de 12 à 17 ans), les paramètresphar­macocinétiques du linézolide sont similaires à ceux observés chez lesadultes après administration d’une dose de 600 mg. Par conséquent,l’ad­ministration quotidienne de 600 mg toutes les 12 heures chez desadolescents conduit à une exposition similaire à celle observée chez lesadultes recevant la même dose.

Chez les enfants présentant un shunt ventriculo-péritoné ayant reçu10 mg/kg de linézolide toutes les 12 heures ou toutes les 8 heures, lesconcentrations de linézolide dans le liquide céphalo-rachidien (LCR)observées après administration unique ou multiple de linézolide ont étévariables. Les concentrations thérapeutiques n’ont pas été atteintes nimaintenues de manière constante dans le LCR. C’est pourquoi l’utilisationde linézolide pour le traitement empirique des enfants atteints d’infectionsdu système nerveux central n'est pas recommandée.

Personnes âgées

La pharmacocinétique du linézolide n'est pas modifiée de manièresignifi­cative chez les patients âgés de 65 ans et plus.

La femme

Le volume de distribution de la femme est légèrement inférieur à celui del'homme et la clairance moyenne est diminuée d'environ 20 % après ajustementsur le poids corporel. Les concentrations plasmatiques sont plus élevées chezla femme, et cela s'explique en partie par la différence de poids corporel.Cependant, étant donné que la demi-vie moyenne du linézolide n’est passignificati­vement différente entre les deux sexes, les concentration­splasmatiques observées chez la femme ne devraient pas être supérieures àcelles connues pour être bien tolérées. Par conséquent, un ajustement de ladose n'est pas nécessaire.

5.3. Données de sécurité préclinique

Le linézolide diminue la fertilité et les paramètres de la fonction dereproduction chez le rat mâle à des expositions approximative­mentéquivalen­tes à celles chez l’homme. Chez les animaux ayant atteint leurmaturité sexuelle, ces effets étaient réversibles. Cependant, ces effetsn’étaient pas réversibles chez les animaux jeunes traités par dulinézolide durant presque toute la période de leur maturation sexuelle.

Chez le rat adulte mâle, il a été noté une morphologie anormale du spermeau niveau des testicules ainsi qu’une hypertrophie et une hyperplasie descellules épithéliales dans les épididymes. Le linézolide semble affecter lamaturation des spermatozoïdes chez le rat. Une supplémentation entestostérone n'a pas eu d’impact sur les effets du linézolide sur lafertilité. Il n’a pas été observé d’hypertrophie de l’épididyme chezle chien traité pendant 1 mois, bien qu’une modification du poids de laprostate, des testicules et des épididymes était apparente.

Aucun effet tératogène n'a été mis en évidence chez la souris et le ratà des expositions respectivement 4 fois supérieures ou équivalentes àcelles chez l'homme.

Les mêmes concentrations de linézolide ont provoqué une toxicitématernelle chez la souris entraînant une augmentation de l’embryolétali­té,avec perte de la portée complète, une diminution du poids corporel fœtal etune exacerbation de la prédisposition génétique naturelle aux variationssternales dans la souche de souris sélectionnée. Chez le rat une faibletoxicité maternelle a été constatée à des concentrations inférieures auxconcentrations cliniques.

Une toxicité fœtale modérée, se manifestant par une diminution du poidscorporel fœtal, une diminution de l’ossification des sternèbres, uneréduction de la survie des jeunes rats et des retards modérés de maturation,ont été constatés. Après accouplement, ces mêmes jeunes rats femelles ontprésenté une augmentation réversible des pertes avant implantationpro­portionnelle à la dose administrée et corroborée à une diminution defertilité. Chez le lapin, une diminution du poids corporel fœtal s’estproduite uniquement en présence d’une toxicité maternelle (signes cliniques,dimi­nution de la prise de poids corporel et consommation de nourriture) à desniveaux d’exposition faibles de 0,06 fois celle attendue chez l’homme surla base des ASC. Cette espèce est connue pour sa sensibilité aux effets desantibiotiques.

Le linézolide et ses métabolites sont éliminés dans le lait des ratesallaitantes à des concentrations supérieures à celles mesurées dans leplasma maternel.

Le linézolide a entraîné une myélosuppression réversible chez le rat etchez le chien.

Lors de l’administration orale du linézolide pendant 6 mois chez le rat,une dégénérescence axonale minimale à modérée, non réversible du nerfsciatique a été observée à la dose de 80 mg/kg/jour ; une dégénérescence­minimale du nerf sciatique a également été observée à cette dose chez1 mâle, lors d’une autopsie intermédiaire à 3 mois. Une évaluationmor­phologique de la voie sensitive a été conduite par perfusion en continu destissus afin de rechercher une preuve de dégénérescence du nerf optique. Unedégénérescence minimale à modérée du nerf optique a été observée chez2 rats mâles sur 3 après 6 mois de traitement, mais la relation directeavec le médicament était équivoque en raison de la nature extrême desrésultats et de leur distribution asymétrique. La dégénérescence observéedu nerf optique était comparable au niveau microscopique avec ladégénérescence unilatérale spontanée du nerf optique rapportée chez lesrats vieillissants et pourrait être une exacerbation des modificationsha­bituellement observées.

Les données précliniques basées sur des études conventionnelles detoxicité après administration répétée et de génotoxicité n'ont révéléaucun risque particulier pour l'homme, autres que ceux déjà signalés dans lesautres paragraphes de ce Résumé des Caractéristiques du Produit. Letraitement étant de courte durée et aucune génotoxicité n'ayant étéconstatée, aucune étude de carcinogenèse ou d’oncogenèse n'a étéconduite.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Comprimé nu : amidon de maïs (dérivé du maïs), cellulosemicro­cristalline (E 460), hyprolose (E 463), carboxyméthylamidon sodique (typeA), stéarate de magnésium (E 572).

Pelliculage : Opadry White YS-1–18202-A(e) contenant de : hypromellose (E464), dioxyde de titane (E 171), macrogol 400, cire de carnauba (E 903).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

10, 14, 20, 24, 30, 50, 60 ou 100* comprimés en flacon (PEHD) blanc avec unbouchon à vis (polypropylène).

Remarque : Ces flacons peuvent également être fournis en présentationshos­pitalières contenant 5 ou 10 flacons de 10, 14 ou 20 comprimés.

10 comprimés sous plaquette thermoformée (PVC/Aluminium) ; boîte de 1, 2,3, 5, 6 ou 10* plaquettes thermoformées.

Remarque : Ces boîtes peuvent également être fournies en présentationshos­pitalières contenant 5 ou 10 boîtes de 1 ou 2 plaquettes thermoforméesde 10 comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

* A usage hospitalier seulement.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PFIZER HOLDING FRANCE

23–25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE

75014 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 563 139 5 2 : 10 comprimés sous plaquette (PVC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière.

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