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DIMETRUM 2 mg, comprimé - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - DIMETRUM 2 mg, comprimé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

DIMETRUM 2 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Diénogest....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.......2 mg

Pour un comprimé.

Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 63 mg de lactosemonohydraté.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

Comprimé blanc à jaunâtre, rond, gravé « D2 » sur une face et sansmarquage sur l’autre face, d’un diamètre d’environ 7 mm.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement de l’endométriose.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

La posologie de DIMETRUM est de 1 comprimé par jour, sans interruption, àprendre de préférence à heure fixe chaque jour, avec une boisson sinécessaire. Les comprimés peuvent être pris au cours ou en dehorsdes repas.

Les comprimés doivent être pris en continu, indépendamment des saignementsva­ginaux. Lorsqu’une boîte est terminée, la suivante doit être entaméedirectement, sans interruption.

Il n’y a pas de données disponibles sur l’utilisation de diénogestau-delà de 15 mois chez des patientes présentant une endométriose.

Le traitement peut être instauré n’importe quel jour du cyclemenstruel.

Tout traitement contraceptif hormonal doit être interrompu avantl’instauration du traitement par DIMETRUM. Si une contraception estnécessaire, des méthodes contraceptives non hormonales (par exemple, uneméthode barrière comme le préservatif) doivent être utilisées.

En cas d’oubli

L’oubli de comprimés, les vomissements et/ou les diarrhées (survenantdans les 3 à 4 heures après la prise du comprimé) peuvent réduirel’efficacité de DIMETRUM. Si un ou plusieurs comprimés ont été oubliés,la patiente doit prendre un seul comprimé dès qu’elle s’en aperçoit puispoursuivre le traitement le jour suivant à l’heure habituelle. De même, toutcomprimé non absorbé en raison de vomissements ou d’une diarrhée doit êtreremplacé par un autre comprimé.

Informations complémentaires concernant les populations particulières
Population pédiatrique

DIMETRUM n’est pas indiqué chez l’enfant avant la puberté.

La sécurité et l'efficacité de diénogest ont été étudiées dans unessai clinique non contrôlé pendant 12 mois chez 111 adolescentes (de 12 à<18 ans) présentant une endométriose cliniquement suspectée ou confirmée(voir rubriques 4.4 et 5.1).

Population gériatrique

DIMETRUM n’a pas d’indication en gériatrie.

Patientes atteintes d’insuffisance hépatique

DIMETRUM est contre‑indiqué chez les patientes ayant ou ayant eu uneaffection hépatique sévère (voir rubrique 4.3).

Patientes atteintes d’insuffisance rénale

Aucune donnée n’indique qu’un ajustement posologique soit nécessaire encas d’insuffisance rénale.

Mode d’administration

Voie orale.

4.3. Contre-indications

Ne pas utiliser DIMETRUM si une femme présente l’une des pathologiesdécrites ci-dessous. Cette liste est issue en partie de l’information­disponible sur les autres préparations à base de progestatif seul.

En cas de survenue de l’une de ces pathologies lors de l’utilisation deDIMETRUM, interrompre immédiatement le traitement :

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1

· Thromboembolie veineuse en cours

· Affection artérielle et cardiovasculaire, actuelle ou antérieure (p.ex., infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral (AVC), cardiopathieis­chémique)

· Diabète sucré avec atteinte vasculaire

· Présence ou antécédents d’affection hépatique sévère, enl’absence de normalisation des tests fonctionnels hépatiques

· Présence ou antécédents de tumeurs hépatiques (bénignes oumalignes)

· Tumeurs malignes hormono-dépendantes connues ou suspectées

· Saignement vaginal d’origine inconnue.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

DIMETRUM étant une préparation exclusivement progestative, on peutprésumer que les mises en garde spéciales et précautions d’emploi desautres préparations exclusivement progestatives sont également valables lorsde l’utilisation de DIMETRUM, bien que toutes les mises en garde etprécautions suivantes ne soient pas basées sur des observations effectuéeslors des études cliniques portant sur DIMETRUM.

Si l’une des affections/l’un des facteurs de risque mentionnésci‑des­sous est présent ou s’aggrave, une analyse individuelle du rapportbénéfi­ce/risque doit être réalisée avant de commencer ou de poursuivre letraitement par DIMETRUM.

Saignements utérins graves

L’utilisation de DIMETRUM peut aggraver les saignements utérins, parexemple chez les femmes atteintes d’adénomyose utérine ou de fibromyomeutérin. Les saignements, lorsqu’ils sont abondants et ininterrompus, peuvententraîner une anémie (parfois sévère). En cas d’anémie, l’arrêt dutraitement par DIMETRUM doit être envisagé.

Perturbations du cycle menstruel

La plupart des patientes traitées par DIMETRUM connaissent des perturbationsde leur cycle menstruel (voir rubrique 4.8).

Troubles circulatoires

Les études épidémiologiques n’ont mis en évidence que peud’éléments corroborant une association entre les préparations exclusivementpro­gestatives et l’augmentation du risque d’infarctus du myocarde ou dethromboembolie cérébrale. Le risque d’accident cardiovasculaire etcérébral semble plutôt lié à l’âge, à l’hypertension et au tabagisme.Chez les femmes hypertendues, les préparations exclusivement progestatives­peuvent augmenter légèrement le risque d’AVC.

Certaines études indiquent une légère augmentation, mais nonstatistiquement significative, du risque de thromboembolie veineuse (thromboseveineuse profonde, embolie pulmonaire) associée à l’utilisation despréparations exclusivement progestatives.

Les facteurs de risque généralement reconnus de la thromboembolie veineuse(TEV) sont notamment les antécédents personnels ou familiaux (TEV chez lafratrie ou chez un parent à un âge relativement précoce), l’âge,l’obésité, une immobilisation prolongée, les interventions chirurgicales­lourdes ou les traumatismes majeurs. En cas d’immobilisation prolongée, ilest conseillé de suspendre l’utilisation de DIMETRUM (au moins quatresemaines à l’avance en cas d’opération programmée) et de ne reprendre letraitement que deux semaines après la récupération complète de lamobilité.

L’augmentation du risque thromboembolique lors du post-partum doit êtreprise en compte.

Le traitement doit être interrompu en cas d’apparition de symptômes ou encas de suspicion d’un accident thrombotique artériel ou veineux.

Tumeurs

Une méta‑analyse portant sur 54 études épidémiologiques a concluqu’il existe une légère augmentation du risque relatif (RR = 1,24) de cancerdu sein chez les femmes utilisant des contraceptifs oraux, principalement desestroproges­tatifs. Cette majoration du risque disparaît progressivement aucours des 10 ans qui suivent l’arrêt des contraceptifs oraux combinés(COC). Le cancer du sein étant rare chez la femme de moins de 40 ans, lenombre plus élevé de cancers du sein diagnostiqués chez les utilisatricesac­tuelles et récentes de COC reste faible par rapport au risque global decancer du sein. Le risque de cancer du sein chez les utilisatrices depréparations exclusivement progestatives pourrait être d’amplitude similaireà celui associé aux pilules estroprogestatives. Cependant, dans le cas despréparations exclusivement progestatives, les données portent sur unepopulation d’utilisatrices beaucoup plus réduite et sont donc moinsconcluantes que celles concernant les COC. Ces études ne permettent pasd’établir une relation de causalité. L’augmentation du risque observéepeut s’expliquer par un diagnostic plus précoce du cancer du sein chez lesutilisatrices de contraceptifs oraux, par les effets biologiques de ces pilulesou par l’association des deux. Chez les utilisatrices de contraceptifs oraux,les cancers du sein ont tendance à être diagnostiqués à un stade cliniquemoins avancé que ceux diagnostiqués chez les femmes n’ayant jamais utiliséde pilule contraceptive.

Dans de rares cas, des tumeurs hépatiques bénignes et, plus rarementencore, des tumeurs hépatiques malignes ont été rapportées chez desutilisatrices de substances hormonales telles que celle contenue dans DIMETRUM.Dans des cas isolés, ces tumeurs ont entraîné des hémorragiesin­tra‑abdominales mettant en jeu le pronostic vital. L’éventualité d’unetumeur hépatique doit être envisagée lors du diagnostic différentiel si unedouleur sévère dans la partie supérieure de l’abdomen, une augmentation duvolume hépatique ou des signes d'hémorragie intra‑abdominale sont observéschez une utilisatrice de DIMETRUM.

Ostéoporose

Modifications de la Densité Minérale Osseuse (DMO)

L'utilisation de DIMETRUM chez les adolescentes (de 12 à <18 ans) surune période de traitement de 12 mois a été associée à une diminution de laDensité Minérale Osseuse (DMO) du rachis lombaire (L2-L4). La variationrelative moyenne de la DMO entre la valeur de base à l’initiation dutraitement et la fin du traitement était de –1,2%, avec des variationscomprises entre –6% et 5% (IC 95% : –1,70% et –0,78%, n = 103). Dans unsous-groupe présentant une diminution de la DMO, une mesure répétée 6 moisaprès la fin du traitement a montré une tendance au rétablissement (variationmoyenne par rapport à la valeur de base à l’initiation du traitement: –2,3% à la fin du traitement et –0,6% 6 mois après la fin dutraitement avec des variations comprises entre –9% et 6% (IC 95% : –1,20%et 0,06% (n = 60))).

Une diminution de la DMO est particulièrement préoccupante pendantl'adoles­cence et au début de l'âge adulte, s’agissant d’une périodecritique de la croissance osseuse. On ignore si une diminution de la DMO danscette population réduit le pic de masse osseuse et augmente le risque defracture dans la vie future (voir rubriques 4.2 et 5.1).

Chez les patientes présentant un risque accru d’ostéoporose, le rapportbénéfi­ce/risque doit être soigneusement évalué avant d’instaurer letraitement par DIMETRUM car celui-ci entraîne une diminution modérée des tauxd’estrogènes endogènes (voir rubrique 5.1).

Un apport adéquat en calcium et en vitamine D, issu de l’alimentation oude compléments alimentaires, est important pour la santé des os chez lesfemmes de tous âges.

Autres pathologies

Les patientes ayant des antécédents de dépression doivent êtreétroitement surveillées et le traitement doit être interrompu en cas deréapparition d’une dépression grave.

Le diénogest ne semble généralement pas avoir d’incidence sur lapression artérielle des femmes normotendues. Cependant, si une hypertensiondurable et cliniquement significative survient lors de l’utilisation deDIMETRUM, il est conseillé d’interrompre le traitement par DIMETRUM et detraiter l’hypertension.

L’arrêt du traitement par DIMETRUM est également requis en cas deréapparition d’un ictère cholestatique et/ou d’un prurit survenuinitialement lors de la grossesse ou de l’utilisation antérieure destéroïdes sexuels.

Le diénogest peut avoir un léger effet sur l’insulinorésis­tancepériphéri­que et la tolérance au glucose. Les femmes diabétiques, enparticulier celles ayant des antécédents de diabète gestationnel, doiventfaire l’objet d’une surveillance étroite pendant le traitement parDIMETRUM.

L’apparition occasionnelle de chloasma est possible, en particulier chezles femmes ayant des antécédents de chloasma gravidique. Les femmesprésentant une tendance au chloasma doivent éviter de s’exposer au soleil ouaux ultraviolets pendant la prise de DIMETRUM.

Le risque de grossesse extra‑utérine est plus important chez lesutilisatrices de préparations exclusivement progestatives que chez lesutilisatrices de pilules estroprogestatives. Par conséquent, en casd’antécédents de grossesse extra‑utérine ou de dysfonctionnement destrompes, la décision d’utiliser DIMETRUM ne doit être prise qu’aprèsévaluation attentive du rapport bénéfice/risque.

Des follicules ovariens persistants (souvent appelés « kystes ovariensfoncti­onnels ») peuvent apparaître pendant l’utilisation de DIMETRUM. Cesfollicules sont le plus souvent asymptomatiques, mais certains peuvent êtreaccompagnés de douleurs pelviennes.

Lactose

Chaque comprimé de DIMETRUM contient 63 mg de lactose monohydraté. Sonutilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance augalactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption duglucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Remarque : les résumés des caractéristiques du produit des médicamentsco-administrés doivent être consultés afin d’identifier les interactionspo­tentielles.

· Effets des autres médicaments sur DIMETRUM

Les progestatifs, dont le diénogest, sont métabolisés principalement parle cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) localisé dans la muqueuse intestinale ainsi quedans le foie. Les inducteurs ou inhibiteurs du CYP3A4 peuvent donc altérer lemétabolisme des progestatifs.

L’augmentation de la clairance des hormones sexuelles due à l’inductionen­zymatique peut réduire l’effet thérapeutique de DIMETRUM et entraîner deseffets indésirables, comme des perturbations du profil des saignementsutérins.

La réduction de la clairance des hormones sexuelles due à l’inhibitionen­zymatique peut augmenter l’exposition au diénogest et entraîner des effetsindésirables.

Substances augmentant la clairance des hormones sexuelles (diminution del’efficacité par induction enzymatique), par exemple :

Phénytoïne, barbituriques, primidone, carbamazépine, rifampicine et,éventuellement, oxcarbazépine, topiramate, felbamate, griséofulvine etproduits contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).

Une induction enzymatique peut déjà être observée après quelques joursde traitement. L’induction enzymatique maximale est généralement observéeau bout de quelques semaines. Après l’arrêt du traitement, l’inductionen­zymatique peut se prolonger pendant 4 semaines environ.

Les effets de la rifampicine, un inducteur du CYP 3A4, ont été étudiéschez des femmes ménopausées saines. L’administration concomitante derifampicine a engendré des réductions significatives des concentrations àl’état d’équilibre et de l’exposition systémique au diénogest et àl’estradiol. Les expositions systémiques au diénogest et à l’estradiol àl’état d’équilibre, telles que mesurées par l’ASC (0‑24 h), ont étéréduites respectivement de 83 % et 44 %.

Substances ayant des effets variables sur la clairance des hormonessexuelles

Lorsqu’elles sont co-administrées avec les hormones sexuelles, denombreuses associations d’inhibiteurs de la protéase du VIH etd’inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, y compris lesassociations avec les inhibiteurs du VHC, peuvent augmenter ou diminuer lesconcentrations plasmatiques du progestatif. L'effet net de ces modificationspeut être cliniquement significatif dans certains cas.

Substances diminuant la clairance des hormones sexuelles (inhibiteursen­zymatiques)

Le diénogest est un substrat du cytochrome P450 (CYP) 3A4.

La pertinence clinique d’interactions potentielles avec des inhibiteursen­zymatiques n’est pas connue.

L’administration concomitante d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 peutaugmenter les concentrations plasmatiques du diénogest.

L’administration concomitante de kétoconazole, un inhibiteur puissant duCYP3A4, a entrainé une augmentation de l’ASC (0–24h) d’un facteur 2,9 àl’état d’équilibre pour le diénogest. L’administration concomitanted’é­rythromycine, un inhibiteur modéré du CYP3A4, a entrainé uneaugmentation de l’ASC (0–24h) d’un facteur 1,6 à l’étatd’équilibre pour le diénogest.

· Effets de DIMETRUM sur les autres médicaments

Sur la base des études d’inhibition in vitro, une interaction cliniquementper­tinente du diénogest avec le métabolisme cytochrome P450-dépendant desautres médicaments est improbable.

· Interactions avec les aliments

L’absorption d’un repas standard à forte teneur lipidique n’a pasmodifié la biodisponibilité du diénogest.

· Examens biologiques

L’utilisation de progestatifs peut influencer les résultats de certainsexamens biologiques, notamment les paramètres biochimiques d’évaluation dela fonction hépatique, thyroïdienne, surrénale ou rénale, les concentration­splasmatiques des protéines (de transport) (par exemple : lacorticosteroid-binding globulin [CBG] et les fractionslipi­diques/lipopro­téiniques), les paramètres du métabolisme glucidique etles paramètres de coagulation et de fibrinolyse. Les modifications demeurentgéné­ralement dans les limites de la normale.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les données sur l’utilisation du diénogest chez la femme enceinte sontlimitées.

Les études effectuées chez l’animal n’ont mis en évidence aucunetoxicité directe ou indirecte sur les fonctions de la reproduction (voirrubrique 5.3).

DIMETRUM ne doit pas être administré chez la femme enceinte car il n’estpas nécessaire de traiter l’endométriose pendant la grossesse.

Allaitement

DIMETRUM n’est pas recommandé pendant l’allaitement.

On ne sait pas si le diénogest est excrété dans le lait maternel. Lesdonnées chez l’animal ont montré une excrétion du diénogest dans le laitmaternel de la rate.

La décision d’interrompre l’allaitement ou de s’abstenir du traitementpar DIMETRUM doit être prise en prenant en compte le bénéfice del’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour lapatiente.

Fertilité

D’après les données disponibles, l’ovulation est inhibée chez lamajorité des patientes pendant le traitement par DIMETRUM. DIMETRUM n’esttoutefois pas un contraceptif.

Si une contraception est nécessaire, une méthode non hormonale devra êtreutilisée (voir rubrique 4.2).

D’après les données disponibles, le cycle menstruel revient à la normaledans les 2 mois suivant l’arrêt du traitement par DIMETRUM.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n’a été observé chez les utilisatrices de produits contenant dudiénogest.

4.8. Effets indésirables

La présentation des effets indésirables est basée sur le dictionnaireMedDRA.

Le terme MedDRA le plus approprié est utilisé pour décrire une certaineréaction ainsi que ses synonymes et conditions associés.

Les effets indésirables sont plus fréquents au cours des premiers mois detraitement par DIMETRUM et s’atténuent lors de la poursuite du traitement.Des perturbations du cycle menstruel telles que des spottings, des saignementsirré­guliers ou des aménorrhées peuvent être observées. Les effetsindésirables suivants ont été rapportés chez des utilisatrices deDIMETRUM.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sous traitement parDIMETRUM sont les céphalées (9,0 %), les gênes mammaires (5,4 %), leshumeurs dépressives (5,1 %) et l’acné (5,1 %).

En outre, la majorité des patientes traitées par DIMETRUM ont connu desperturbations de leur cycle menstruel. Les profils de saignements ont étéévalués de façon systématique en utilisant les carnets-patientes et ontété analysés sur la base de périodes de référence de 90 jours (méthodede l’OMS). Au cours des 90 premiers jours de traitement par DIMETRUM, lesprofils de saignements suivants ont été observés (n = 290 ; 100 %) :aménorrhée (1,7 %), saignements peu fréquents (27,2 %), saignementsfré­quents (13,4 %), saignements irréguliers (35,2 %), menstruationspro­longées (38,3 %), menstruations normales, c’est-à-dire aucune descatégories précédentes (19,7 %). Au cours de la quatrième période deréférence, les profils de saignements suivants ont été observés (n = 149 ;100 %) : aménorrhée (28,2 %), saignements peu fréquents (24,2 %),saig­nements fréquents (2,7 %), saignements irréguliers (21,5 %),menstru­ations prolongées (4,0 %), menstruations normales, c’est-à-direaucune des catégories précédentes (22,8 %). Les perturbations du cyclemenstruel n’ont été qu’occasionne­llement rapportées comme événementsindé­sirables par les patientes (voir le tableau des effets indésirables).

Le tableau ci‑dessous décrit par fréquence les effets indésirables (EI)signalés sous DIMETRUM selon la classification système-organe MedDRA. Au seinde chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentéssuivant un ordre décroissant de fréquence. Les fréquences sont définiescomme suit : fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) et peu fréquent (≥1/1 000 à < 1/100). Les fréquences indiquées sont basées sur lesdonnées groupées de quatre essais cliniques portant sur un total de332 patientes (100 %).

Tableau 1 : Effets indésirables, essais cliniques de phase III, n = 332

Classe de systèmes d’organes (MedDRA)

Fréquent

Peu fréquent

Affections hématologiques et du système lymphatique

Anémie

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Prise de poids

Perte de poids

Augmentation de l’appétit

Affections psychiatriques

Humeur dépressive

Troubles du sommeil

Nervosité

Perte de la libido

Altération de l’humeur

Anxiété

Dépression

Changements d’humeur

Affections du système nerveux

Céphalées

Migraine

Déséquilibre du système nerveux autonome

Troubles de l’attention

Affections oculaires

Sécheresse oculaire

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Acouphènes

Affections cardiaques

Troubles non spécifiques du système circulatoire

Palpitations

Affections vasculaires

Hypotension

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée

Affections gastro‑intestinales

Nausées

Douleurs abdominales

Flatulences

Distension abdominale

Vomissements

Diarrhée

Constipation

Gêne abdominale

Inflammation gastro‑intestinale

Gingivite

Affections de la peau et du tissu sous‑cutané

Acné

Alopécie

Peau sèche

Hyperhidrose

Prurit

Hirsutisme

Onychoclasie

Pellicules

Dermatite

Croissance anormale des poils / cheveux

Réaction de photosensibilité

Troubles de la pigmentation

Affections musculo‑squelet­tiques et systémiques

Douleurs dorsales

Douleurs osseuses

Spasmes musculaires

Douleurs dans les extrémités

Lourdeurs dans les extrémités

Affections du rein et des voies urinaires

Infection urinaire

Affections des organes de reproduction et du sein

Gêne mammaire

Kyste ovarien

Bouffées de chaleur

Saignements utérins / vaginaux incluant spottings

Candidose vaginale

Sécheresse vulvo‑vaginale

Pertes génitales

Douleurs pelviennes

Vulvo‑vaginite atrophique

Masse mammaire

Maladie fibrokystique du sein

Induration mammaire

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Troubles asthéniques

Irritabilité

Œdème

Diminution de la Densité Minérale Osseuse

Dans un essai clinique non contrôlé chez 111 adolescentes (de 12 à <18 ans) traitées par DIMETRUM, une mesure de la DMO a été effectuée chez103 d’entre elles. Environ 72% des participantes de l’étude ont présentéune diminution de la DMO du rachis lombaire (L2-L4) après 12 mois detraitement (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Les études de toxicité aiguë réalisées avec le diénogest n’ont pasmis en évidence de risque d’effets indésirables aigus en cas d’absorptionac­cidentelle d’un multiple de la dose thérapeutique quotidienne. Iln’existe aucun antidote spécifique. Absorbé quotidiennement à la dose de20 à 30 mg (10 à 15 fois la dose contenue dans DIMETRUM) pendant24 semaines, le diénogest a été très bien toléré.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : progestatifs, code ATC : G03DB08.

Le diénogest est un dérivé de la nortestostérone dépourvu d’activitéandro­génique mais exerçant plutôt une activité anti‑androgéni­quecorrespondant à environ un tiers de l’activité de l’acétate decyprotérone. Le diénogest se lie au récepteur de la progestérone présentdans l’utérus humain avec 10 % seulement de l’affinité relative de laprogestérone. Malgré sa faible affinité pour le récepteur de laprogestérone, le diénogest exerce un puissant effet progestatif in vivo. Lediénogest ne présente aucune activité androgénique, minéralocorticoïde ouglucocorticoïde significative in vivo.

Mécanisme d’action

Le diénogest agit sur l’endométriose en réduisant la productionendogène d’estradiol et en inhibant ainsi les effets trophiques del’estradiol sur l’endomètre tant eutopique qu’ectopique. Administré encontinu, le diénogest génère un environnement endocrinienhy­po‑estrogénique et hyperprogesto­génique, entraînant unedécidualisation initiale du tissu de l’endomètre, suivie d’une atrophiedes lésions liées à l’endométriose.

Données sur l’efficacité

La supériorité du diénogest par rapport au placebo a été démontréelors d’une étude réalisée sur 3 mois et portant sur 198 patientes­présentant une endométriose. Les douleurs pelviennes associées àl’endométriose ont été mesurées à l’aide d’une échelle visuelleanalogique (0‑100 mm). Après 3 mois de traitement par DIMETRUM, unedifférence statistiquement significative par rapport au placebo (D = 12,3 mm ;IC à 95 % : 6,4‑18,1 ; p < 0,0001) et une diminution cliniquementsig­nificative de la douleur par rapport au niveau initial (réduction moyenne =27,4 mm ± 22,9) ont été démontrées.

Après 3 mois de traitement, une réduction de 50 % ou plus des douleurspelviennes associées à l’endométriose, sans augmentation notable desantalgiques pris en concomitance, a été obtenue chez 37,3 % des patientessous diénogest (placebo : 19,8 %) ; une réduction de 75 % ou plus desdouleurs pelviennes associées à l'endométriose, sans augmentation notable desantalgiques pris en concomitance, a été obtenue chez 18,6 % des patientessous diénogest (placebo : 7,3 %).

La phase de prolongation en ouvert de cette étude contrôlée contre placeboa mis en évidence une amélioration continue des douleurs pelviennes associéesà l’endométriose sur une durée de traitement allant jusqu’à15 mois.

Les résultats de l’étude contrôlée contre placebo ont été confirméspar ceux obtenus à l’issue d’une étude contrôlée de 6 mois contre unagoniste de la GnRH ayant porté sur 252 patientes présentant uneendométriose.

Trois études, portant sur un total de 252 patientes ayant reçu une dosequotidienne de 2 mg de diénogest, ont montré une réduction substantielle deslésions liées à l’endométriose au bout de 6 mois de traitement.

Lors d’une petite étude (n = 8 par bras posologique), il a été montréqu’une dose quotidienne de 1 mg de diénogest engendrait un étatanovulatoire au bout d’un mois de traitement. L’efficacité contraceptive dudiénogest n’a pas été évaluée dans de plus vastes études.

Données sur la sécurité

Les taux d’estrogènes endogènes sont modérément diminués pendant letraitement par DIMETRUM.

Aucune donnée à long terme concernant la densité minérale osseuse (DMO)et les risques de fractures chez les utilisatrices de diénogest n’estdisponible à ce jour. La DMO a été évaluée chez 21 patientes adultes avantle traitement et au bout de 6 mois de traitement par diénogest et aucuneréduction de la DMO moyenne n’a été constatée. Chez 29 patientestra­itées par l’acétate de leuproréline, une réduction moyenne de 4,04 %± 4,84 % a été notée au bout de la même durée (D entre les groupes =4,29 % ; IC à 95 % : 1,93‑6,66 ; p < 0,0003).

Aucune modification significative des valeurs moyennes des paramètresbio­logiques standard (notamment les paramètres hématologiques et biochimiquessan­guins, les enzymes hépatiques, les lipides et l’HbA1C) n’a étéobservée lors du traitement par diénogest pendant une durée allant jusqu’à15 mois (n = 168).

Sécurité chez les adolescentes

La sécurité du diénogest en termes de DMO a été étudiée dans un essaiclinique non contrôlé pendant 12 mois chez 111 adolescentes (de 12 à<18 ans) présentant une endométriose cliniquement suspectée ou confirmée.La variation relative moyenne de la DMO du rachis lombaire (L2-L4) par rapportà la valeur de base à l’initiation du traitement était de –1,2% chez les103 patientes chez qui une mesure de la DMO a été effectuée. Dans unsous-groupe de patientes présentant une diminution de la DMO, une mesure desuivi de la DMO a été effectuée 6 mois après l’arrêt du traitement et amontré une augmentation de la DMO jusqu’à –0,6%.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Administré par voie orale, le diénogest est absorbé rapidement et presquetotalement. Les pics de concentration sérique de 47 ng/ml sont atteints1,5 heures environ après une ingestion unique. La biodisponibilité de lasubstance est d’environ 91 %. Les caractéristiques pharmacocinétiques dudiénogest sont proportionnelles à la dose sur une plage de 1 à 8 mg.

Distribution

Le diénogest se lie à l’albumine sérique mais ne se lie pas à la SHBG(globuline fixant les hormones sexuelles) ou à la CBG (globuline fixant lescorticosté­roïdes). Le diénogest est présent sous forme de stéroïde libreà hauteur de 10 % de la concentration sérique totale et 90 % est lié defaçon non spécifique à l’albumine.

Le volume de distribution apparent (Vd/F) du diénogest est de 40 l.

Biotransformation

Le diénogest est complètement métabolisé par les voies de métabolisation­connues des stéroïdes, avec formation de métabolites essentiellement inactifsd’un point de vue endocrinologique. D’après les études in vitro et invivo, le CYP3A4 est la principale enzyme intervenant dans le métabolisme dudiénogest. Les métabolites sont excrétés très rapidement, si bien que lediénogest est majoritairement présent sous sa forme inchangée dans leplasma.

La clairance métabolique sérique (Cl/F) est de 64 ml/min.

Élimination

Les concentrations sériques du diénogest diminuent en deux phases. La phased’élimination finale est caractérisée par une demi‑vie d’environ 9‑10heures. Le diénogest est excrété sous forme de métabolites selon un ratiourinaire/fécal de 3:1 environ après administration orale de 0,1 mg/kg. Lademi-vie d’excrétion urinaire des métabolites est de 14 heures. Aprèsadministration orale, environ 86 % de la dose administrée est éliminée dansles 6 jours, la majeure partie étant excrétée dans les premières 24 h,principalement dans l’urine.

Conditions à l’état d’équilibre

Les caractéristiques pharmacocinétiques du diénogest ne sont pasinfluencées par les taux de SHBG. Suite à une ingestion quotidienne, lesconcentrations sériques du diénogest augmentent d’un facteur 1,24 environet atteignent les conditions d’équilibre au bout de 4 jours de traitement.Les caractéristiques pharmacocinétiques du diénogest suite àl’administration répétée de DIMETRUM peuvent être anticipées sur la basedes caractéristiques pharmacocinétiques d’une simple dose.

Propriétés pharmacocinétiques chez les populations particulières

L’utilisation du diénogest n’a pas été spécifiquement étudiée chezles insuffisants rénaux.

L’utilisation du diénogest n’a pas été étudiée chez les insuffisantshé­patiques.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques issues des études conventionnelles de toxicologieen administration répétée, de génotoxicité, de cancérogenèse, et detoxicité sur les fonctions de reproduction, n’ont pas révélé de risqueparticulier pour l’être humain. Il convient cependant de garder à l’espritque les stéroïdes sexuels peuvent favoriser la croissance de certains tissuset de certaines tumeurs hormono-dépendants.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, povidone K30, amidon de maïs prégélatinisé,ce­llulose microcristalline, crospovidone, silice colloïdale anhydre, stéaratede magnésium.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

À conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de lalumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Les comprimés sont conditionnés sous plaquettes vertesPVC/PVDC/A­luminium.

Boîtes de 28, 84 et 168 comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LABORATOIRES BESINS INTERNATIONAL

3, RUE DU BOURG L’ABBE

75003 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 696 8 1 : 28 comprimés sous plaquette(PVC/PVDC/­Aluminium).

· 34009 302 112 7 4 : 84 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Auminium).

· 34009 550 618 6 1 : 168 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

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