La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

IFOSFAMIDE EG 40 mg/ml, solution pour perfusion - résumé des caractéristiques

Contient la substance active :

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - IFOSFAMIDE EG 40 mg/ml, solution pour perfusion

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

IFOSFAMIDE EG 40 mg/ml, solution pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Ifosfamide...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­....40 mg

Pour 1 ml de solution.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution pour perfusion.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Sarcomes des tissus mous et sarcomes ostéogéniques chez l'enfant etl'adulte ;

· Lymphomes non hodgkiniens ;

· Cancer de l'ovaire en rechute ;

· Cancers bronchiques à petites cellules et non à petites cellules ;

· Rechute de lymphome hodgkinien, de carcinome testiculaire ;

· Cancer du col utérin métastatique ;

· Cancer du sein métastatique ;

· Cancer de la sphère ORL en rechute ou métastatique ;

· Rechute de leucémie aiguë lymphoblastique.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

La posologie de l'ifosfamide est fonction de l'indication thérapeutique(type et localisation de la tumeur, traitement initial ou d'entretien). Elle estindividuelle et doit tenir compte de l'état clinique et hématologique dupatient (voir rubrique 4.4).

L'ifosfamide est habituellement utilisé en association avec d'autrescytos­tatiques à des doses moyennes de 1,5 à 3 g/m2/jour par cycles courts de3 à 5 jours renouvelables toutes les 3 à 4 semaines. La dose totale àrechercher est de 5 à 10 g/m2/cycle.

En perfusion continue de 24 heures, la posologie recommandée varie de 5 à8 g/m2/jour maximum, à renouveler toutes les 3 à 4 semaines.

Si l'ifosfamide doit être administré en perfusions répétées sur5 jours, la dose maximale tolérée est de 3,2 g/m2 par jour.

En raison de la toxicité vésicale de l'ifosfamide, il est recommandé delui associer systématiquement un uroprotecteur (mesna). La dose habituelle demesna atteint, voire dépasse, 100% de la dose journalière d'ifosfamide.

En cas d'association de l'ifosfamide avec le cisplatine dont l'administrati­onjournalière nécessite une hyperhydratation, il sera nécessaire d'augmenter ladose de mesna administrée pour compenser son élimination urinaireaugmentée.

Mode d'administration

En cas d'extravasation, l'administration sera interrompue immédiatement.

La voie d'administration habituelle est la perfusion intraveineuse, de30 minutes à 8 heures, en doses fractionnées réparties sur plusieurs jours.Les fortes doses sont administrées en perfusion continue de 24 heures.

Il est possible d'administrer l'ifosfamide quotidiennement à doses faiblespendant 10 jours consécutifs.

Le médicament préalablement reconstitué dans l'eau pour préparationsin­jectables est introduit dans le liquide de perfusion (soluté injectableiso­tonique de glucose ou de chlorure de sodium).

Dans tous les cas, la concentration de l'ifosfamide ne doit pas dépasser 4%.Il est recommandé d'associer systématiquement la prise de mesna et/oud'assurer une hydratation suffisante.

Afin de faciliter l’administration, l’uroprotecteur (mesna) peut-êtreadministré conjointement à l’ifosfamide dans le même liquide deperfusion.

D'autres voies peuvent être utilisées comme la voie intra-artérielle.

Modalités de manipulation

La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit êtreobligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant uneconnaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant laprotection de l'environnement et surtout la protection du personnel quimanipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Ilest interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateursdo­ivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulationno­tamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes deprotection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan detravail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et lesvomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintesdoivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Toutcontenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considérécomme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait parincinérateur dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.

Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau decancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) encollaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditionsrequises.

4.3. Contre-indications

· Insuffisance rénale sévère ;

· Infection urinaire aiguë, ou non contrôlée, ou ayant débuté depuisplus de 48 heures, cystite hémorragique pré-existante, atonie vésicale,obstruc­tion bilatérale des voies excrétrices urinaires ;

· Allergie connue à l'ifosfamide ;

· Allaitement ;

· Insuffisance médullaire sévère ;

· En association avec le vaccin contre la fièvre jaune.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Ce médicament est déconseillé avec les vaccins vivants atténués, laphénytoïne et la fosphénytoïne (voir rubrique 4.5).

Affections rénales et urinaires
Rein

Une attention particulière est nécessaire en cas d'insuffisance rénalepré-existante ou apparaissant sous ifosfamide ou de facteurs de risque (fortedose cumulative, en particulier chez les enfants de moins de 3 ans,néphrectomie ou traitement par des médicaments néphrotoxiques, en particulierle cisplatine). Il est particulièrement important de surveiller attentivementla fonction rénale, la toxicité neurologique et la numération sanguine. Eneffet, chez ces patients, la fréquence et l'intensité de la toxicité pour lesystème nerveux central et hématologique est plus élevée (voirrubrique 4.8).

Avant de débuter le traitement, il est indispensable de contrôler lafiltration glomérulaire (clairance de la créatinine mesurée ou calculée) etles fonctions tubulaires : phosphorémie, glycosurie, uricémie, ionogramme,calcium, magnésium, protides, recherche d'une acidose tubulaire (voir rubrique4.8). En cas de troubles hydro-électrolytiques, il est nécessaire de lescorriger.

La constitution d'une insuffisance rénale aiguë ou chronique est possible.Le contrôle des paramètres doit être fait pendant le traitement et àdistance de l’arrêt d’ifosfamide (voir rubrique 4.8).Il existe un risque delésions rénales irréversibles si l’ifosfamide est poursuivi.

Vessie

Lors de toute utilisation d'ifosfamide, il est recommandé d'associerl'ad­ministration de mesna et d'assurer une hydratation suffisante (voir rubrique4.2) pour prévenir la toxicité urologique, tout particulièrement la cystitehémorra­gique.

Affections psychiatriques / Affections du système nerveux

Une surveillance régulière des patients présentant des métastasescéré­brales et/ou des symptômes cérébraux doit être effectuée.

Le risque d’effets toxiques de l’ifosfamide sur le système nerveuxcentral nécessite une surveillance étroite du patient. En cas dedéveloppement d’une encéphalopathie, le traitement par ifosfamide doit êtrearrêté et ne doit pas être réintroduit.

Les facteurs de risque évoqués sont une administration intraveineuse­rapide, une insuffisance rénale ou un taux faible d’albumine sérique. Lebleu de méthylène a été utilisé. Cependant, des données supplémentairessont nécessaires pour évaluer son efficacité en cas d’encéphalopathie.

Affections hématologiques et du système lymphatique / Investigations

La numération des leucocytes, des plaquettes et de l’hémoglobine doitêtre effectuée avant chaque administration et à des intervalles réguliersadaptés, chaque jour si nécessaire. Une surveillance régulière del’hémogramme doit être effectuée jusqu’à normalisation.

Si une leucopénie ou une thrombopénie est diagnostiquée avant ou pendantle traitement, l’ifosfamide ne doit pas être administré jusqu’à ce que lavaleur des leucocytes soit au dessus de 2500/µl et/ou celle des plaquettes audessus de 100000/µl, à moins que son utilisation ne soit indispensable (voirrubrique 4.3).

En cas de thrombocytopénie, l’administration de plaquettes doit êtreassurée en fonction des besoins.

En cas de leucopénie fébrile, une prophylaxie par un traitementanti­biotique et/ou antimycosique doit être administrée. L’utilisation defacteurs de croissance (G-CSF ou GM-CSF) permet de corriger la neutropénie.

Affections cardiaques

Précautions particulières chez les patients atteints d’affectionscar­diaques. Les électrolytes doivent être contrôlés régulièrement chez lespatients à risque (dose élevée d’ifosfamide, administration simultanéed’autres médicaments cardiotoxiques, précédente cure d’anthracycline) ouavec des antécédents cardiaques ou d’atteintes tubulaires rénales. (Voirrubrique 4.5).

De plus, il a été montré que la toxicité cardiaque de l’ifosfamideétait potentialisée chez les patients préalablement traités parradiothérapie de la région cardiaque.

Affections gastro-intestinales

Afin de prévenir la survenue de stomatites, une hygiène bucco-dentaireattentive doit être observée.

Afin de réduire la fréquence et la sévérité des nausées etvomissements, un traitement antiémétique adapté doit être administré enprophylaxie.

Grossesse et contraception

En raison des possibles effets génotoxique, embryotoxique et tératogène del’ifosfamide (voir rubrique 4.6) :

· les patients des deux sexes en période d’activité génitale doiventsuivre une contraception efficace pendant le traitement et 1 an après pour lesfemmes et 3 mois après pour les hommes ;

· chez les femmes en âge de procréer : il importe de vérifier par un testde grossesse l’absence de grossesse avant l’administration d’ifosfamide ettout au long du traitement.

Fertilité (voir rubrique 4.6)

L’ifosfamide peut entraîner des effets toxiques sur les gamètes semanifestant par une azoospermie ou une aménorrhée qui peuvent êtretransitoires ou définitives. Les patients hommes et femmes doivent êtreinformés du risque d’atteinte des gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) etles moyens de les préserver doivent être envisagés avant le début dutraitement.

Administration paraveineuse

En cas d’administration paraveineuse accidentelle d’une solutiond’ifos­famide, le traitement, qui doit être immédiat, sera réalisé enfonction de la sévérité de la réaction cutanée selon le protocole standardd’extra­vasation d’anticancéreux.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Interactions communes à tous les médicaments cytotoxiques

· Antivitamines K

Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affectionstumo­rales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et lachimiothérapie. Il est recommandé de contrôler plusfréquemmen­t l’INR.

Associations contre-indiquées

· Vaccin antiamarile (contre la fièvre jaune)

Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.

Associations déconseillées

Vaccins vivants atténués (sauf antiamarile)

Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Cerisque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladiesous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe(poliomy­élite).

· Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)

Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive dela seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de latoxicité ou de la perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de sonmétabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.

Associations à prendre en compte

· Immunosuppresseurs

Immunodépression excessive avec risque de syndrome lympho-prolifératif.

Interactions communes à tous les médicaments néphrotoxiques

L'utilisation conjointe de médicaments ayant une toxicité rénale propreaugmente le risque de néphrotoxicité. Si une telle association estnécessaire, il faut renforcer la surveillance biologique rénale.

Les médicaments concernés sont représentés notamment par les produits decontraste iodés, les aminosides, les organoplatines, le méthotrexate à fortesdoses, certains antiviraux tels la pentamidine, le foscarnet, les„ciclovirs“, la ciclosporine ou le tacrolimus.

· Autres médicaments néphrotoxiques

Risque de majoration de la néphrotoxicité.

Interactions spécifiques à l'ifosfamide Associations déconseillées

· Phénobarbital (et, par extrapolation, primidone)

Risque de majoration de la neurotoxicité de l'ifosfamide par augmentation deson métabolisme hépatique par le phénobarbital.

Associations à prendre en compte

· Vémurafénib

Risque de diminution des concentrations de l'ifosfamide, avec augmentation deson métabolite actif et toxicité majorée.

· Aprepitant

Risque d’augmentation de la neurotoxicité de l’ifosfamide.

· Anthracyclines

Majoration des effets cardiotoxiques des anthracyclines.

· Cisplatine

L'ifosfamide peut potentialiser la neurotoxicité, l'hématotoxicité et lanéphrotoxicité du cisplatine : il est conseillé d'attendre 5 heures pouradministrer l'ifosfamide après administration de cisplatine.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer :

· une méthode contraceptive fiable doit être utilisée pendant letraitement et 1 an après l'arrêt du traitement (voir rubrique 4.4) ;

· il importe de vérifier par un test de grossesse l’absence de grossesseavant l’administration d’ifosfamide et tout au long du traitement (voirrubrique 4.4).

Grossesse

Les études menées chez l’animal ont montré que l’ifosfamide possèdedes effets embryotoxiques et tératogènes (anomalies du système nerveuxcentral, des reins, de la face, du crâne, des membres et du squelette) surplusieurs espèces (souris, et lapin).

Les données d’exposition au cours de la grossesse avec l’ifosfamide sonttrop peu nombreuses pour évaluer son risque malformatif mais il ne peut pasêtre exclu. Ces données rapportent des cas d’oligoamnios ou d’anamnios, deretards de croissance et d’atteintes des lignées sanguines. De plus, paranalogie avec le cyclophosphamide, un effet tératogène et un effetfoetotoxique de l’ifosfamide sont attendus.

Durant la grossesse, l’ifosfamide doit être utilisé lorsque le bénéficepotentiel pour la mère a été pesé au regard des risques possibles d’effetsdélétères sur l’embryon. Si l'ifosfamide est utilisé pendant la grossesse,ou en cas de grossesse survenant au cours du traitement/après le traitement(voir rubrique 4.4), il convient d’informer la patiente des effets que peutengendrer le traitement sur le fœtus.

En cas d’exposition au premier trimestre, le suivi échographique doitêtre orienté sur les organes cibles (système nerveux central, reins, face,crâne, membres et squelette). En cas d’exposition au 2ème et/ou 3èmetrimestre, la croissance fœtale et le volume de liquide amniotique doiventêtre surveillés et une numération-formule du nouveau-né doit êtreréalisée.

Allaitement

Il n’y a pas de données relatives au passage de l'ifosfamide dans le laitmaternel. Du fait de la possibilité d'effets indésirables graves pour lenouveau-né, l'allaitement est contre-indiqué durant le traitement. Une reprisede l’allaitement pourra être envisagée 1 semaine après l’arrêt dutraitement.

Fertilité

Les données animales mettent en évidence une atteinte des gamètes (voirrubrique 5.3) L’ifosfamide peut entraîner des effets toxiques sur lesgamètes se manifestant par une azoospermie, ou une aménorrhée qui peuventêtre transitoires ou définitifs. Les patients hommes et femmes doivent êtreinformés du risque d’atteinte des gamètes et les moyens de les préserverdoivent être envisagés (voir rubrique 4.4)

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et lesutilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l'emploi dece médicament.

4.8. Effets indésirables

Affections rénales et urinaires
Reins

Des insuffisances rénales aiguës et chroniques ont été signalées plusparticulière­ment chez l’enfant après administration de posologies élevées.Une atteinte principalement tubulaire proximale est possible et plus rarementglomé­rulaire. Des syndromes de Fanconi ont été signalés. Le délaid’apparition de ces anomalies peut être long (plusieurs mois, voire plusieursannées) après l’arrêt du médicament, nécessitant une surveillancepro­longée (voir rubrique 4.4). Le mécanisme de cet effet n’est pas clair.Certains facteurs de risque ont été évoqués : dérivés du platine (voirrubrique 4.5), médicaments néphrotoxiques, néphrectomie, irradiationcon­comitante de l'aire rénale.

Cette toxicité rénale a pu entraîner un rachitisme chez l’enfant et uneostéomalacie chez l’adulte.

Très rares : Des cas d’hypokaliémie ont été rapportés.

Vessie

Très fréquent : l’hématurie ou la cystite hémorragique aprèsadministration d’ifosfamide sont des complications très fréquentes et dosedépendantes. ELLES PEUVENT ETRE EXTREMEMENT SEVERES.

En fonction de la sévérité de l’hématurie ou de la cystitehémorra­gique, l’arrêt du traitement peut être nécessaire.

D’autres signes cliniques sont la dysurie, et d’autres symptômesd’irri­tation vésicale.

Affections psychiatriques / Affections du système nerveux

L'ifosfamide peut entraîner une toxicité neurologique : somnolence,con­fusion, mutisme, mais aussi désorientation, agitation, troubles ducomportement et symptômes cérébelleux. Elle est plus rarement sévère :convulsions, cliniques ou seulement électriques, hallucination­s,encéphalopat­hie, coma. Cette symptomatologie, le plus souvent réversible à ladiminution des posologies ou à l'arrêt du traitement, peut dans de rares casne pas régresser et l’évolution peut être fatale.

Cette toxicité neurologique débute en moyenne entre 25 et 50 heuresaprès le début de la perfusion d’ifosfamide. Les troubles sont plusfréquents et plus intenses chez les patients présentant une insuffisancerénale.

Des polyneuropathies ont été rapportées.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

D’autres agents alkylants peuvent entrainer une pneumopathiein­terstitielle. Ce risque existe potentiellement avec l’ifosfamide.

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées

Le traitement par ifosfamide peut être responsable secondairement deleucémie. Quelques cas de sarcome ou de cancer rénal ont été rapportés chezdes patients traités par ifosfamide et inhibiteurs de latopoisomérase II.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Une myelodépression très fréquente, dose dépendante et cumulative a étérapportée se traduisant par une leucopénie et / ou rarement une thrombopénie.(voir rubrique 4.4)

En général, l’anémie est une complication rare et ne se développegéné­ralement qu'au bout de plusieurs cycles de traitement.

La myélosuppression est habituellement réversible et le traitement peutêtre donné toutes les 3 à 4 semaines. Quand l’ifosfamide est utiliséavec d’autres médicaments myelosuppresseurs, l’ajustement des doses peutêtre nécessaire.

Les patients qui ont présenté une myélosuppression grave ontpotentiellement un risque augmenté d’infections pouvant aller jusqu’à unesepticémie mettant en jeu le pronostic vital.

Il a été rapporté des complications telles que maladies thromboemboli­ques,pouvant être dues à la pathologie sous-jacente et très rarement augmentéessous ifosfamide.

Affections du système immunitaire

Dans de rares cas, des réactions d’hypersensibilité ont étérapportées. Les signes cliniques consistent en éruption, fièvre,hypotension.

Affections endocriniennes / Troubles du métabolisme de la nutrition

Dans de rares cas, des syndromes de sécrétion inappropriée d'hormoneanti-diurétique (SIADH) associés à une hyponatrémie et/ou une rétentionhydrique et associés à des symptômes (confusion, crampes) ont étédécrits.

Affections oculaires

Dans de rares cas, des cas de troubles visuels transitoires ont étérapportés.

Affections cardiaques

Rarement, des arythmies (arythmies ventriculaires et supraventricu­laires),des élévations du segment ST et des insuffisances cardiaques ont étérapportées, particulièrement après l’administration de fortes dosesd’ifosfamide, en particulier chez les patients ayant reçu des fortes dosesd’anthra­cyclines.

Dans de très rares cas, des infarctus du myocarde ont été rapportés.

Affections gastro-intestinales

Les nausées et vomissements sont très fréquents et doses dépendants.

Des formes modérées à sévères peuvent avoir lieu chez 50% des patientset peuvent aller jusqu’à la déshydratation.

Les nausées associées ou non à des vomissements sont facilement prévenuesou supprimées par les antiémétiques.

Anorexie, diarrhée, constipation, et rarement des stomatites ont étérapportées.

Dans de très rares cas, des pancréatites aiguës peuvent survenir.

Affections hépatobiliaires

Rarement, des anomalies des paramètres de la fonction hépatique :élévation des enzymes hépatiques (SGOT et SGPT), de la gamma-GT, desphosphatases alcalines et/ou de la bilirubine peuvent survenir.

Affections de la peau et du tissu sous cutané

L’alopécie est un effet très fréquent. Dépendant de la doseadministrée et de la durée du traitement, elle peut survenir chez 100 % despatients mais est généralement réversible.

De rares cas de dermatites et de très rares cas de réactions cutanéespeuvent se développer.

De très rares cas d’hypersensibilité de la peau irradiée (radiationrecall syndrome) ont été rapportés.

Affection des organes de la reproduction

Dû à son mécanisme d’action, l’ifosfamide, comme agent alkylant, peutentraîner des troubles de la spermatogénèse, parfois irréversible,en­traînant rarement une azoospermie et/ou une oligospermie persistante. Peufréquemment, des troubles de l’ovulation entraînant une aménorrhée ontété rapportés.

Troubles généraux et anomalies du site d’administration

Très fréquent : survenue d’une fièvre dans un contexte de neutropéniepouvant être associée à des infections.

Des conditions asthéniques comme fatigue, faiblesse, malaise ont étérapportées.

Rarement survenue d’une réaction au site d’injection.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

Il n’existe pas d’antidote connu pour l’ifosfamide.

L’ifosfamide est dialysable. L’hémodialyse a été utilisée chezquelques patients traités par ifosfamide. Cependant, des donnéessupplé­mentaires sont nécessaires pour évaluer son efficacité en cas desurdosage.

Le principal effet toxique est l’aplasie médullaire pendant au moinsquatre semaines après le surdosage. L’hémogramme devra être surveilléétro­itement. Le traitement sera symptomatique : traitement antibiotique et/ouantimycosique, facteurs de croissance (G-CSF ou GM-CSF) et transfusion deconcentré plaquettaire si nécessaire.

Le patient devra être surveillé très étroitement, notamment sur le planrénal et cognitif.

Une protection par mesna est indispensable afin d’éviter une toxicitéurinaire.

L’administration de Bleu de Methylène devra être envisagée en cas desurvenue d’encéphalopathie induite.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Agent alkylant/Moutarde à l’azote, codeATC : L01AA06 (L. Antinéoplasique et immunomodulateur)

Agent alkylant bifonctionnel de type oxazaphosphorine appartenant à lafamille des moutardes azotées agissant après transformation dansl'organisme.

L'ifosfamide agit par interaction directe sur l'ADN en formant des liaisonscovalentes avec les substrats nucléophiles par l'intermédiaire de ses radicauxalcoyles. Ceci entraîne des modifications profondes chimiques ou enzymatique del'ADN ainsi que la formation de « ponts » alcoyles intrabrins ou interbrins,avec pour conséquence une inhibition de la transcription et de la réplicationde l'ADN aboutissant à la destruction cellulaire.

Cette action est cycle dépendante, elle respecte les cellules en G0.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

La molécule initiale est inactive. Elle est hydroxylée dans le foie et suitdeux voies métaboliques, l'une faisant intervenir les microsomes hépatiquespour aboutir, entre autre, à l'aldofosphamide (métabolite intermédiaire) puisà la moutarde isophosphamide (métabolite actif) et à l'acroléine(mé­tabolite urotoxique). L'autre voie métabolique après oxydation oxydativeconduit à une déchloréthylation avec formation de carboxy ifosfamide(mé­tabolite neurotoxique). Le temps de demi-vie terminal de l'ifosfamide variede 4 à 16 heures.

Sous forme inchangée, il n'est pas lié de façon significative auxprotéines plasmatiques alors que ses métabolites le sont davantage.

L'ifosfamide traverse facilement la barrière hémato-encéphalique, ce quin'est pas le cas de ses métabolites. Son élimination à l'état inchangéainsi que celle de ses métabolites est essentiellement urinaire.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Phosphate disodique dihydraté, chlorure de sodium, acide chlorhydrique­concentré, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

7 mois.

Après dilution : la stabilité physico-chimique du produit dilué dans unesolution de glucose à 5% ou dans une solution de chlorure de sodium à 0,9% aété démontrée pendant 4 jours à une température comprise entre 2°C et8°C ou 24 heures à température ambiante (température ne dépassant pas25°C). Toutefois, d'un point de vue microbiologique, le produit doit êtreutilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées etconditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de laseule responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heuresà une température comprise entre 2°C et 8°C.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

25 ml et 50 ml en flacon (verre type I) muni d'un bouchon en chlorobutyleet d'une capsule en aluminium.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médicalnécessite un ensemble de précautions permettant d'assurer la protection dumanipulateur et de son environnement (voir rubrique 4.2).

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

EG LABO – LABORATOIREES EUROGENERICS

CENTRAL PARK

9–15 RUE MAURICE MALLET

92130 ISSY-LES-MOULINEAUX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 566 537–1: 25 ml en flacon (verre).

· 566 538–8: 50 ml en flacon (verre).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

Date de première autorisation: 05 avril 2005.

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

27 mai 2016.

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée auxspécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents encancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendantle traitement.

Retour en haut de la page