Résumé des caractéristiques - IMOGAM RAGE 150 UI/ml, solution injectable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
IMOGAM RAGE 150 UI/mL, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Immunoglobuline humainerabique........................................................................................≥ 150 UI
Pour 1 mL.
(contenue dans une quantité de protéines totales de 100 à 160 mg)
1 flacon de 2 mL contient 300 UI
1 flacon de 10 mL contient 1500 UI
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable.
Liquide limpide ou légèrement opalescent, incolore ou jaune pâle ou brunclair. Au cours de la conservation, un léger trouble ou quelques particulesvisibles peuvent apparaître.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Prophylaxie post-exposition de l'infection par le virus de la rageconsécutive à une griffure ou une morsure infligée par un animal soupçonnéd'être enragé, ou toute autre blessure, par exemple une contamination de lamuqueuse par la salive de cet animal.
L'immunoglobuline humaine rabique doit toujours être utilisée enassociation avec un vaccin rabique, selon les recommandations nationales et/oude l’OMS, à l'unique exception des patients déjà immunisés par un vaccinrabique et pouvant présenter des documents attestant la vaccination par unvaccin produit par culture cellulaire (c'est-à-dire une vaccinationpré-exposition complète dans l'année précédente, une injection de rappelconsécutive dans les cinq années précédentes ou une prophylaxiepost-exposition complète). Ces personnes peuvent recevoir le vaccin seul.
L'administration doit impérativement être effectuée sous contrôlemédical dans un centre anti-rabique spécialisé.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa prophylaxie post-exposition consiste en un schéma d'une dosed'immunoglobuline rabique et d'une vaccination rabique complète.L'immunoglobuline rabique ainsi que la première dose de vaccin rabique doiventêtre administrées au plus tôt après l'exposition.
L'immunoglobuline humaine rabique doit être administrée même sil'instauration du traitement est retardée, quelle qu'en soit la raison, et quelque soit l'intervalle entre l'exposition et le traitement, jusqu'au huitièmejour après la première dose de vaccin.
La prophylaxie anti-rabique doit se faire uniquement en association avec lavaccination : la dose d'immunoglobuline recommandée est de 20 UI/kg de poidscorporel, ce dosage étant identique pour les enfants et les adultes. En raisondu risque d'interférence avec la production d'anticorps liée à lavaccination, il convient de ne pas augmenter la dose et ne de pas administrer dedoses répétées d'immunoglobuline (même si l’instauration de la prophylaxiesimultanée est retardée).
Population pédiatrique
IMOGAM RAGE peut être administré à l’enfant et à l’adulte enutilisant la même posologie.
Chez les enfants, en particulier en cas de blessures multiples, la dosed'IMOGAM RAGE peut être diluée 2 à 3 fois dans une solution saline à9 mg/mL (0,9 %) si le volume d'immunoglobuline humaine rabique nécessaire estinsuffisant pour permettre une bonne infiltration autour de la (des)plaie(s).
Mode d’administrationIl est préférable d'injecter l'immunoglobuline au site de la blessure.L'immunoglobuline doit être infiltrée soigneusement et en profondeur dans etautour de la blessure. Tout surplus doit être injecté par voie intramusculaireà un site anatomique distant de celui utilisé pour injecter le vaccinrabique.
Si un volume important est nécessaire, (> 2 mL pour les enfants ou >5 mL pour les adultes), il est recommandé de le diviser et de l'administrer àdes sites anatomiques différents. L'immunoglobuline et le vaccin doivent êtreadministrés en deux sites anatomiques différents du corps.
Un traitement local de toutes les morsures et griffures est très importantet doit être entrepris immédiatement.
Les recommandations de premiers soins incluent un lavage immédiat à grandeeau de la blessure pendant un temps minimum de 15 minutes avec du savon, dudétergent, de la povidone iodée ou avec toute autre substance ayant une actionprouvée de destruction du virus de la rage. Si le savon ou un agent antiviraln'est pas disponible, la blessure doit alors être lavée à grande eau.
Si la voie intramusculaire est contre-indiquée (en cas de troubles de lacoagulation par exemple), l'injection peut se faire par administrationsous-cutanée. Il convient néanmoins de noter qu'aucune donnée cliniqued'efficacité en faveur d'une administration par voie sous-cutanée n'estdisponible.
4.3. Contre-indications
Compte tenu du risque mortel lié à la rage, il n’existe pas decontre-indication à l’administration d’immunoglobuline rabique.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Traçabilité :
Afin d’améliorer la traçabilité des produits biologiques, le nom et lenuméro de lot du produit administré doivent être clairement écrits etconservés.
S'assurer qu'IMOGAM RAGE n'est pas administré dans un vaisseau sanguin enraison du risque de choc.
Les réactions avérées d'hypersensibilité sont rares.
En cas de non-respect du dosage et/ou de la méthode d’administration, uneinefficacité du traitement et des cas de décès liés à la rage ont pu êtreobservés. Pour cette raison il est essentiel de suivre les recommandationsdécrites sous la rubrique 4.2, en particulier en cas de blessure grave.
L'infiltration des plaies à certains sites anatomiques du corps (comme lapulpe des doigts) doit être réalisée avec précaution afin de prévenir touteaugmentation de la pression dans le compartiment tissulaire (syndrome desloges).
La douleur locale peut être diminuée par l'administration de plus petitsvolumes en des sites anatomiques plus rapprochés.
Le patient doit être surveillé pendant au moins vingt minutes aprèsl’administration.
IMOGAM RAGE contient une petite quantité d’IgA. Des individus ayant undéficit en IgA peuvent développer des anticorps anti-IgA et présenter uneréaction anaphylactique après l’administration de produits sanguinscontenant des IgA.
Dans de rares cas, l’immunoglobuline humaine rabique peut entraîner unechute de tension artérielle associée à une réaction anaphylactique, ycompris chez des patients ayant bien toléré un traitement antérieur parimmunoglobuline humaine rabique.
Une suspicion de réaction de type allergique ou anaphylactique requiertl’arrêt immédiat de l’injection. En cas de choc, le traitementsymptomatique de l’état de choc devra être instauré.
Les mesures standard de prévention des infections résultant del’utilisation de médicaments produits à partir de sang ou de plasma humaincomprennent la sélection des donneurs, le dépistage des dons individuels etdes pools de plasma afin de détecter des marqueurs spécifiques del’infection, et la mise en place d’étapes de fabrication efficacespermettant l’inactivation/l’élimination des virus.
Malgré cela, lorsque des médicaments préparés à partir de sang ou deplasma humain sont administrés, la possibilité de transmission d’agentsinfectieux ne peut être totalement écartée. Ceci s’applique également auxvirus ou autres pathogènes inconnus ou émergents.
On estime que les mesures prises à l’encontre des virus enveloppés commeles virus VIH, VHB et VHC sont efficaces. Les mesures prises à l’encontre desvirus non enveloppés, comme le VHA et le parvovirus B19 peuvent s’avérerd’une efficacité limitée.
L’expérience clinique est rassurante quant à la faible transmission del’hépatite A ou du parvovirus B19 par le biais des immunoglobulines, et onpense également que la quantité d’anticorps joue un rôle important enmatière de sécurité virale.
Voir rubrique 4.5 pour l’administration des vaccins vivantsatténués.
IMOGAM RAGE 150 UI/mL, solution injectable contient du sodium
IMOGAM RAGE 150 UI/mL contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Vaccins à virus vivants atténuésL’administration d’immunoglobuline peut interférer avec la mise en placede la réponse immunitaire dirigée contre les vaccins à virus vivantsatténués tels que les virus de la rubéole, des oreillons et de la varicelle,et ce pendant une période pouvant aller jusqu’à trois mois. Aprèsadministration de ce produit, il convient d’attendre au moins trois mois avantd’administrer un vaccin à virus vivant atténué. Dans le cas du virus de larougeole, cette interaction peut persister jusqu’à 4 mois.
Si le patient a reçu des vaccins vivants atténués au cours des deuxsemaines précédentes (rougeole, rubéole, oreillons, varicelle), un contrôledes taux d’anticorps protecteurs post-vaccinaux peut s’avérer utile afin dedéterminer si une dose vaccinale supplémentaire est nécessaire.
Interférence avec les tests sérologiquesAprès injection d’immunoglobuline, l’augmentation transitoire desdifférents anticorps transférés passivement dans le sang du patient peutêtre responsable à tort de résultats positifs des analyses sérologiques.
La transmission passive d’anticorps dirigés contre les antigènesérythrocytaires, (par ex. A, B et D), peut interférer avec certains testssérologiques de recherche d’anticorps contre les globules rouges, comme parexemple le test à l’antiglobuline (test de Coomb’s).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLa sécurité de ce médicament lors de son utilisation chez la femmeenceinte n’a pas fait l’objet d’essais cliniques contrôlés.
L’expérience clinique avec les immunoglobulines n’a montré aucun effetdélétère sur le déroulement de la grossesse, ni sur le fœtus ou sur lenouveau-né.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Aucun effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n'a été observé.
4.8. Effets indésirables
Sur la base de déclaration après sa commercialisation, les effetsindésirables suivants ont été rapportés avec une fréquenceindéterminée :
Classe de systèmes d’organes (SOC) standard MedDRA | Effet indésirable |
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité, choc anaphylactique |
Affections cardiaques | Tachycardie |
Affections vasculaires | Hypotension |
Affections gastro-intestinales | Nausées, vomissements |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Prurit généralisé, rash |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fièvre, frissons Réactions au site d’administration |
D’autres effets indésirables ont été observés avec d’autresimmunoglobulines humaines rabiques :
Maux de tête, érythème, démangeaisons, prurit, arthralgie, malaise.
Au site d’injection : gonflement, érythème, induration, chaleur, prurit,éruption cutanée, démangeaisons.
Voir rubrique 4.4 en ce qui concerne la sécurité vis-à-vis des agentstransmissibles.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Les conséquences d'un surdosage ne sont pas connues.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : immunoglobulines et sérum, code ATC :J06BB05.
Les immunoglobulines humaines rabiques contiennent essentiellement desimmunoglobulines G (IgG) avec une quantité d’anticorps dirigés contre levirus de la rage particulièrement élevé.
Le mécanisme d’action pharmacologique de l’immunoglobuline humainerabique repose essentiellement sur la neutralisation du virus de la rage aucontact de son site d’entrée.
L’immunité active engendrée par la vaccination post-exposition ne sedéclarant que 14 jours environ après J0 (lorsque le patient a reçu leschéma vaccinal complet des 5 doses), l’administration des immunoglobulineshumaines rabiques couvre cette fenêtre thérapeutique.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Des concentrations circulantes mesurables d’anticorps sont obtenues20 minutes après injection par voie IM.
Les immunoglobulines humaines rabiques pour administration intramusculairesont biodisponibles dans la circulation du patient vacciné dans un délai de2 à 3 jours.
La demi-vie des immunoglobulines humaines rabiques est d’environ 3 à4 semaines. Cette demi-vie peut varier d’un patient à un autre.
Les IgG et les complexes d’IgG sont dégradés dans les cellules dusystème réticuloendothélial.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les résultats d’une étude de toxicité aiguë, réalisée chez la souriset le rat (5 mâles et 5 femelles pour chaque espèce) après administrationintraveineuse d’une dose unique d’IMOGAM RAGE, correspondant à 5 fois ladose normale humaine, n’ont révélé aucun signe toxicologique.
L’absence de potentiel mutagène a été vérifiée par un testd’Ames.
Les effets du produit sur le système immunitaire du nouveau-né n’ont pasété étudiés.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Glycine, chlorure de sodium et eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec un vaccin rabique ou tout autre médicament.
6.3. Durée de conservation
3 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver au réfrigérateur (+2°C – +8°C), à l'abri de la lumière.Ne pas congeler.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
2 mL de solution en flacon (verre) muni d’un bouchon (chlorobutyle) –boîte de 1.
10 mL de solution en flacon (verre) muni d’un bouchon (chlorobutyle) –boîte de 1.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Le produit doit être placé à température ambiante ou à températurecorporelle avant utilisation.
Prélever la dose à administrer à l’aide d’une seringue graduéestérile.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANOFI PASTEUR
14 ESPACE HENRY VALLÉE
69007 LYON
FRANCE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 348 231 8 3 : 2 mL de solution en flacon (verre) muni d’unbouchon (chlorobutyle) – boîte de 1.
· 34009 348 232 4 4 : 10 mL de solution en flacon (verre) muni d’unbouchon (chlorobutyle) – boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
Date de première autorisation: {JJ mois AAAA}
Date de dernier renouvellement: {JJ mois AAAA}
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
{JJ mois AAAA}
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
L’injection d’immunoglobuline humaine rabique doit être effectuée souscontrôle médical, et uniquement dans un centre anti-rabique.
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