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LUTENYL 3,75 mg, comprimé - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - LUTENYL 3,75 mg, comprimé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

LUTENYL 3,75 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Acétate denomégestrol­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­............3,75 mg

Pour un comprimé.

Excipient à effet notoire : lactose monohydraté.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé rond, blanc et gravé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

En association à un estrogène dans le cadre d'un Traitement HormonalSubstitutif (THS), chez des femmes ménopausées et non hystérectomisées.

4.2. Posologie et mode d'administration

En raison du risque de méningiome, au-delà de la première année detraitement, LUTENYL 3,75 mg, comprimé doit être prescrit et dispensé sousréserve du recueil de l'attestation d'information de la patiente qui devraêtre renouvelée une fois par an (voir rubriques 4.3 et 4.4).

L’intérêt de la prescription doit être réévalué annuellement entenant compte du rapport bénéfice/risque individuel de chaque patiente et del'évolution des symptômes. Dans la mesure où le risque de méningiomeaugmente en fonction de la posologie et de la durée d'utilisation, lesutilisations prolongées et à fortes doses sont à proscrire. Posologie

La posologie habituelle est de 1 comprimé de LUTENYL 3,75 mg par jour,12 à 14 jours par mois.

Toutefois les modalités de traitement y compris la durée doivent êtreindividue­llement adaptées en fonction des symptômes cliniques, de la posologiede l'estrogène associé et de la réponse au traitement.

L'oubli d'un comprimé peut favoriser la survenue de spottings et desaignements.

Pour débuter et poursuivre un traitement des symptômes post-ménopausiques,la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la durée la plus courtepossible (voir aussi rubrique 4.4).

Mode d’administration

Voie orale.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

· Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédents de cancer dusein ;

· Tumeurs malignes estrogéno-dépendantes connues ou suspectées (exemple:cancer de l'endomètre) ;

· Hémorragie génitale non diagnostiquée ;

· Hyperplasie endométriale non traitée ;

· Antécédent de thrombo-embolie veineuse ou thrombo-embolie en cours(thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire) ;

· Affections thrombophiliques connues (telles que déficits en protéine C,en protéine S ou en antithrombine, voir rubrique 4.4) ;

· Pathologie thrombo‑embolique active ou récente (exemple: angor,infarctus du myocarde) ;

· Affection hépatique aiguë ou antécédents d'affection hépatique,jusqu'à normalisation des tests hépatiques ;

· Porphyrie ;

· Existence ou antécédents de méningiomes (voir rubrique 4.4).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Dans l'indication du traitement des symptômes de la ménopause, un THS nedoit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente commealtérant sa qualité de vie. Dans tous les cas, une réévaluation du rapportbénéfi­ce/risque doit être effectuée au moins une fois par an. Le THS peutêtre poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.

Les preuves concernant les risques associés au THS dans le traitement dessymptômes de la ménopause prématurée sont limitées. Cependant, au vu dufaible niveau de risque absolu chez les femmes jeunes, le rapportbénéfi­ce/risque peut être plus favorable pour ces femmes que pour les femmesplus âgées.

Examen médicaux et suivi

Avant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS),une analyse complète des antécédents personnels et familiaux doit êtreréalisée. L’examen clinique et gynécologique complet (mammaire et pelvien)doit être réalisé à la lumière de ces informations et en tenant compte descontre-indications et précautions d'emploi. Pendant toute la durée dutraitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leurfréquence étant adaptées à chaque patiente.

Les femmes doivent être informées du type d'anomalies mammaires pouvantsurvenir sous traitement; ces anomalies doivent être signalées au médecintraitant (voir paragraphe « cancer du sein » ci-dessous). Les examens, ycompris une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations envigueur, et adaptés à chaque patiente.

Affections nécessitant une surveillance

Si l'une des affections suivantes survient, est survenue précédemment,et/ou s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un précédent traitementhormonal, la patiente devra être étroitement surveillée. Les affectionssuivantes peuvent réapparaître ou s'aggraver au cours du traitement parLUTENYL 3,75 mg, comprimé associé à un estrogène, en particulier :

· léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose ;

· antécédent ou présence de facteurs de risque thrombo‑emboliques (voirci-dessous) ;

· facteurs de risque de tumeurs estrogéno‑dépen­dantes, par exemple:1er degré d'hérédité pour le cancer du sein ;

· hypertension artérielle ;

· troubles hépatiques (par exemple: adénome hépatique) ;

· diabète sucré avec ou sans atteinte vasculaire ;

· lithiase biliaire ;

· migraines ou céphalées sévères ;

· lupus érythémateux disséminé ;

· antécédent d'hyperplasie endométriale (voir ci-dessous) ;

· épilepsie ;

· asthme ;

· otospongiose.

Motifs d’arrêt immédiat du traitement

Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d'unecontre‑in­dication ou dans les cas suivants :

· ictère ou altération de la fonction hépatique ;

· augmentation significative de la pression artérielle ;

· nouvelle apparition de céphalée de type migraineux ;

· grossesse.

Hyperplasie endométriale et carcinome

· Chez les femmes non hystérectomisées, le risque d'hyperplasie­endométriale et de cancer de l'endomètre augmente en cas d'administrati­onprolongée d'estrogènes seuls (voir rubrique 4.8). L'augmentation rapportée durisque de cancer de l'endomètre chez les utilisatrices d'œstrogènes seuls estde 2 à 12 fois supérieure au risque constaté chez les non-utilisatrices,selon la durée du traitement et la dose en œstrogènes (voir rubrique 4.8).Après l'arrêt du traitement, le risque peut rester élevé pendant au moins10 ans.

· L'ajout cyclique d'un progestatif pendant au moins 12 jours par mois/parcycle de 28 jours ou un traitement continu combiné par œstrogènes etprogestatifs chez les femmes non hystérectomisées, prévient les risquesexcessifs liés à un THS par oestrogènes seuls.

· Des métrorragies et des «spottings» peuvent survenir au cours despremiers mois de traitement. La survenue de saignements irréguliers plusieursmois après le début du traitement ou la persistance de saignements aprèsl'arrêt du traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jascente.Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d'éliminer unepathologie maligne.

Cancer du sein

Globalement, les preuves suggèrent un risque accru de cancer du sein chezles femmes traitées par des traitements combinés œstrogènes –progestatifs ainsi que possiblement chez les femmes qui suivent un THS parœstrogènes seuls, selon la durée du THS.

Traitement combiné œstrogènes‑pr­ogestatifs

· L’étude randomisée versus placebo, la « Women's Health InitiativeStudy (WHI) » et des études épidémiologiques, s’accordent pour indiquer unrisque accru de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées par THScombiné oestrogènes-progestatifs. Ce risque devient visible après environ3 ans (voir rubrique 4.8).

Traitement par œstrogènes seuls

· L'étude WHI n'a pas détecté d'augmentation du risque de cancer du seinchez les femmes ayant subi une hystérectomie traitées par THS à œstrogènesseuls. Les études d'observation ont principalement démontré une légèreaugmentation du risque de présenter un cancer du sein diagnostiqué, mais quireste considérablement plus basse que l'augmentation constatée chez lespatientes traitées par associations œstrogènes-progestatifs (voirrubrique 4.8).

Le risque supplémentaire devient apparent après plusieurs annéesd'utili­sation, mais revient au même niveau qu'au début du traitement quelquesannées après l'arrêt du traitement (cinq ans au maximum).

Les THS, particulièrement les traitements combinésestrogène/pro­gestatif, augmentent la densité mammaire à la mammographie, cequi pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.

Thrombo-embolie veineuse

· Le THS est associé à un risque multiplié par 1,3–3 de développer unethrombo-embolie veineuse (TEV) à savoir (thrombose veineuse profonde ou emboliepulmonaire). Cet événement survient plutôt au cours de la première année detraitement que plus tard (voir rubrique 4.8).

· Les patientes avec des anomalies thrombophiliques connues présentent unrisque accru de TEV, et un THS peut encore augmenter ce risque. Le THS est donccontre-indiqué chez ces patientes (voir rubrique 4.3).

· Il est généralement reconnu que le risque de TEV est augmenté par lesfacteurs suivants: utilisation d’œstrogènes, âge avancé, interventionchi­rurgicale majeure, immobilisation prolongée, obésité (IMC > 30 kg/m2),gros­sesse/période post partum, lupus érythémateux disséminé (LED) etcancer. En revanche, il n'existe aucun consensus sur le rôle possible desvarices sur le risque thrombo-embolique veineux.

· Comme chez tous les patients postopératoires, des mesures prophylactiqu­esdoivent être envisagées pour prévenir une TEV suite à une interventionchi­rurgicale. En cas d'immobilisation prolongée prévue suite à uneintervention chirurgicale non urgente, une interruption provisoire du traitementest recommandée 4 à 6 semaines avant l'intervention. Le traitement ne seraréinstauré que lorsque la patiente aura retrouvé entièrement samobilité.

· Un dépistage peut être proposé aux femmes qui n'ont pas d'antécédentsper­sonnels de TEV, mais dont un parent au premier degré a eu des antécédentsde TEV à un jeune âge, après conseils attentifs sur les limites du dépistage(il ne permet d'identifier qu'une partie des anomalies thrombophiliques).

Si une anomalie thrombophilique différente de celle constatée chez lesmembres de la famille est identifiée ou si l'anomalie est „sévère“ (parexemple déficit en antithrombine, en protéine S ou en protéine C ouassociation de déficits), le THS est contre-indiqué.

· Il convient d'effectuer une analyse très attentive du rapportbénéfi­ces/risques pour l'utilisation d'un THS chez les femmes qui suiventdéjà un traitement par anticoagulants.

· Si une TEV se développe après le début du traitement, celui-ci doitêtre interrompu. Il faut informer les patientes du fait qu'elles doiventimmédi­atement contacter leur médecin si elles s'aperçoivent de symptômesthrom­boemboliques potentiels (par exemple gonflement douloureux de la jambe,douleur soudaine dans la poitrine, dyspnée).

Maladie coronarienne (MC)

· Les études randomisées contrôlées n'ont pas mis en évidence la preuved’une protection contre l’infarctus du myocarde cardiovasculaire chez lesfemmes avec ou sans maladie coronarienne prééxistante qui reçoivent un THScombiné oestrogènes/pro­gestatifs ou par oestrogènes seuls.

Traitement combiné œstrogènes-progestatifs

Le risque relatif d'une MC augmente légèrement au cours d'un THS combinéœstrogènes-progestatifs. Comme le risque absolu de base de développer une MCest fortement lié à l'âge, le nombre de cas supplémentaires de MC dus àl'utilisation d'œstrogènes + progestatifs est très bas chez les femmes sainesproches de la ménopause, mais il augmentera tout de même avec l'âge.

Œstrogènes seuls

Les données des études randomisées contrôlées contre placébon'indiquent pas de risque accru de MC chez les femmes ayant subi unehystérectomie traitées par œstrogènes seuls.

Accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique

Les traitements combinés par œstrogènes et progestatifs et les traitementspar œstrogènes seuls sont associés à une multiplication par jusqu’à1,5 du risque d'AVC ischémique. L'âge ou le temps écoulé depuis laménopause n'influent pas sur le risque relatif. Cependant, comme à la base, lerisque d'AVC est fortement lié à l'âge, le risque global d'AVC chez lesfemmes traitées par THS augmentera avec l'âge (voir rubrique 4.8).

Cancer ovarien

Le cancer de l’ovaire est bien plus rare que le cancer du sein.L’utilisation prolongée (au moins 5 à 10 ans) de produits de THS avecestrogènes seuls chez des femmes hystérectomisées a été associée à unelégère augmentation du risque de cancer ovarien (voir rubrique 4.8). Plusieursétudes y compris l’étude WHI, suggèrent que l’utilisation prolongée d'unTHS estroprogestatif peut générer un risque similaire ou légèrementinférieur (voir rubrique 4.8).

Méningiomes

Des cas de méningiomes (simples et multiples) ont été rapportés en casd’utilisation prolongée (plusieurs années) de LUTENYL 3,75 mg, comprimé àdes doses de 3,75 mg par jour et plus.

Les patientes doivent faire l’objet d’une surveillance pour le suivi etla détection de méningiomes conformément à la pratique clinique, à savoir :réaliser une imagerie cérébrale par IRM à l’issue de la première annéede traitement si celui-ci est poursuivi, afin d'éliminer l'existence d'unméningiome (voir rubrique 4.3). En cas d’antécédent de radiothérapie­encéphalique dans l’enfance ou de neurofibromatose de type 2, une IRM est àréaliser dès l’initiation du traitement. Si le traitement est poursuivipendant plusieurs années, une imagerie cérébrale par IRM devra êtreréalisée au plus tard 5 ans après la première imagerie, puis tous les2 ans si l'IRM à 5 ans est normale.

Le prescripteur doit s'assurer que la patiente a été informée des risquesde méningiome et de ses symptômes tels que maux de tête, troubles de lavision, du langage, de la mémoire et de l’audition, nausées, vertiges,convul­sions, perte de l’odorat et une faiblesse, paralysie.

Le prescripteur doit s’assurer également que la patiente a été informéede la surveillance nécessaire et qu'elle a reconnu avoir compris cetteinformation (au-delà de la première année de traitement, attestation annuelled'infor­mation co-signée par le prescripteur et la patiente).

Si un méningiome est diagnostiqué chez une patiente traitée par LUTENYL3,75 mg, comprimé, le traitement devra être arrêté définitivement et unavis neurochirurgical sera requis (voir rubrique 4.3). Certaines donnéesmontrent que le risque de méningiome pourrait diminuer après l’arrêt dutraitement par LUTENYL 3,75 mg, comprimé.

Autres affections

· Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientesprésentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitementsur­veillées.

Les patientes en insuffisance rénale terminale doivent être étroitementsur­veillées en raison de l'augmentation possible des taux circulants duprincipe actif de LUTENYL 3,75 mg, comprimé.

· Les femmes avec une hypertriglycé­ridémie préexistante doivent êtreétroitement surveillées pendant le traitement hormonal substitutif parœstrogènes ou autres.

De rares cas d'augmentation importante du taux plasmatique de triglycérides­conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.

· Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des tauxplasmatiques de la TBG (thyroid binding globulin) est observée, elle conduit àune élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totalesmesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesuré sur colonne oupar RIA (radioimmunoassay)) et de la T3 totale (mesuré par RIA). La fixation dela T3 sur la résine est diminuée, reflétant l'augmentation de la TBG. Lesconcentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées. Les tauxsériques d'autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid bindingglobulin) et la SHBG (sex-hormone binding globulin) peuvent être augmentésentraînan­t, respectivement, une augmentation des taux circulants decorticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libresou actives des hormones restent inchangées. D'autres protéines plasmatiquespeuvent également être augmentées (angiotensinogène/sub­strat de larénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).

L'utilisation d'un THS n'améliore pas les fonctions cognitives. Il existedes preuves d'un risque accru de démence chez les femmes qui débutent un THScontinu combiné ou par œstrogènes seuls après l'âge de 65 ans.

Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Le métabolisme des progestatifs peut être augmenté par l'utilisation­concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier desiso-enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital,phé­nytoïne, carbamazépine) et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine,né­virapine, éfavirenz).

Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteursen­zymatiques, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sontutilisés avec des hormones stéroïdiennes.

Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (HypericumPer­foratum) pourraient modifier le métabolisme des progestatifs.

Une augmentation du métabolisme du progestatif peut conduire à unediminution de l'effet thérapeutique et à une modification du profil dessaignements utérins.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

Inducteurs enzymatiques

Diminution de l'efficacité du progestatif. Surveillance clinique etadaptation éventuelle de la posologie du traitement hormonal pendantl'admi­nistration de l'anticonvulsivant inducteur et après son arrêt.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Ce médicament n'a pas d'indication au cours de la grossesse.

La découverte d'une grossesse au cours du traitement par LUTENYL 3,75 mgassocié à un estrogène impose l'arrêt immédiat du traitement.

En clinique, les données sur un nombre limité de grossesses exposées n'ontpas mis en évidence d'effet indésirable de l'acétate de nomégestrol surles fœtus.

A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n'ont pas mis enévidence d'effet tératogène ou fœtotoxique chez les femmes enceintesexposées par mégarde aux doses thérapeutiques d'estrogènes associés auxprogestatifs.

Allaitement

LUTENYL 3,75 mg est déconseillé au cours de l'allaitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Lors des essais cliniques de phase III avec 3,75 mg d'acétate denomégestrol associé à 1,5 mg d'estradiol, les effets indésirables les plusfréquemment rencontrés (≥ 10 %) ont été des mastodynies, des spottings etdes saignements intercurrents. Ces effets sont habituellement ceux observéslors des traitements hormonaux de la ménopause.

Les effets indésirables suivants ont été observés lors des études dephase III à des fréquences inférieures à 10 %.

Les effets indésirables sont répertoriés par classes de systèmes organesen appliquant les conventions suivantes: très fréquent (≥ 1/10), fréquent(≥ 1/100 ; < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 ; < 1/100), rare (≥1/10 000 ; < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquenceindé­terminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponi­bles).

Système

Effets indésirables fréquents

>1/100 <1/10

Effets indésirables peu fréquents >1/1 000 <1/100

Effets indésirables très rares < 1/10000

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)

tumeur bénigne du sein, aggravation de fibromes utérins

méningiomes

Affections des organes de reproduction et du sein

dysménorrhée, ménorragies, troubles menstruels, leucorrhées

polype utérin, endométriose, candidose vaginale, augmentation du volumemammaire

Affections gastro-intestinales

douleurs abdominales, gonflement abdominal, nausées

vomissements, constipation, diarrhée

Affections du système nerveux

céphalées

migraine, vertiges

Affections musculo squelettiques et systémiques

crampes musculaires, douleurs dans les membres

arthralgie

Affections psychiatriques

anxiété, dépression

Affections vasculaires

thrombose veineuse superficielle ou profonde, thrombophlébite, hypertensionar­térielle

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

œdème périphérique, asthénie, augmentation de l'appétit

Investigations

Prise de poids

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

rash cutané, prurit, alopécie

Affections hépato-biliaires

tests hépatiques anormaux

Cancer du sein

Les résultats d’un grand nombre d’études épidémiologiques et d’uneétude randomisée versus placébo, l’étude WHI, montrent que le risque decancer du sein est 2 fois plus élevé chez une femme traitée par uneassociation estrogène/pro­gestatif pendant plus de 5 ans.

L’augmentation du risque chez les femmes utilisant des estrogènes seulsest sensiblement inférieure à celui observé chez les utilisatrices­d’associations estrogène/pro­gestatif.

Le niveau de risque dépend de la durée d’utilisation (cfrubrique 4.4)

Les résultats de la plus grande étude épidémiologique (MWS) et de la plusgrande étude randomisée versus placebo (WHI) sont présentésci-dessous :

Etude MWS – Estimation du risque additionnel de cancer du sein après5 ans d’utilisation d’une association œstrogène/pro­gestatif :

Tranche d’âge (années)

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 patientes n’ayant jamaisutilisé de THS sur une période de 5 ans

Risque relatif (RR) et IC 95 %

Nombre de cas supplémentaires pour 1 000 patientes utilisatrices de THSsur une période de plus de 5 ans (IC 95 %)

Estrogènes seuls

50–65

9–12

1.2

1–2 (0–3)

Association estrogène/pro­gestatif

50–65

9–12

1.7

6(5–7)

Risque relatif global : le risque relatif n’est pas constant mais augmenteavec la durée d’utilisation.

Remarque : comme l’incidence du cancer du sein diffère selon les paysd’Europe, le nombre de cas supplémentaires de cancer du sein changeégalement proportionnelle­ment.

Etude WHI – Risque supplémentaire de cancer du sein après 5 ansd’utilisa­tion :

Tranche d’âge (années)

Incidence pour 1000 femmes

par rapport au groupe placebo sur 5 ans

Risque relatif et IC 95%

Nombre de cas supplémentaires pour 1000 patientes traitées par THS sur5 ans (IC 95%)

Estrogènes seuls (CEE : estrogènes conjugués équins)

50–79

21

0.8 (0.7–1.0)

–4 (-6–0)*3

Association estrogène/pro­gestatif (CEE+MPA)

50–79

17

1.2 (1.0–1.5)

+4 (0–9)

Lorsque l'analyse a été limitée aux femmes n’ayant pas pris de THS avantl'étude, il n'y avait pas de risque accru apparent au cours des 5 premièresannées de traitement : après 5 ans, le risque était plus élevé que chezles non-utilisatrices.

Cancer de l'endomètre

Femmes ménopausées non hystérectomisées :

Chez les femmes non-hystérectomisées n’utilisant pas de THS, le risque desurvenue d’un cancer de l’endomètre est de 5 pour 1 000.

Chez les femmes non-hystérectomisées, l’utilisation d’un THS composéuniquement d’estrogènes n’est pas recommandée car le risque de survenue ducancer de l’endomètre est augmenté (voir rubrique 4.4)

Selon les études épidémiologiques, l’augmentation du risque de cancer del'endomètre varie de 5 à 55 cas supplémentaires pour 1 000 femmes âgéesde 50 à 65 ans. Ce risque varie en fonction de la durée d'utilisation desœstrogènes et de la dose d’œstrogène.

L’association d’un progestatif à l’œstrogène pendant au moins12 jours par cycle peut prévenir l’augmentation de ce risque.

Dans l’étude WHS, le risque de survenue de cancer de l’endomètren’est pas augmenté chez les femmes lors de l’utilisation séquentielle oucombinée d’un THS pendant 5 ans (risque relatif à 1.0 (0.8‑1.2)).

Cancer de l’ovaire

L’utilisation sur le long terme d’un THS (estrogène seul ou enassociation à un progestatif) a été associé à une légère augmentation durisque de survenue de cancer de l’ovaire. L’étude MWS montre quel’utilisation d’un THS pendant 5 ans, entraine la survenue d’1 cassupplémentaire de cancer de l’ovaire chez une femme sur 2 500.

Maladie thrombo-embolique veineuse

Le risque de développer une maladie thrombo-embolique veineuse telle quethrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire est 1,3 à 3 fois plusélevé chez les femmes sous TSH que chez les non utilisatrices. La survenued’un tel évènement est plus probable dans la première annéed’utilisation du THS (chapitre 4.4).

Résultat de l’étude WHI – Risque supplémentaire de maladiethrombo-embolique veineuse sur 5 ans d’utilisation

Tranche d’âge

Incidence pour 1000 femmes

par rapport au groupe placebo sur 5 ans

Risque relatif et IC 95%

Nombre de cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS

Estrogène seul par voie orale (étude chez des femmesnon-hystérectomisées)

50–59

7

1.2 (0.6–2.4)

1 (-3–10)

Association estrogène-progestatif par voie orale

50–59

4

2.3 (1.2–4.3)

5 (1–13)

Infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral

Le risque de survenue d’une maladie coronarienne est légèrement augmentéchez les utilisatrices de THS associant estrogène et progestatif, au-delà del’âge de 60 ans (chapitre 4.4).

Le risque relatif de survenue d’un AVC est 1,5 fois plus élevé lors del’utilisation d’œstrogènes seuls ou en association à un progestatif. Lerisque d’accident vasculaire hémorragique n’est pas augmenté au cours del’utilisation d’un THS.

Ce risque relatif n’est pas dépendant de l’âge ou de la duréed’utilisation. Cependant, comme le risque de base est fortement dépendant del’âge, le risque global d’accident vasculaire chez les femmes qui utilisentun THS augmentera avec l’âge (voir chapitre 4.4).

Résultat des études WHI – Risque supplémentaire d’accidentisché­mique cérébral sur 5 ans d’utilisation (pas de différenciation faiteentre les accidents vasculaires ischémiques et hémorragiques)

Tranche d’âge (années)

Incidence pour 1000 femmes par rapport au groupe placebo sur 5 ans

Risque relatif et IC 95%

Cas supplémentaires pour 1000 utilisatrices de THS sur 5 ans

50–59

8

1.3 (1.1–1.6)

3 (1–5)

D’autres effets indésirables ont été rapportés lors de traitementassociant estrogènes et progestatif :

· affections biliaires ;

· troubles cutanés et sous-cutanés: chloasma, érythème polymorphe,érythème noueux; purpura vasculaire ;

· probable démence après l’âge de 65 ans (voir rubrique 4.4).

Méningiomes

Des cas de méningiomes (simples et multiples) ont été rapportés en casd’utilisation prolongée (plusieurs années) de LUTENYL 3,75 mg à des dosesde 3,75 mg par jour et plus (voir rubriques 4.3 et 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Aucun cas de surdosage n'a été rapporté.

Le surdosage peut provoquer des nausées et des vomissements.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : PROGESTATIFS, Code ATC : G03DB04.

L'acétate de nomégestrol est un progestatif de synthèse dérivé de la19-norprogestérone. Dépourvu d'activité androgénique et estrogénique,l'af­finité de l'acétate de nomégestrol pour le récepteur de la progestéroneest 2,5 fois supérieure à celle de l'hormone naturelle.

Comme les estrogènes stimulent la croissance de l'endomètre, lesestrogènes seuls majorent le risque d'hyperplasie et de cancer de l'endomètre.L'as­sociation d'un progestatif chez les femmes non hystérectomisées entraîneune réduction importante du risque d'hyperplasie de l'endomètre induit par lesestrogènes.

La sécurité endométriale de LUTENYL 3,75 mg a été étudiée enassociation à 1,5 mg d'estradiol par voie orale.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

L'association de 17-β estradiol et d'acétate de nomégestrol ne modifie pasde façon cliniquement significative la biodisponibilité de l'un ou de l'autredes principes actifs pris isolément.

L'absorption de l'acétate de nomégestrol est rapide avec un Tmax observéd'environ 2 heures.

Sa demi-vie est de l'ordre de 40 heures.

La biodisponibilité absolue est de 63 %.

L'acétate de nomégestrol se lie fortement (96,8 ± 0,8 %), comme laprogestérone (97,2 à 97,6 %), aux albumines du plasma. Il ne se lie ni à laSHBG ni à la CBG.

Les métabolites principaux sont, comme pour les autres dérivés de laprogestérone, des dérivés hydroxylés; ils sont partiellement conjugués(glucurono- et sulfoconjugués); leur élimination est à prédominancein­testinale, partiellement urinaire.

Après administration quotidienne d'un comprimé dosé à 3,75 mg, il n'apas été mis en évidence d'accumulation de l'acétate de nomégestrol.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études chez l'animal avec l'acétate de nomégestrol ont mis enévidence des effets gestagènes attendus.

L'acétate de nomégestrol n'est ni génotoxique, ni tératogène.

Il n'existe pas de donnée complémentaire qui soit pertinente pour leprescripteur.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, cellulose microcristalline, palmitostéarate deglycérol, silice colloïdale anhydre, crospovidone.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver dans l'emballage extérieur d'origine.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

14 comprimés sous plaquette (PVC/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

THERAMEX IRELAND LIMITED

3rd Floor, Kilmore House,

Park Lane, Spencer Dock,

Dublin 1

D01 YE64 – Ireland

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 365 572 4 6 : 14 comprimés sous plaquette (PVC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant letraitement :

Pour toute antériorité de traitement inférieure à 1 an, la prescriptionné­cessite la mention « traitement inférieur à 1 an » sur l’ordonnance ;la délivrance ne peut se faire qu’après avoir vérifié la présence decette mention.

Pour toute antériorité de traitement supérieure à 1 an, la prescriptionné­cessite la signature annuelle par le médecin et la patiente d'uneattestation d'information ; la délivrance ne peut se faire qu’après avoirvérifié que l'attestation a été co-signée.

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