Résumé des caractéristiques - OMEPRAZOLE KRKA 10 mg, gélule gastro-résistante
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
OMEPRAZOLE KRKA 10 mg, gélule gastro-résistante
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Oméprazole.......................................................................................................................10,00 mg
Pour une gélule gastro-résistante.
Excipient(s) à effet notoire : chaque gélule gastro-résistante contient51 mg à 58 mg de saccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule gastro-résistante.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Les gélules d’OMEPRAZOLE KRKA 10 mg, gélule gastro-résistante sontindiquées dans le traitement des symptômes du reflux (par exemple brûlures,régurgitations acides) chez les adultes.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
Adulte
La dose recommandée est de 20 mg une fois par jour pendant 14 jours.
La prise des gélules pendant 2 ou 3 jours consécutifs peut êtrenécessaire pour l'obtention d'une amélioration des symptômes.
La majorité des patients obtient un soulagement complet des brûluresd'estomac dans les 7 jours. Une fois la disparition complète des symptômes,le traitement doit être arrêté.
Populations particulières
Insuffisance rénale
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisancerénale (voir rubrique 5.2).
Insuffisance hépatique
L'utilisation d’OMEPRAZOLE KRKA 10 mg, gélule gastro-résistante n'estpas recommandée sans avis médical chez l'insuffisant hépatique (voirrubrique 5.2).
Sujets âgés (>65 ans)
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez le sujet âgé (voirrubrique 5.2).
Mode d’administration
Il est recommandé de prendre les gélules d’OMEPRAZOLE KRKA 10 mg,gélule gastro-résistante le matin, de préférence à jeun, et de les avaleren entier avec un demi-verre d’eau. Les gélules ne doivent être ni mâchéesni croquées.
Chez les patients ayant des difficultés de déglutition et chez les enfantscapables de boire ou d’avaler des aliments semi-liquides.
Les patients peuvent ouvrir les gélules et avaler le contenu avec undemi-verre d’eau ou après mélange avec un aliment légèrement acide commepar exemple : jus de fruit, compote de pomme ou eau non gazeuse. On doitconseiller aux patients de prendre le mélange immédiatement (ou dans les30 minutes) et de toujours remuer le mélange juste avant de le boire, puis derincer le verre avec un demi-verre d’eau et le boire.
Les patients peuvent également sucer la gélule et avaler les granulés avecun demi-verre d’eau. Les granulés gastro-résistants ne doivent pas êtremâchés.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la substance active, aux dérivés benzimidazolés ouà l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· L’oméprazole, comme les autres inhibiteurs de la pompe à protons(IPP), ne doit pas être administré de façon concomitante avec le nelfinavir(voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
En présence de tout symptôme alarmant (tel que perte de poids importante etinvolontaire, vomissements répétés, dysphagie, hématémèse ou méléna) eten cas de suspicion ou de présence d’un ulcère gastrique, l’éventualitéd’une lésion maligne doit être écartée car le traitement peut atténuerles symptômes et retarder le diagnostic.
L’association concomitante d’atazanavir avec des inhibiteurs de la pompeà proton n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5). Si l’association del’atazanavir avec un inhibiteur de la pompe à proton est jugéeindispensable, une surveillance clinique étroite (ex : surveillance de lacharge virale) est recommandée associée à une augmentation de la dose del’atazanavir à 400 mg avec 100 mg de ritonavir ; une dose maximale de20 mg d’oméprazole ne doit pas être dépassée.
L’oméprazole est un inhibiteur du CYP2C19. Au début et à la fin d’untraitement avec l’oméprazole, le risque d’interactions avec les produitsmétabolisés par le CYP2C19 doit être envisagé. Une interaction entre leclopidogrel et l’oméprazole a été observée (voir rubrique 4.5). Lapertinence clinique de cette interaction est incertaine. Par précaution,l’utilisation concomitante d’oméprazole et de clopidogrel doit êtredéconseillée.
Un traitement par inhibiteurs de la pompe à protons pourrait légèrementaugmenter le risque d’infections gastro-intestinales, comme une infection parSalmonella et par Campylobacter et possiblement par Clostridium difficile chezles patients hospitalisés (voir rubrique 5.1).
Les patients avec des symptômes d’indigestion ou de brûlures d’estomacse répétant sur le long terme doivent voir leur médecin à intervallesréguliers. Plus particulièrement, les patients âgés de plus de 55 ansprenant de manière quotidienne des médicaments OTC (« over-the counter »,non soumis à prescription médicale) contre l’indigestion ou les brûluresd’estomac doivent en informer leur pharmacien ou médecin.
Les patients doivent être informés qu’une consultation chez un médecinest nécessaire si :
· Ils ont eu précédemment un ulcère gastrique ou ont subi une opérationgastro-intestinale.
· Ils sont sous traitement symptomatique continu contre l’indigestion oules brûlures d’estomac depuis 4 semaines ou plus.
· Ils ont une jaunisse ou une maladie hépatique grave.
· Ils sont âgés de plus de 55 ans avec de nouveaux symptômes ou qui ontchangé récemment.
Les patients ne doivent pas prendre l’oméprazole comme traitementpréventif.
Interférence avec les tests de laboratoire
L’augmentation du taux de Chromogranine A (CgA) peut interférer avec lestests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines. Pour évitercette interférence, le traitement par OMEPRAZOLE KRKA doit être interrompu aumoins 5 jours avant de mesurer le taux de CgA (voir rubrique 5.1). Si les tauxde CgA et de gastrine ne se sont pas normalisés après la mesure initiale, lesmesures doivent être répétées 14 jours après l’arrêt du traitement parinhibiteur de la pompe à protons.
Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à des cas trèsoccasionnels de LECS. Si des lésions se développent, notamment sur les zonescutanées exposées au soleil, et si elles s'accompagnent d'arthralgie, lepatient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel de santé doitenvisager d'arrêter OMÉPRAZOLE KRKA. La survenue d’un LECS après traitementpar un inhibiteur de la pompe à protons peut augmenter le risque de LECS avecd'autres inhibiteurs de la pompe à protons.
Saccharose
Ce médicament contient du saccharose. Les patients présentant uneintolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et dugalactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares)ne doivent pas prendre ce médicament.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par gélulegastro-résistante, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sanssodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Effets de l’oméprazole sur la pharmacocinétique des autres substancesactives
Substances actives dont l’absorption est dépendante du pH
La diminution de l’acidité intragastrique au cours du traitement parl’oméprazole peut diminuer ou augmenter l’absorption des substances activesdont l’absorption est dépendante du pH.
Nelfinavir, atazanavir
Les concentrations plasmatiques de l'atazanavir et du nelfinavir diminuent encas de co-administration avec l'oméprazole.
L'administration concomitante d'oméprazole avec le nelfinavir estcontre-indiquée (voir rubrique 4.3).
L'administration concomitante d'oméprazole (40 mg une fois par jour) aentraîné une diminution de l’exposition moyenne au nelfinavir de 40 % etune diminution de l’exposition moyenne de son métabolite pharmacologiquementactif M8 de 75–90 %. L’interaction pourrait également entraîner uneinhibition du CYP2C19.
L'administration concomitante d'oméprazole avec l’atazanavir n'est pasrecommandée (voir rubrique 4.4).
L’oméprazole (40 mg en une prise par jour) administré en associationavec l’atazanavir 300 mg associé au ritonavir 100 mg, chez des volontairessains, a entraîné une diminution de 75 % de l’exposition à l’atazanavir.L’augmentation de la posologie de l’atazanavir à 400 mg n’a pascompensé l’impact de l’oméprazole sur l’exposition à l’atazanavir.L’association d’oméprazole (20 mg une fois par jour) avec l’atazanavir400 mg/ritonavir 100 mg chez des volontaires sains a diminuéapproximativement de 30% l’exposition à l’atazanavir en comparaison àl’exposition observée avec l’atazanavir 300 mg/ ritonavir 100 mg une foispar jour.
Digoxine
Un traitement concomitant par oméprazole (20 mg par jour) et digoxine chezdes sujets sains augmente la biodisponibilité de la digoxine de 10%. Latoxicité de la digoxine est rarement rapportée. Cependant, il faut êtreprudent chez les patients âgés lorsque l’oméprazole est administré à defortes doses. La surveillance thérapeutique de la digoxine doit alors êtrerenforcée.
Clopidogrel
Les résultats des études menées chez des sujets sains ont montré uneinteraction pharmacocinétique (PK)/ pharmacodynamique (PD) entre le clopidogrel(dose de charge de 300 mg / suivie d’une dose d’entretien de 75 mg parjour) et l’oméprazole (80 mg par jour par voie orale) entrainant unediminution moyenne de 46% de l’exposition au métabolite actif du clopidogrelet entrainant une diminution de l’inhibition maximale de l’agrégationplaquettaire (induite par l’ADP) de 16% en moyenne.
Des données contradictoires sur les conséquences cliniques d’uneinteraction PK/PD de l’oméprazole en termes d’événementscardiovasculaires majeurs ont été rapportées à la fois dans les étudesobservationnelles et cliniques. Par mesure de précaution, l’utilisationconcomitante d’oméprazole et de clopidogrel doit être déconseillée (voirrubrique 4.4).
Autres substances actives
L’absorption du posaconazole, de l’erlotinib, du kétoconazole et del’itraconazole est significativement diminuée et l’efficacité cliniquepeut donc être affaiblie. L’association concomitante du posaconazole et del’erlotinib avec l’oméprazole doit être évitée.
Substances actives métabolisées par le CYP2C19L’oméprazole est un inhibiteur modéré du CYP2C19, principal enzyme demétabolisation de l’oméprazole. De ce fait, lors d’une administrationconcomitante avec des substances actives métabolisées par le CYP2C19, lamétabolisation peut être diminuée et l’exposition systémique de cessubstances augmentée. Des exemples de tels médicaments sont la R-warfarine etles autres anti-vitamines K, le cilostazol, le diazépam et la phénytoïne.
Cilostazol
L’oméprazole administré à la dose de 40 mg à des sujets sains dans uneétude en cross-over, a augmenté la Cmax et l’ASC pour le cilostazol de 18%et 26% respectivement, et pour l’un de ses métabolites actifs de 29% et 69%respectivement.
Phénytoïne
Il est recommandé de surveiller les concentrations plasmatiques dephénytoïne durant les deux premières semaines qui suivent l’initiationd’un traitement par oméprazole.
Si un ajustement de dose de phénytoïne est réalisé, une surveillance etdes ajustements de doses successifs peuvent être nécessaires jusqu’à la findu traitement par oméprazole.
Mécanisme inconnu
Saquinavir
Il résulte de l'administration concomitante d'oméprazole avec dusaquinavir/ritonavir une augmentation des concentrations plasmatiquesd’environ 70% pour le saquinavir, ceci associé à une bonne tolérance chezles patients infectés par le VIH.
Tacrolimus
L’administration concomitante d’oméprazole augmente les concentrationssériques du tacrolimus. Une surveillance renforcée des concentrations dutacrolimus et de la fonction rénale (clairance de la créatinine) doit êtreréalisée ainsi qu’un ajustement du dosage du tacrolimus si nécessaire.
Méthotrexate
Une augmentation des concentrations de méthotrexate a été observée chezcertains patients en cas d’administration concomitante de méthotrexate avecles inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Lors de l'administration de fortesdoses de méthotrexate, un arrêt provisoire du traitement par oméprazole peutêtre nécessaire.
Effets des autres substances actives sur la pharmacocinétique del’oméprazole
Inhibiteurs du CYP2C19 et/ou du CYP3A4
Comme l’oméprazole est métabolisé par CYP2C19 et CYP3A4, des substancesactives connues pour inhiber CYP2C19 ou CYP3A4 (telles que la clarithromycine etle voriconazole) peuvent conduire à une augmentation des taux sériquesd’oméprazole par diminution de sa métabolisation. L’administrationconcomitante du voriconazole a entraîné plus d’un doublement del’exposition à l’oméprazole. L’oméprazole à forte dose a été bientoléré, l’ajustement des doses d’oméprazole n’est généralement pasnécessaire. Cependant, un ajustement de dose peut être nécessaire chez lespatients souffrant d’une insuffisance hépatique sévère et si un traitementà long terme est indiqué.
Inducteurs du CYP2C19 et/ou du CYP3A4
Des substances actives connues pour être inductrices du CYP2C19 ou du CYP3A4ou des deux (comme la rifampicine et le millepertuis) peuvent entraîner unediminution des concentrations plasmatiques d’oméprazole par augmentation desa métabolisation.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les résultats de trois études épidémiologiques prospectives (plus de1000 résultats d’expositions) indiquent qu’il n’y a aucun effetindésirable de l’oméprazole lors de la grossesse ou sur la santé dufœtus/nouveau-né. L’oméprazole peut être utilisé lors de lagrossesse.
Allaitement
L’oméprazole est excrété dans le lait maternel, mais n’a probablementpas d’influence sur l’enfant s’il est utilisé à dose thérapeutique.
Fertilité
Des études conduites chez l’animal avec un mélange racémiqued’oméprazole, administré par voie orale, n’indiquent pas d’effets sur lafertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
OMEPRAZOLE KRKA 10 mg, gélule gastro-résistante n'a aucun effet ou qu’uneffet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines. Des effets indésirables tels qu’étourdissements et troublesvisuels peuvent se produire (voir rubrique 4.8). Si cela est le cas, lespatients ne doivent pas conduire de véhicules automobiles ou utiliser desmachines.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécuritéLes effets indésirables les plus fréquents (1–10% des patients) sont lescéphalées, les douleurs abdominales, la constipation, la diarrhée, lesflatulences et les nausées/vomissements.
Tableau des effets indésirablesLes effets indésirables suivants ont été rapportés ou suspectés au coursdes essais cliniques de l’oméprazole et depuis sa mise sur le marché. Aucundes effets n’a été dose-dépendant.
Les effets indésirables sont classés par fréquence et par classe desystème d’organes. La fréquence est définie par la convention suivante :très fréquent (> 1/10), fréquent (> 1/100 à < 1/10), peu fréquent(> 1/1 000 à <1/100), rare (> 1/10 000 à < 1/1 000), trèsrare < 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur labase des données disponibles).
Fréquence et classe de système d’organes | Effet indésirable |
Affections hématologiques et du système lymphatique | |
Rare : | Leucopénie, thrombocytopénie |
Très rare : | Agranulocytose, pancytopénie |
Affections du système immunitaire | |
Rare : | Réactions d’hypersensibilité telles que fièvre, angio-œdème etréaction/choc anaphylactique |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | |
Rare : | Hyponatrémie |
Fréquence indéterminée | Hypomagnésémie ; une hypomagnésémie sévère peut conduire à unehypocalcémie. Une hypomagnésémie peut également être associée à unehypokaliémie. |
Affections psychiatriques | |
Peu fréquent : | Insomnie |
Rare : | Agitation, confusion, dépression |
Très rare : | Agressivité, hallucinations |
Affections du système nerveux | |
Fréquent : | Céphalées |
Peu fréquent : | Étourdissements, paresthésie, somnolence |
Rare : | Troubles du goût |
Affections oculaires | |
Rare : | Vision trouble |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | |
Peu fréquent : | Vertiges |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | |
Rare : | Bronchospasme |
Affections gastro-intestinales | |
Fréquent : | Douleurs abdominales, constipation, diarrhée, flatulence,nausées/vomissements, polypes des glandes fundiques (bénins) |
Rare : | Sécheresse buccale, stomatite, candidose gastro-intestinale |
Fréquence indéterminée | Colite microscopique |
Affections hépatobiliaires | |
Peu fréquent : | Augmentation des enzymes hépatiques |
Rare : | Hépatite avec ou sans ictère |
Très rare : | Insuffisance hépatique, encéphalopathie chez les patients ayant uneinsuffisance hépatique préexistante |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |
Peu fréquent : | Dermatite, prurit, rash, urticaire |
Rare : | Alopécie, photosensibilité |
Très rare : | Érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermiquetoxique |
Fréquence indéterminée | Lupus érythémateux cutané subaigu (voir rubrique 4.4) |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | |
Peu fréquent : | Fracture de la hanche, du poignet ou des vertèbres |
Rare : | Arthralgies, myalgies |
Très rare : | Faiblesses musculaires |
Affections du rein et des voies urinaires | |
Rare : | Néphrite interstitielle |
Affections des organes de reproduction et du sein | |
Très rare : | Gynécomastie |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | |
Peu fréquent : | Malaise, œdème périphérique |
Rare : | Augmentation de la sudation |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr
4.9. Surdosage
Il y a peu d’information disponible relative aux effets d’un surdosaged’oméprazole chez les humains. Dans la littérature, des doses allantjusqu’à 560 mg ont été décrites, et des administrations de doses uniquesorales d’oméprazole allant jusqu’à 2 400 mg (120 fois la dose cliniqueusuelle recommandée) ont été rapportées de façon occasionnelle. Nausées,vomissements, étourdissements, douleurs abdominales, diarrhées et céphaléesont été rapportés. De même des cas d’apathie, de dépression et deconfusion ont été décrits dans des cas isolés.
Les symptômes liés à un surdosage d’oméprazole décrits sonttransitoires, et aucun effet grave n’a été rapporté. Le tauxd’élimination est resté inchangé (cinétique de premier ordre) avecl’augmentation des doses. Le traitement, s’il est nécessaire, estsymptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : INHIBITEURS DE LA POMPE À PROTONS, codeATC : A02BC01.
Mécanisme d’action
L’oméprazole est un mélange racémique de deux énantiomères réduisantla sécrétion acide gastrique par un mécanisme d’action spécifiquementciblé. C’est un inhibiteur spécifique de la pompe à protons dans la cellulepariétale. Il agit rapidement et entraîne un contrôle de la sécrétion acidegastrique par une inhibition réversible, avec une prise journalière.
L’oméprazole est une base faible. Il est concentré et converti en formeactive dans l’environnement hautement acide des canalicules intracellulairesdes cellules pariétales, où il inhibe l’enzyme H+K±ATPase (la pompe àprotons). Cette étape finale du processus de formation de l’aciditégastrique est dépendante de la dose et entraîne une inhibition importante àla fois de la sécrétion acide basale et de la sécrétion acide stimulée,quel que soit le stimulus.
Effets pharmacodynamiques
Tous les effets pharmacodynamiques observés peuvent être expliqués parl’effet de l’oméprazole sur la sécrétion acide.
Effet sur la sécrétion d’acide gastrique
Une prise orale d’oméprazole une fois par jour entraîne une inhibitionrapide et efficace de la sécrétion acide gastrique sur 24 heures avec unmaximum d’effet obtenu après 4 jours de traitement. Avec l’oméprazole20 mg, une diminution moyenne d’au moins 80% de l’acidité intragastriquesur 24 heures est alors maintenue chez les patients ayant un ulcère duodénal,avec une diminution moyenne de 70% environ du pic de débit acide aprèsstimulation par la pentagastrine 24 heures après la prise.
Une prise orale d’oméprazole 20 mg maintient un pH intragastrique >3 pendant en moyenne 17 heures sur une période de 24 heures chez lespatients ayant un ulcère duodénal.
La réduction de la sécrétion acide et de l’acidité intragastrique apour conséquence la réduction/la normalisation de manière dose dépendante del’exposition acide de l’œsophage chez les patients ayant du refluxgastro-œsophagien. L’inhibition de la sécrétion acide est liée à l’airesous la courbe des concentrations plasmatiques de l’oméprazole (ASC), et nonà la concentration plasmatique réelle à un temps donné.
Il n’a pas été observé de tachyphylaxie lors du traitement paroméprazole.
Autres effets liés à l’inhibition acide
Lors d’un traitement à long terme, des kystes glandulaires gastriques ontété observés avec une fréquence légèrement augmentée. Ces modificationssont une conséquence physiologique d’une inhibition prononcée de lasécrétion acide : elles sont bénignes et réversibles.
La diminution de l'acidité gastrique, quelle qu’en soit l’origine ycompris l’utilisation des inhibiteurs de la pompe à protons, favorise ledéveloppement de bactéries intra-gastriques normalement présentes dans letractus gastro-intestinal. Un traitement entraînant la diminution del’acidité peut conduire à un risque légèrement augmenté d’infectionsgastro-intestinales, telles que les infections par Salmonella et Campylobacteret possiblement par Clostridium difficile chez les patients hospitalisés.
L’oméprazole, comme tous les médicaments anti-sécrétoires gastriquesacides, peut réduire l’absorption de la vitamine B12 (cyanocobalamine), enraison de l’hypo – ou achlorhydrie. Ceci devra être pris en compte lorsd’un traitement au long cours chez les patients disposant de réservesréduites ou présentant des facteurs de risques de diminution de l’absorptionde la vitamine B12.
Pendant le traitement par des médicaments anti-sécrétoires, laconcentration sérique de gastrine augmente en réaction à la diminution de lasécrétion acide. De même, le taux de CgA augmente à cause de la diminutionde l'acidité gastrique. L'augmentation du taux de CgA peut interférer avec lestests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines.
D’après des données publiées, la prise d’inhibiteurs de la pompe àprotons devrait être interrompue entre 5 jours et 2 semaines avant de mesurerle taux de CgA. Le but est de permettre un retour à la normale des taux de CgAqui auraient été artificiellement augmentés par la prise d’IPP.
Une augmentation du nombre de cellules ECL en relation possible avecl’augmentation des concentrations sériques de la gastrine a été observéechez certains patients (à la fois des adultes et des enfants) traités au longcours avec l’oméprazole. Les résultats sont considérés comme étant noncliniquement significatifs.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
L’oméprazole et le magnésium d’oméprazole sont instables en milieuacide, et de ce fait l’administration orale se fait sous forme de granulésgastro-résistants en gélules ou comprimés. L’absorption de l’oméprazoleest rapide, avec un pic plasmatique survenant environ 1 à 2 heures après laprise. L'absorption de l’oméprazole se situe au niveau de l'intestin grêleet est habituellement totale en 3 à 6 heures. La prise concomitanted’aliments n’influence pas la biodisponibilité.
La disponibilité systémique (biodisponibilité) d'une dose orale uniqued'oméprazole est d'environ 40 %. Après l’administration répétée de dosesquotidiennes uniques, la biodisponibilité s'élève jusqu'à environ 60 %.
Distribution
Le volume de distribution apparent chez le sujet sain est d’environ0,3 l/kg de poids corporel. La liaison de l’oméprazole aux protéinesplasmatiques est de 97 %.
Biotransformation
L’oméprazole est totalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP). Lamajeure partie de son métabolisme est dépendante du polymorphisme del’enzyme CYP2C19, responsable de la formation de l’hydroxy-oméprazole,principal métabolite plasmatique. La partie restante est dépendante d’uneautre isoforme spécifique, le CYP3A4, responsable de la formation de sulfoned’oméprazole. Du fait de la forte affinité de l’oméprazole pour leCYP2C19, il existe potentiellement une inhibition compétitive et desinteractions médicamenteuses métaboliques avec d’autres substrats duCYP2C19. En revanche, l’oméprazole n’a pas le potentiel d’inhiber lemétabolisme d’autres substrats du CYP3A4 du fait de sa faible affinité pourle CYP3A4. De plus, l’oméprazole n’a pas d’effet inhibiteur sur lesprincipales enzymes CYP.
Environ 3% de la population caucasienne et 15–20% de la populationasiatique possèdent une enzyme CYP2C19 peu fonctionnelle et sont appelésmétaboliseurs lents. Chez ces individus, le métabolisme de l’oméprazole estprobablement principalement réalisé par le CYP3A4. Après des administrationsrépétées de doses journalières de 20 mg d’oméprazole, l’aire sous lacourbe (ASC) moyenne a été de 5 à 10 fois supérieure chez lesmétaboliseurs lents que chez les sujets ayant une enzyme CYP2C19 fonctionnelle(métaboliseurs rapides). Les pics de concentrations plasmatiques moyensétaient également de 3 à 5 fois plus élevés. Ceci n’a pasd’implication sur la posologie quotidienne de l’oméprazole.
ÉliminationLa demi-vie d’élimination plasmatique de l’oméprazole esthabituellement inférieure à 1 heure après une administration quotidienneunique et répétée. L’oméprazole est éliminé complètement du plasmaentre 2 administrations sans tendance à l’accumulation pour uneadministration quotidienne. Près de 80% de l’administration d’une doseorale d’oméprazole est excrété sous forme de métabolites dans les urines,le reste dans les fèces, provenant principalement de la sécrétionbiliaire.
Linéarité/non-linéarité
L’aire sous la courbe d’oméprazole (ASC) augmente avec desadministrations répétées. Cette augmentation est dose-dépendante et résulteen une relation non linéaire dose – ASC après administrations répétées.Cet effet temps- et dose-dépendant est dû à une diminution du premier passagehépatique et de la clairance systémique, probablement lié à une inhibitionde l’enzyme CYP2C19 par l’oméprazole et/ou ses métabolites (ex :sulfone).
Il n’a pas été mis en évidence d’effet sur la sécrétion acidegastrique par les métabolites de l’oméprazole.
Populations spécifiquesInsuffisants hépatiques
Le métabolisme de l’oméprazole des patients présentant une insuffisancehépatique est altéré, entraînant une augmentation de l’aire sous lacourbe. L’oméprazole ne montre pas de tendance à l’accumulation avec uneseule prise par jour.
Insuffisants rénaux
La pharmacocinétique de l’oméprazole, incluant la biodisponibilitésystémique et le taux d’élimination n’est pas modifiée chez les patientsprésentant une insuffisance rénale.
Sujets âgés
Le métabolisme de l’oméprazole est légèrement réduit chez le sujetâgé (75–79 ans).
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études chez le rat traité à long terme avec de l’oméprazole ontmontré une hyperplasie des cellules ECL gastriques et des tumeurs carcinoïdes.Ces modifications sont le résultat d’une hypergastrinémie prolongée,secondaire à l’inhibition acide.
Des observations similaires ont été faites après traitement avec desantagonistes du récepteur H2, des inhibiteurs de la pompe à protons, et aprèsfundectomie partielle. De ce fait, ces changements ne résultent pas d’uneffet direct d’une quelconque substance active individuelle.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Sphères de sucre (saccharose, amidon de maïs), laurilsulfate de sodium,hydrogénophosphate de sodium anhydre, mannitol, hypromellose, macrogol 6000,talc, polysorbate 80, dioxyde de titane (E171), copolymère d'acideméthacrylique et d'acrylate d'éthyle (1:1) (Eudragit).
Composition de l'enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane(E171), jaune de quinoléine (E104).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
Plaquettes (Aluminium/Aluminium) : À conserver dans l’emballaged'origine à l'abri de l'humidité.
Flacon (PEHD) : À conserver dans le flacon soigneusement fermé à l'abri del'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 14 ou 28 gélules sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).
7, 14, 15 ou 28 gélules en flacon (PEHD) fermé par un bouchon (PP)contenant un dessicant (gel de silice).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
KRKA, D.D., NOVO MESTO
ŠMARJEŠKA CESTA 6
8501 NOVO MESTO
SLOVÉNIE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 497 670–3 ou 34009 497 670 3 8 : 7 gélules sous plaquettes(Aluminium/Aluminium).
· 497 672–6 ou 34009 497 672 6 7 : 14 gélules sous plaquettes(Aluminium/Aluminium).
· 497 673–2 ou 34009 497 673 2 8 : 28 gélules sous plaquettes(Aluminium/Aluminium).
· 497 676–1 ou 34009 497 676 1 8 : 7 gélules en flacon (PEHD).
· 497 677–8 ou 34009 497 677 8 6 : 14 gélules en flacon (PEHD).
· 497 678–4 ou 34009 497 678 4 7 : 15 gélules en flacon (PEHD).
· 497 679–0 ou 34009 497 679 0 8 : 28 gélules en flacon (PEHD).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Médicament non soumis à prescription médicale.
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