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PANTOPRAZOLE ARROW CONSEIL 20 mg, comprimé gastro-résistant - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - PANTOPRAZOLE ARROW CONSEIL 20 mg, comprimé gastro-résistant

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

PANTOPRAZOLE ARROW CONSEIL 20 mg, comprimé gastro-résistant

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Pantoprazole.­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­............20,00 mg

Sous forme de pantoprazole sodiquesesqui­hydraté......­.............­.............­.............­.............­.22,56 mg

Pour un comprimé gastro-résistant.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé gastro-résistant.

Comprimé enrobé, jaune pâle, elliptique, biconvexe, de 8,2 mm de longueuret de 4,2 mm d’épaisseur.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

PANTOPRAZOLE ARROW CONSEIL 20 mg, comprimé gastro-résistant est indiquédans le traitement à court terme des symptômes du reflux gastro-œsophagien(par exemple pyrosis, régurgitation acide) chez l’adulte.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

La dose recommandée est de 20 mg de pantoprazole (un comprimé)par jour.

La prise des comprimés pendant 2 ou 3 jours consécutifs peut êtrenécessaire pour l'obtention d'une amélioration des symptômes. Une fois lessymptômes disparus, le traitement doit être arrêté.

La durée du traitement ne doit pas excéder 4 semaines sans avismédical.

En cas de persistance des symptômes après 2 semaines de traitementcontinu, le patient doit consulter un médecin.

Populations particulières

Aucune adaptation de la dose n’est nécessaire chez le sujet âgé oul’insuffisant hépatique ou rénal.

Population pédiatrique

L’utilisation de PANTOPRAZOLE ARROW CONSEIL 20 mg, comprimégastro-résistant n’est pas recommandée chez l’enfant et l’adolescent demoins de 18 ans en raison de l’insuffisance des données relatives à sonefficacité et sa tolérance.

Mode d’administration

PANTOPRAZOLE ARROW CONSEIL 20 mg, comprimé gastro-résistant, ne doit pasêtre croqué ou écrasé. Il doit être avalé entier avec un peu d’eau avantun repas.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active, aux benzimidazoles substitués ouà l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

L’administration concomitante de pantoprazole et d’inhibiteurs de laprotéase du VIH, dont l’absorption dépend du pH gastrique acide tels quel’atazanavir, le nelfinavir, n’est pas recommandée en raison de laréduction significative de leur biodisponibilité (voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Il est conseillé aux patients de prendre un avis médical en cas :

· De perte non intentionnelle de poids, anémie, saignement digestif,dysphagie, vomissements persistants ou vomissements avec du sang, car la prisede pantoprazole peut masquer les symptômes et retarder le diagnostic d’uneaffection sévère. Dans ces cas, une affection maligne doit êtreécartée.

· D’antécédents d’ulcère gastrique ou de chirurgie digestive.

· De traitement symptomatique continu d’une digestion difficile ou d’unpyrosis depuis 4 semaines ou plus.

· D’ictère, d’insuffisance hépatique ou de maladie hépatique.

· De toute autre maladie grave affectant l’état général.

· D’apparition de nouveaux symptômes ou modification récente desymptômes chez des patients âgés de plus de 55 ans.

Les patients souffrant de troubles persistants et récidivants de typedigestion difficile (dyspepsie) ou brûlures d’estomac (pyrosis) doiventrégulière­ment consulter leur médecin. Plus particulièrement, les patientsâgés de plus de 55 ans prenant quotidiennement un médicament en vente libreen raison d’une digestion difficile ou de brûlures d’estomac doivent eninformer leur pharmacien ou leur médecin.

Les patients ne doivent pas prendre simultanément un autre inhibiteur de lapompe à protons ou un anti-H2.

Les patients devant faire l’objet d’une endoscopie ou d’un testrespiratoire à l’urée, doivent consulter leur médecin avant de prendre cemédicament.

Les patients doivent être informés que les comprimés ne sont pas destinésà apporter un soulagement immédiat.

La prise de pantoprazole peut apporter un soulagement symptomatique aprèsenviron un jour de traitement. Toutefois, il peut s’avérer nécessaire depoursuivre le traitement pendant 7 jours en vue d’une disparition complètedes brûlures d’estomac.

Le pantoprazole ne doit pas être pris à titre préventif.

Infections gastro-intestinales bactériennes

Une diminution de l’acidité gastrique, quelle qu’en soit la cause ycompris les inhibiteurs de la pompe à protons, peut augmenter la quantité debactéries normalement présentes dans le tractus gastro-intestinal. Untraitement par un anti-acide peut conduire à une légère augmentation durisque d’infections gastro-intestinales, notamment à Salmonella,Cam­pylobacter ou Clostridium difficile.

Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)

Les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à des cas trèsoccasionnels de LECS. Si des lésions se développent, notamment sur les zonescutanées exposées au soleil, et si elles s’accompagnent d’arthralgie, lepatient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel de santé doitenvisager d’arrêter PANTOPRAZOLE ARROW CONSEIL 20 mg, comprimégastro-résistant. La survenue d’un LECS après traitement par un inhibiteurde la pompe à protons peut augmenter le risque de LECS avec d’autresinhibiteurs de la pompe à protons.

Interférence avec les tests de laboratoire

L’augmentation du taux de Chromogranine A (CgA) peut interférer avec lestests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines. Pour évitercette interférence, le traitement par PANTOPRAZOLE ARROW CONSEIL 20 mg,comprimé gastro-résistant doit être interrompu au moins 5 jours avant demesurer le taux de CgA (voir rubrique 5.1). Si les taux de CgA et de gastrine nese sont pas normalisés après la mesure initiale, les mesures doivent êtrerépétées 14 jours après l’arrêt du traitement par inhibiteur de la pompeà protons.

Les risques supplémentaires suivants sont encourus lors d’une utilisationau long cours :

Ce médicament est destiné à une utilisation de courte durée (jusqu’à4 semaines) uniquement (voir rubrique 4.2). Les patients doivent être avisésdes risques supplémentaires encourus lors d’une utilisation au long cours desmédicaments, et la nécessité d’une prescription et d’un suivi régulierdoit être soulignée.

Influence sur l’absorption de la vitamine B12

Comme tous les médicaments anti-acides, le pantoprazole peut diminuerl’absor­ption de la vitamine B12 (cyanocobalamine) en raison d’unehypochlor­hydrie ou d’une achlorhydrie. Cela doit être pris en compte lorsd’un traitement au long cours chez des patients ayant des réserves envitamine B12 diminuées ou des facteurs de risque de diminution del’absorption de la vitamine B12, ou en présence des symptômes cliniquescorres­pondants.

Fracture osseuse

Les inhibiteurs de la pompe à protons, en particulier s’ils sont utilisésà fortes doses et sur des durées prolongées (> 1 an), peuvent augmentermodérément le risque de fracture de la hanche, du poignet et des vertèbres,prin­cipalement chez les patients âgés ou en présence d’autres facteurs derisque identifiés. Des études observationnelles suggèrent que les inhibiteursde la pompe à protons peuvent augmenter le risque global de fracture de 10 à40 %. Cette augmentation peut être en partie due à d’autres facteurs derisque. Les patients présentant un risque d’ostéoporose doivent être prisen charge conformément aux recommandations en vigueur et recevoir un apportapproprié en vitamine D et en calcium.

Hypomagnésémie

Des cas rares d’hypomagnésémie sévère ont été rapportés chez despatients traités avec des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) tel que lepantoprazole pendant au moins trois mois, et dans la plupart des cas pendant unan. L’hypomagnésémie peut se manifester par des signes cliniques graves telsque fatigue, tétanie, bouffées délirantes, convulsions, sensationsver­tigineuses et arythmie ventriculaire, mais elle peut débuter de façoninsidieuse et passer inaperçue. L’hypomagnésémie peut entraîner unehypocalcémie et/ou une hypokaliémie (voir rubrique 4.8). Chez la plupart despatients, l’hypomagnésémie (et l’hypocalcémie et/ou l’hypokaliémi­eassociée(s) à une hypomagnésémie) s’est améliorée aprèssupplémen­tation en magnésium et arrêt de l’IPP.

Chez les patients nécessitant un traitement prolongé ou qui prennent un IPPen association avec de la digoxine ou des médicaments pouvant induire unehypomagnésémie (par exemple des diurétiques), un dosage des taux demagnésium doit être envisagé par les professionnels de santé avantd’instaurer le traitement par IPP, puis régulièrement pendant letraitement.

Liées aux excipients

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimégastro-résistant, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sanssodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Effets du pantoprazole sur l'absorption d'autres médicaments

En raison de l'inhibition importante et durable de la sécrétion d'acidegastrique, le pantoprazole peut réduire l'absorption des médicaments dont labiodisponibilité est pH dépendante, par exemple certains antifongiques azoléstels que kétoconazole, itraconazole, posaconazole et d’autres médicamentstels qu'erlotinib.

Inhibiteurs de la protéase du VIH

L’administration concomitante de pantoprazole et d’inhibiteurs de laprotéase du VIH, dont l’absorption dépend du pH gastrique acide tels quel’atazanavir, le nelfinavir, est contre-indiquée en raison de la réductionsigni­ficative de leur biodisponibilité (voir rubrique 4.3).

Anticoagulants coumariniques (phenprocoumone ou warfarine)

Bien qu’aucune interaction n’ait été observée lors del’administration concomitante de phenprocoumone ou de warfarine au cours desétudes pharmacocinétiques cliniques, quelques cas isolés de modification del’International Normalised Ratio (INR) ont été rapportés, lors de leuradministration simultanée, après la mise sur le marché. Par conséquent, chezles patients traités par des anticoagulants coumariniques (par exemplephenpro­coumone ou warfarine), le suivi de taux de prothrombine/INR estrecommandé au début et à l’arrêt du traitement, ou en casd’administration intermittente de pantoprazole.

Méthotrexate

Une augmentation des taux de méthotrexate chez certains patients a étérapportée lors de l’utilisation concomitante de méthotrexate à forte dose(par exemple 300 mg) avec des inhibiteurs de la pompe à protons. Parconséquent, dans le contexte où une forte dose de méthotrexate est utilisée,par exemple dans le traitement d’un cancer ou du psoriasis, un arrêttemporaire de la prise de pantoprazole peut être envisagé.

Autres études d'interactions

Le pantoprazole est métabolisé au niveau du foie, par le système desisoenzymes du cytochrome P450. La principale voie métabolique est unedéméthylation par le cytochrome CYP2C19 et d'autres voies métaboliquescom­prennent une oxydation par le cytochrome CYP3A4.

Des études d’interactions avec les médicaments suivants : carbamazépine,ca­féine, diazépam, diclofénac, digoxine, éthanol, glibenclamide,mé­toprolol, naproxène, nifédipine, phénytoïne, piroxicam, théophylline etun contraceptif oral contenant du lévonorgestrel et de l’éthinylestra­dioln’ont pas démontré d’interactions cliniquement significatives. Cependant,une interaction entre le pantoprazole et d’autres substances métaboliséespar le même système enzymatique ne peut être exclue.

Les résultats d'une série d'études d'interaction démontrent que lepantoprazole n'a pas d'effet sur le métabolisme des substances activesmétabolisées par le cytochrome CYP1A2 (comme la caféine, la théophylline),CYP2C9 (telles que le piroxicam, le diclofénac, le naproxène), CYP2D6 (tellesque le métoprolol), CYP2E1 (tel que l'éthanol) ou n'interfère pas avec laP-glycoprotéine liée à l'absorption de la digoxine.

Il n’existe pas d’interaction avec les antiacides administrés demanière concomitante.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'existe pas de données suffisantes concernant l'utilisation dupantoprazole chez la femme enceinte. Au cours des études de reproduction chezl’animal, des signes de fœtotoxicité ont été observés. Des étudesprécliniques n’ont révélé aucun signe d’altération de la fertilité oud’effet tératogène (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chez l’hommen'est pas connu. Le pantoprazole ne doit pas être utilisé au cours de lagrossesse.

Allaitement

Le pantoprazole/mé­tabolites ont été identifiés dans le lait maternel.L’effet du pantoprazole chez les nouveau-nés/nourrissons n’est pas connu.PANTOPRAZOLE ARROW CONSEIL 20 mg, comprimé gastro-résistant ne doit pas êtreutilisé pendant l’allaitement.

Fertilité

Il n’existe aucune donnée concernant une diminution de la féconditésuite à l’administration de pantoprazole au cours d’études chez lesanimaux (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Le pantoprazole n’a aucun effet ou qu’un effet négligeable surl’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Cependant, des effets indésirables comme des sensations vertigineuses et/oudes troubles visuels (voir rubrique 4.8) peuvent survenir. Les patientsprésentant ce type d’effets indésirables ne doivent pas conduire devéhicule ni utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de tolérance

Environ 5 % des patients sont susceptibles de présenter des effetsindésirables. Les effets indésirables le plus souvent rapportés sont unediarrhée et des céphalées, chez environ 1 % des patients.

Tableau listant les effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec lepantoprazole.

Les effets indésirables mentionnés dans le tableau ci-dessous sont classésselon l'ordre de fréquence défini par la classification MedDRA : trèsfréquents (≥ 1/10), fréquents (≥1/100, < 1/10), peu fréquents (≥1/1000, < 1/100), rares (≥ 1/10 000, < 1/1,000), très rares (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base desdonnées disponibles).

Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sontprésentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Tableau 1. Effets indésirables du pantoprazole rapportés lors des essaiscliniques et notifiés après commercialisation

Fréquence

Classe de système

d’organes

Fréquents

Peu fréquents

Rares

Très rares

Fréquence indéterminée

Affections hématologiques et du système lymphatique

Agranulocytose

Thrombopénie

Leucopénie

Pancytopénie

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité (dont réaction anaphylactique et choc anaphylactique)

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Hyperlipidémie et augmentation de lipides (triglycérides, cholestérol)Mo­dification du poids

Hyponatrémie

Hypomagnésémie

Hypocalcémie(1)

Hypokaliémie(1)

Affections psychiatriques

Troubles du sommeil

Dépression (et autres aggravations)

Désorientation (et autres aggravations)

Hallucinations Confusion (particulièrement chez patients prédisposés ;aggravation de ces troubles en cas de préexistence)

Affections du système nerveux

Céphalées

Sensations

vertigineuses

Trouble du goût

Paresthésie

Affections oculaires

Troubles visuels/

vision floue

Affections gastro-intestinales

Polypes des glandes fundiques (bénins)

Diarrhée

Nausées /

vomissements

Distension

abdominale et

météorisme

Constipation

Sécheresse

buccale Douleur

et gêne

abdominales

Colite microscopique

Affections hépatobiliaires

Augmentation des enzymes hépatiques (transaminases, γ-GT)

Augmentation de la bilirubinémie

Lésion hépatocellulaire Ictère Insuffisance hépatocellulaire

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rash cutané /

exanthème /

Éruption Prurit

Urticaire œdème

de Quincke

Syndrome de

Stevens-

Johnson

Syndrome de

Lyell

Erythème

polymorphe

Photosensibilité

Syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie etsymptômes systémiques (DRESS)

Lupus érythémateux cutané subaigu (voir rubrique 4.4)

Affections Musculo-squelettiques et systémiques

Fracture du poignet, de la hanche et des vertèbres

Arthralgies

Myalgies

Spasmes

musculaires

causés par des

perturbations

électrolytiques

Affections du rein et des voies urinaires

Néphrite

Interstitielle avec possible

évolution vers

l'insuffisance

rénale

Affection des organes de reproduction et du sein

Gynécomastie

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Asthénie, fatigue

et malaise

Augmentation de

la température

corporelle

œdème

périphérique

1 L’hypocalcémie et/ou l’hypokaliémie peuvent être associées àl’apparition d’une hypomagnésémie (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr

4.9. Surdosage

Des doses allant jusqu’à 240 mg par voie intraveineuse ont étéadministrées pendant deux minutes et ont été bien tolérées.

Le pantoprazole est fortement lié aux protéines et n’est donc pasfacilement dialysable.

En cas de surdosage avec des signes cliniques d’intoxication, aucunerecomman­dation thérapeutique spécifique ne peut être donnée, àl’exception d’un traitement symptomatique et de soutien.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Inhibiteurs de la pompe à protons, codeATC : A02BC02

Mécanisme d’action

Le pantoprazole est un benzimidazole substitué qui inhibe la sécrétiongastrique d’acide chlorhydrique de l’estomac par un blocage spécifique despompes à protons des cellules pariétales.

Le pantoprazole est transformé en sa forme active, un sulfénamide cyclique,dans les canalicules acides de la cellule pariétale, où il inhibe l’enzymeH+/K+ ATPase, c’est-à-dire la phase finale de la sécrétion acidegastrique.

Cette inhibition est dose-dépendante et concerne à la fois la sécrétionacide basale et stimulée. Chez la plupart des patients, la disparition dessymptômes est obtenue en une semaine. Le pantoprazole diminue l’aciditégastrique et augmente proportionnellement la gastrinémie. Cette augmentationest réversible. Le pantoprazole se liant avec l’enzyme responsable de laphase terminale, il diminue la sécrétion acide indépendamment de l’originedu stimulus (acétylcholine, histamine, gastrine). L’effet est identique quela voie d’administration soit orale ou intraveineuse.

La gastrinémie à jeun est augmentée sous pantoprazole. En traitement decourte durée, les valeurs de gastrinémie ne dépassent pas les limitessupérieures de la normale dans la plupart des cas. Ces valeurs doublent le plussouvent lors des traitements au long cours. Toutefois, une élévation excessiven'a été notée que dans des cas isolés. En conséquence, une augmentationlégère à modérée du nombre des cellules endocrines de l’estomac (cellulesECL) a été observée dans de rares cas lors du traitement au long cours (del’augmentation simple à l’hyperplasie adénomatoïde). Cependant, selon lesétudes menées à ce jour, l’apparition de précurseurs carcinoïdes(hy­perplasie atypique) ou de tumeurs carcinoïdes gastriques, tels que décritchez l'animal (voir rubrique 5.3), n’a pas été observée chez l’homme.

Pendant le traitement par des médicaments antisécrétoires, laconcentration sérique de gastrine augmente en réaction à la diminution de lasécrétion acide. De même, le taux de CgA augmente à cause de la diminutionde l’acidité gastrique. L’augmentation du taux de CgA peut interférer avecles tests réalisés pour l’exploration des tumeurs neuroendocrines.

D’après des données publiées, la prise d’inhibiteurs de la pompe àprotons devrait être interrompue entre 5 jours et 2 semaines avant de mesurerle taux de CgA. Le but est de permettre un retour à la normale des taux de CgAqui auraient été artificiellement augmentés par la prise d’IPP.

Efficacité et sécurité cliniques

Une analyse rétrospective de 17 études menées chez 5960 patientsat­teints de reflux gastroduodénal (RGO), traités par le pantoprazole (20 mg)en monothérapie, a évalué les symptômes associés au reflux, par exemplepyrosis et régurgitation acide, selon une méthodologie standardisée. Lesétudes sélectionnées devaient comporter au moins une mesure des symptômes dereflux acide à deux semaines. Dans ces études, le diagnostic de RGO a étéétabli par un examen endoscopique, à l’exception de l’une d’entre ellesoù l’inclusion des patients reposait uniquement sur la symptomatologie.

Au cours de ces études, dans le groupe pantoprazole, la disparition totaledu pyrosis est intervenue chez 54,0 à 80,6 % des patients au bout de7 jours, chez 62,9 % à 88,6 % au bout de 14 jours et chez 68,1 % à92,3 % au bout de 28 jours.

Les résultats concernant la disparition complète des régurgitations acidesont été similaires à ceux obtenus pour le pyrosis. Le pourcentage despatients ayant bénéficié d’une disparition complète des régurgitation­sacides a été de 61,5 % à 84,4 % au bout de 7 jours, de 67,7 % à 90,4 %au bout de 14 jours et de 75,2 % à 94,5 % au bout de 28 jours.

La supériorité du pantoprazole versus placebo et anti-H2 a étédémontrée de manière constante, de même qu’une non-infériorité versusles autres inhibiteurs de la pompe à protons. Les taux de soulagement dessymptômes de reflux acide ont été largement indépendants du stade initialdu RGO.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Les paramètres pharmacocinétiques ne varient pas après administratio­nunique ou répétée. Pour des doses allant de 10 à 80 mg, la cinétiqueplas­matique du pantoprazole est linéaire après administration orale etintraveineuse.

Absorption

Le pantoprazole est totalement et rapidement absorbé après uneadministration orale. La biodisponibilité absolue du comprimé a étéd’environ 77 %. Les concentrations plasmatiques maximales (Cmax) sontatteintes en moyenne 2,0 h – 2,5 h (tmax) après la prise d’une doseorale unique de 20 mg et elles sont de l’ordre de 1 – 1,5 μg/mL ; cesvaleurs restent constantes après administrations répétées. Une priseconcomitante de nourriture n’a pas influencé la biodisponibilité (ASC ouCmax) mais a augmenté la variabilité du temps de latence (tlag).

Distribution

Le volume de distribution a été d’environ 0,15 L/kg et la liaison auxprotéines sériques de 98 %.

Biotransformation

Le pantoprazole est presque exclusivement métabolisé par le foie.

Élimination

La clairance est d’environ 0,1 L/h/kg et la demi-vie terminale (t1/2)d’environ 1 h. Il a été noté quelques cas isolés de sujets chez lesquelsl’éli­mination est retardée. Le pantoprazole se fixant spécifiquement auxpompes à protons des cellules pariétales gastriques, sa demi-vied’élimination ne rend pas compte de sa durée d’action beaucoup plus longue(inhibition de la sécrétion acide).

L’élimination rénale est la principale voie d’excrétion desmétabolites (environ 80 %), le reste étant éliminé dans les fèces. Leprincipal métabolite retrouvé à la fois dans le sérum et les urines est ledéméthylpan­toprazole, sous la forme d’un sulfoconjugué. Sa demi-vied’élimination (environ 1,5 h) n’est pas largement supérieure à celle dupantoprazole.

Populations particulières
Insuffisants rénaux

Aucune diminution de la dose de pantoprazole n’est nécessaire chezl’insuffisant rénal (y compris les patients dialysés, seules de trèsfaibles quantités de pantoprazole étant dialysées). Comme chez le sujet sain,la demi-vie d’élimination du pantoprazole est courte. Bien que le principalmétabolite ait une demi-vie légèrement prolongée (2–3 h), l’excrétionreste rapide et aucune accumulation n’est donc observée.

Insuffisants hépatiques

Chez des patients insuffisants hépatiques (classes A, B et C de Child-Pugh),malgré l’allongement de la demi-vie jusqu’à 3 à 7 heures etl’augmentation de l’ASC d’un facteur 3 à 6, l’administration dupantoprazole n’a que légèrement augmenté la concentration sérique maximale(x 1,3) comparativement au sujet sain.

Sujets âgés

La légère augmentation de l’ASC et de la Cmax observée chez le sujetâgé comparativement au sujet plus jeune n’a aucune incidence clinique.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, de toxicologie en administrations répétées et degénotoxicité, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.

Au cours d'une étude de carcinogénicité sur 2 ans chez le rat, sontapparues des néoplasies neuro-endocriniennes. De plus, des papillomes descellules squameuses ont été trouvés au niveau de l’estomac antérieur durat dans une étude. Le mécanisme conduisant à la formation de carcinoïdesgas­triques sous l’effet de benzimidazoles substitués a été étudié defaçon approfondie et permet de conclure qu’il s’agissait d’une réactionsecondaire à l’élévation massive de la gastrinémie survenue chez le ratapparaissant lors de traitements chroniques à dose élevée.

Durant les études sur 2 ans chez le rongeur, une augmentation du nombre destumeurs hépatiques a été observée chez le rat (au cours d’une seuleétude) et chez la souris femelle, et a été imputée à un métabolismehé­patique important du pantoprazole.

Une légère augmentation des transformations néoplasiques de la thyroïde aété notée dans le groupe de rats recevant la dose la plus élevée(200 mg/kg) au cours d’une étude sur 2 ans. L’apparition de cesnéoplasies est associée aux modifications induites par le pantoprazole dans ladégradation de la thyroxine au niveau hépatique chez le rat. La dosethérapeutique chez l’homme étant faible, aucun effet sur la glande thyroïden’est attendu.

Dans une étude de reproduction péri-postnatale visant à évaluer ledéveloppement osseux chez le rat, des signes de toxicité ont été observéssur la progéniture (mortalité, réduction du poids corporel moyen et du gainpondéral moyen ainsi qu’une diminution de la croissance osseuse) à desexpositions (Cmax) environ deux fois supérieures à l’exposition cliniquehumaine. A la fin de la phase de récupération, les paramètres osseuxétaient similaires entre les groupes et les poids corporels avaient égalementtendance à être réversibles après une période de récupération sansmédicament. L’augmentation de la mortalité n’a été rapportée que chezles rats qui n’étaient pas encore sevrés (jusqu’à l’âge de 21 jours),ce qui correspond aux nourrissons jusqu’à l’âge de 2 ans. La pertinencede ce résultat dans la population pédiatrique n’est pas claire. Une étudepéri-postnatale antérieure menée chez le rat à des doses légèrementinfé­rieures n’a identifié aucun effet indésirable à 3 mg/kg,compa­rativement à la faible dose de 5 mg/kg utilisée dans cette étude. Lesétudes n’ont montré aucune action sur la fertilité ni d'effettératogène.

Le passage transplacentaire a été étudié chez le rat et semble augmenterau fur et à mesure de l’avancement de la gestation. En conséquence, laconcentration du pantoprazole chez le fœtus est brièvement augmentée avant lanaissance.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau : mannitol, carboxyméthylamidon sodique, carbonate de sodium anhydre,copolymère d’acide méthacrylique, stéarate de calcium.

Enrobage intermédiaire : hypromellose, dioxyde de titane (E171), talc,macrogol, laurilsulfate de sodium.

Enrobage gastro-résistant : copolymère d’acide méthacrylique etd’acrylate d’éthyle dispersion 30 %, propylène glycol, oxyde de fer jaune(E172), dioxyde de titane (E171), talc.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

4 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

7 et 14 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Alu­minium) ou en flacon(PEHD).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 224 009 1 4 : 7 comprimés sous plaquette(Alu­minium/Alumini­um).

· 34009 224 011 6 4 : 14 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/Alumini­um).

· 34009 224 012 2 5 : 7 comprimés en flacon (PEHD).

· 34009 224 013 9 3 : 14 comprimés en flacon (PEHD).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Médicament non soumis à prescription médicale.

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