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REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8, émulsion pour perfusion - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8, émulsion pour perfusion

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8, émulsion pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

L'émulsion pour perfusion intraveineuse prête à l'emploi contient, aprèsle mélange des contenus des compartiments :

Provenant du compartiment supérieur gauche (solution de glucose)

Dans 1000 ml

Poche de1250 ml

Poche de1875 ml

Poche de2500 ml

Glucose monohydraté

158,4 g

198,0 g

297,0 g

396,0 g

équivalent glucose

144,0 g

180,0g

270,0 g

360,0 g

Provenant du compartiment supérieur droit (émulsion lipidique)

Dans 1000 ml

Poche de1250 ml

Poche de1875 ml

Poche de2500 ml

Huile de soja raffinée

20,0 g

25,0 g

37,5 g

50,0 g

Triglycérides à chaîne moyenne

20,0 g

25,0 g

37,5 g

50,0 g

Provenant du compartiment inférieur (solution d'acides aminés)

Dans 1000 ml

Poche de 1250 ml

Poche de 1875 ml

Poche de 2500 ml

Isoleucine

3,28 g

4,11 g

6,16 g

8,21 g

Leucine

4,38 g

5,48 g

8,22 g

10,96 g

Lysine monohydratée

3,58 g

4,47 g

6,71 g

8,94 g

équivalent lysine

3,18 g

3,98 g

5,97 g

7,96 g

Méthionine

2,74 g

3,42 g

5,13 g

6,84 g

Phénylalanine

4,92 g

6,15 g

9,22 g

12,29 g

Thréonine

2,54 g

3,18 g

4,76 g

6,35 g

Tryptophane

0,80 g

1,00 g

1,50 g

2,00 g

Valine

3,60 g

4,51 g

6,76 g

9,01 g

Arginine

3,78 g

4,73 g

7,09 g

9,45 g

Histidine

1,75 g

2,19 g

3,28 g

4,38 g

Alanine

6,79 g

8,49 g

12,73 g

16,98 g

Acide aspartique

2,10 g

2,63 g

3,94 g

5,25 g

Acide glutamique

4,91 g

6,14 g

9,20 g

12,27 g

Glycine

2,31 g

2,89 g

4,33 g

5,78 g

Proline

4,76 g

5,95 g

8,93 g

11,90 g

Sérine

4,20 g

5,25 g

7,88 g

10,50 g

Dans 1000 ml

Poche de 1250 ml

Poche de 1875 ml

Poche de 2500 ml

Teneurs en acides aminés (g)

56,0

70,1

105,1

140,1

Teneur en azote (g)

8

10

15

20

Teneur en glucides (g)

144

180

270

360

Teneur en lipides (g)

40

50

75

100

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Emulsion pour perfusion.

Solutions de glucose et d'acides aminés: solutions limpides, d'incolores àjaune paille.

Emulsion lipidique: émulsion huile dans eau, d’apparence blanclaiteux.

Dans 1000 ml

Poche de 1250 ml

Poche de 1875 ml

Poche de 2500 ml

Energie sous forme de lipides [kJ (kcal)]

1590 (380)

1990 (475)

2985 (715)

3980 (950)

Energie sous forme de glucides [kJ (kcal)]

2415 (575)

3015 (720)

4520 (1080)

6030 (1440)

Energie sous forme d'acides aminés [(kJ (kcal)]

940 (225)

1170 (280)

1755 (420)

2340 (560)

Energie non protéique [kJ (kcal)]

4005 (955)

5005 (1195)

7510 (1795)

10010 (2390)

Energie totale [kJ (kcal)]

4945

(1180)

6175 (1475)

9265 (2215)

12350 (2950)

Osmolalité [mOsm/kg]

1840

1840

1840

1840

Osmolarité théorique ([mOsml/l]

1330

1330

1330

1330

pH

5.0–6.0

5.0–6.0

5.0–6.0

5.0–6.0

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Apport d’énergie, d’acides gras essentiels, ainsi que d’acides aminéset de liquides pour la nutrition parentérale chez les patients en situation decatabolisme modéré à sévère, lorsqu’une nutrition orale ou entérale estimpossible, insuffisante ou contre-indiquée.

REANUTRIFLEX LIPIDE G144/N8 est indiqué chez l’adulte, les adolescents etles enfants de plus de deux ans.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

La dose doit être adaptée aux besoins individuels des patients.

Il est recommandé d'administrer REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 de manièrecontinue. Une augmentation progressive de la vitesse de perfusion au cours des30 premières minutes jusqu'à la vitesse de perfusion souhaitée permetd'éviter d'éventuelles complications.

Adolescents âgés de plus de 14 ans et adultes

La dose journalière maximale est de 35 ml/kg de poids corporel, soit :

· 2, g d'acides aminés/kg de poids corporel et par jour,

· 5,04 g de glucose/kg de poids corporel et par jour,

· 1,4 g de lipides/kg de poids corporel et par jour.

La vitesse de perfusion maximale est de 1,7 ml/kg de poids corporel parheure, soit:

· 0,1g d'acides aminés/kg de poids corporel et par heure,

· 0,24 g de glucose/kg de poids corporel et par heure,

· 0,07 g de lipides/kg de poids corporel et par heure.

Pour un patient pesant 70 kg, cela correspond à une vitesse de perfusionmaximale de 119 ml par heure. La quantité administrée est alors de 6,8 gd’acides aminés par heure, de 17,1 g de glucose par heure et de 4.8 g delipides par heure.

Population pédiatrique
Nouveau-nés, nourrissons et jeunes enfants âgés de moins dedeux ans

REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 est contre-indiqué chez les nouveau-nés, lesnourrissons et les enfants de moins de 2 ans (voir rubrique 4.3).

Enfants âgés de 2 ans à 13 ans

Les recommandations sur les doses à administrer sont basées sur un ensemblede conditions. La posologie doit être adaptée individuellement selon l'âge,le stade de développement et la maladie. Pour le calcul de la posologie, lestade d'hydratation du patient pédiatrique doit être pris en compte. Pour lesenfants, il peut être nécessaire de commencer le traitement nutritionnel avecla moitié de la dose cible. La posologie doit être augmentée par paliers,selon la capacité métabolique individuelle, jusqu'à la dose maximum.

Posologie journalière chez l'enfant âgé de 2 à 4 ans: 25 ml/kg depoids corporel, ce qui correspond à :

· 1,43 g d'acides aminés/kg de poids corporel et par jour,

· 3,60 g de glucose/kg de poids corporel et par jour,

· 1,00 g de lipides/kg de poids corporel et par jour.

Posologie journalière chez l'enfant âgé de 5 à 13 ans : 17,5 ml/kg depoids corporel, ce qui correspond à :

· 1,0 g d'acides aminés/kg de poids corporel et par jour,

· 2,52 g de glucose/kg de poids corporel et par jour,

· 0,7 g de lipides/kg de poids corporel et par jour.

La vitesse de perfusion maximale est de 1,7 ml/kg de poids corporel parheure, soit :

· 0,1 g d'acides aminés/kg de poids corporel et par heure,

· 0,24 g de glucose/kg de poids corporel et par heure,

· 0,07 g de lipides/kg de poids corporel et par heure.

Dû aux apports individuels nécessaires chez les patients pédiatriques,RE­ANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 peut ne pas couvrir suffisamment les besoins enénergie totale et en liquides. Dans ces cas, des glucides et/ou des lipideset/ou des liquides doivent être apportés en addition, comme appropriés.

Patients atteints d’insuffisance rénale/hépatique

Les doses doivent être ajustées individuellement chez les patients atteintsd’insuf­fisance hépatique ou rénale (voir rubrique 4.4).

Durée du traitement

La durée du traitement pour les indications spécifiées n'est pas limitée.En cas d'administration de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8, il est nécessaired’assurer une quantité adéquate en électrolytes, en oligoéléments et envitamines.

Durée de la perfusion pour une poche unique

La durée de perfusion recommandée pour une poche de nutrition parentéraleest de 24 h maximum.

Mode d’administration

Voie intraveineuse. Pour perfusion veineuse centrale uniquement.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité aux substances actives, aux protéines d’œuf,d’arachide ou de soja ou à l’un des excipients mentionnés à larubrique 6.1.

· Anomalies congénitales du métabolisme des acides aminés,

· Hypertriglycé­ridémie sévère (≥ 1 000 mg/dL ou 11,4 mmol/L),

· Coagulopathie sévère,

· Hyperglycémie ne répondant pas à des doses d'insuline allant jusqu'à6 unités d'insuline/heure,

· Acidose,

· Cholestase intrahépatique,

· Insuffisance hépatique sévère,

· Insuffisance rénale sévère en l’absence de traitement de substitutionrénale,

· Aggravation d’une diathèse hémorragique,

· Accidents thromboemboliques aigus, embolie lipidique.

En raison de sa composition, REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8, ne doit pas êtreutilisé chez les nouveau- nés, les nourrissons et les jeunes enfants âgés demoins de 2 ans.

Les contre-indications générales de la nutrition parentéralecom­prennent :

· Etat circulatoire instable avec menace pour le pronostic vital (états decollapsus et de choc),

· Infarctus cardiaque et accident vasculaire cérébral enphase aiguë,

· Etat métabolique instable (par exemple syndrome post-agression sévère,coma d’origine indéterminée),

· Apport cellulaire en oxygène insuffisant,

· Perturbations de l’équilibre hydro-électrolytique,

· Œdème pulmonaire aigu,

· Insuffisance cardiaque décompensée.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

La prudence est de rigueur en cas d’élévation de l’osmolaritésé­rique.

Les perturbations de l’équilibre hydrique, électrolytique ouacido-basique, doivent être corrigées avant le début de la perfusion.

Une perfusion trop rapide peut conduire à une surcharge hydrique avec desconcentrations sériques en électrolytes pathologiques, une hyperhydratation etun œdème pulmonaire.

Tout signe ou symptôme de réaction anaphylactique (tels que fièvre,frissons, éruption cutanée ou dyspnée) doit conduire à l'arrêt immédiat dela perfusion.

La concentration sérique en triglycérides doit être contrôlée lors de laperfusion de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8.

En fonction de la situation métabolique du patient, unehypertrigly­céridémie occasionnelle peut survenir. Si la concentration­plasmatique en triglycérides dépasse 4,6 mmol/l (400 mg/dl) au cours del'administration de lipides, il est recommandé de réduire la vitesse deperfusion. La perfusion doit être interrompue si la concentration plasmatiqueen triglycérides dépasse 11,4 mmol/l (1 000 mg/dl) car ces taux ont étéassociés à des cas de pancréatite aiguë.

Patients présentant des troubles du métabolisme lipidique

REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 doit être administré avec prudence chez lespatients présentant des perturbations du métabolisme lipidique avecaugmentation des triglycérides sériques, notamment en cas d’insuffisance­rénale, de diabète, de pancréatite, d’altération de la fonctionhépatique, d’hypothyroïdie (avec hypertriglycé­ridémie), de sepsis et desyndrome métabolique. En cas d’administration de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N8 chez des patients présentant ces affections, une surveillance plusfréquente des triglycérides sériques est nécessaire pour s’assurer del’élimination des triglycérides et du maintien de taux de triglycérides­stables inférieurs à 11,4 mmol/l (1 000 mg/dl).

En cas d’hyperlipidémies combinées et en cas de syndrome métabolique,les taux de triglycérides réagissent au glucose, aux lipides et à lasuralimentation. La dose doit être ajustée en conséquence. Les autres sourcesde lipides et de glucose doivent être évaluées et surveillées, ainsi que lesmédicaments interférant avec leur métabolisme.

La présence d’une hypertriglycé­ridémie 12 heures aprèsl’adminis­tration de lipides indique également une perturbation dumétabolisme lipidique.

Comme pour toute solution contenant des glucides, l’administration deREANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 peut entraîner une hyperglycémie. La glycémiedoit donc être surveillée. En cas d'hyperglycémie, la vitesse de perfusiondoit être diminuée ou de l’insuline doit être administrée. Si d’autressolutions intraveineuses de glucose sont administrées au patient de façonconcomitante, la quantité supplémentaire de glucose administrée doit êtreprise en compte.

L’interruption de la perfusion de l’émulsion peut être indiquée si laglycémie dépasse 14 mmol/l (250 mg/dl) en cours d’administration.

La réalimentation ou la réplétion des patients sous-alimentés oudéplétés peut entraîner une hypokaliémie, une hypophosphatémie et unehypomagnésie. Un apport complémentaire adéquat en électrolytes en fonctiondes déviations par rapport aux valeurs normales est nécessaire.

Des contrôles de la concentration sérique en électrolytes, del’équilibre hydrique, de l’équilibre acido-basique, de la numération dela formule sanguine, de la coagulation et des fonctions hépatique et rénalesont nécessaires.

Ce médicament ne contient pas d’électrolytes. Par conséquent, unequantité suffisante en électrolytes doit être administrée en fonction desbesoins spécifiques du patient. Un apport substitutif suffisant en potassiumdoit être assuré. Il peut s’avérer nécessaire de supplémenter égalementen oligo-éléments et vitamines.

Les taux d’électrolytes doivent être étroitement surveillés. Celas’applique également aux patients sous-alimentés ou déplétés qui sont àrisque de développer une hypokaliémie, une hypophosphatémie et unehypomagnésie.

REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 est une préparation de composition complexe,il est donc fortement conseillé de ne pas lui adjoindre d’autres solutions(dont la compatibilité n’a pas été démontrée ; voir rubrique 6.2).

REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 ne doit pas être administré en même tempsque du sang dans la même ligne de perfusion, en raison du risque depseudo-agglutination (voir également rubrique 4.5).

Comme pour toute solution intraveineuse, en particulier celles destinées àla nutrition parentérale, la perfusion de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 doitêtre effectuée dans des conditions d’asepsie strictes.

Patients âgés

En principe, les doses utilisées sont identiques à celles des adultes, maisil convient d’être prudent chez les patients souffrant de maladiesadditi­onnelles, telles qu’une insuffisance cardiaque ou une insuffisancerénale, qui peuvent fréquemment être associées à un âge avancé.

Patients atteints de diabète ou dont la fonction cardiaque ou rénale estaltérée

Comme toute solution pour perfusion de grand volume, REANUTRIFLEX LIPIDE G144/N 8 doit être administré avec prudence chez les patients dont la fonctioncardiaque ou rénale est altérée. L’expérience de l’utilisation deREANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 chez les patients diabétiques ou présentant uneinsuffisance rénale est à ce jour limitée.

Mises en garde spéciales/pré­cautions concernant les excipients

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par pochemulticom­partiments, c.-à-d. qu’il est essentiellement «sans sodium».

Interférences avec les analyses de laboratoire

La teneur en lipides est susceptible d’interférer avec certaines analysesde laboratoire (par exemple bilirubine, lactate déshydrogénase, saturation enoxygène) si le prélèvement sanguin a été effectué avant que les lipidesn’aient été suffisamment éliminés de la circulation sanguine.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Certains médicaments, comme l'insuline, sont susceptibles d’interféreravec le système de lipases de l’organisme. Cependant, ce type d'interaction­ssemble n'avoir qu'une importance clinique limitée.

L’administration d’héparine aux doses cliniques induit une libérationtran­sitoire de lipoprotéine lipase dans la circulation pouvant se traduired’abord par une augmentation de la lipolyse plasmatique suivie d’unediminution transitoire de la clairance des triglycérides.

L'huile de soja a une teneur naturelle en vitamine K1. Elle peut de ce faitinterférer avec l'effet thérapeutique des dérivés de la coumarine qui doitêtre étroitement surveillé chez les patients traités par cesmédicaments.

REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 ne doit pas être administré en même tempsque du sang dans la même ligne de perfusion en raison du risque depseudo-agglutination (voir également rubrique 4.4).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées surl’utilisation de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 chez la femme enceinte.

Les études effectuées chez l’animal sont insuffisantes pour permettre deconclure sur la toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Une nutritionparen­térale peut s’avérer nécessaire pendant la grossesse. REANUTRIFLEXLIPIDE G 144/N 8 ne doit être utilisé chez la femme enceinte qu’après uneévaluation soigneuse.

Allaitement

Les composants/mé­tabolites de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 sontexcrétés dans le lait maternel mais aucun effet sur lesnouveau-nés/nourrissons allaités ne sont attendus à des dosesthérapeu­tiques. Néanmoins, l’allaitement est déconseillé chez les mèresrecevant une nutrition parentérale.

Fertilité

Aucune donnée n’est disponible en lien avec l’utilisation deREANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 n’a aucun effet ou qu’un effetnégligeable sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines.

4.8. Effets indésirables

Dans le cadre d’une utilisation correcte, en termes de surveillance de laposologie et de respect des restrictions et des instructions de sécurité, lasurvenue d’effets indésirables reste possible. La liste suivante comprend uncertain nombre de réactions systémiques pouvant être associées àl’utilisation de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8.

Les effets indésirables sont classés par fréquence, selon la conventionsui­vante :

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)

Affections hématologiques et du système lymphatique

Rare : Hypercoagulation

Fréquence indéterminée : Leucopénie, thrombopénie

Affections du système immunitaire

Rare : Réactions allergiques (p. ex., réactions anaphylactiques, éruptionsdermiques, œdème laryngé, buccal et facial)

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très rare : Hyperlipidémie, hyperglycémie, acidose métabolique. Lafréquence de ces effets indésirables dépend de la dose et peut être plusélevée dans des conditions de surdosage absolu ou relatif en lipides.

Affections du système nerveux

Rare : Céphalées, somnolence

Affections vasculaires

Rare : Hypertension ou hypotension, bouffées congestives

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Rare : Dyspnée, cyanose

Affections gastro-intestinales

Peu fréquent : Nausées, vomissements

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Peu fréquent : Perte d’appétit

Affections hépatobiliaires

Fréquence indéterminée : Cholestase

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rare : Érythème, sudation

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Rare : Douleurs dorsales, osseuses, thoraciques ou lombaires

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Rare : Élévation de la température corporelle, sensation de froid,frissons

Très rare : Syndrome de surcharge graisseuse (voir détails ci-dessous)

Si des effets indésirables surviennent, la perfusion doit êtreinterrompue.

Si le taux de triglycérides augmente au-delà de 11,4 mmol/l(1 0­00 mg/dl) pendant la perfusion, la perfusion doit être interrompue. Encas de taux supérieurs à 4,6 mmol/l (400 mg/dl), la perfusion peut êtrepoursuivie à dose réduite (voir rubrique 4.4).

Si la perfusion est redémarrée, le patient doit faire l’objet d’unesurveillance attentive, en particulier au début de la reprise, et lestriglycérides sériques doivent être déterminés fréquemment.

Informations sur des effets indésirables particuliers

Les nausées, les vomissements et le manque d’appétit sont des symptômesfréqu­emment liés à des affections constituant des indications pour lanutrition parentérale et peuvent en même temps être associés à la nutritionparen­térale elle-même.

Syndrome de surcharge graisseuse

Une diminution de la capacité à éliminer les triglycérides peutentraîner un «syndrome de surcharge graisseuse», qui peut également êtreinduit par surdosage. Les signes possibles d’une surcharge métaboliquedoivent être surveillés. L’origine peut être soit génétique (différencesin­dividuelles au niveau du métabolisme) soit due à une perturbation dumétabolisme des lipides en raison d‘antécédents ou de pathologies en coursd’évolution. Ce syndrome peut également apparaître lors d’unehypertri­glycéridémie sévère, même à la vitesse de perfusionrecom­mandée, ou en cas de modification brutale de l’état clinique dupatient, en particulier en cas d’insuffisance rénale ou d’infection. Lesyndrome de surcharge graisseuse se caractérise par une hyperlipidémie, de lafièvre, une infiltration graisseuse, une hépatomégalie avec ou sans ictère,une splénomégalie, une anémie, une leucopénie, une thrombopénie, destroubles de la coagulation, une hémolyse et une réticulocytose, des résultatsanormaux aux tests de fonction hépatique, voire un coma. Les symptômes sontgénéralement réversibles si la perfusion d’émulsion graisseuse estinterrompue. En cas de survenue de signes de syndrome de surcharge graisseuse,il convient d’arrêter immédiatement la perfusion de REANUTRIFLEX LIPIDE G144/N 8.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

Symptômes de surdosage hydrique

Hyperhydratation, déséquilibre électrolytique et œdème pulmonaire.

Symptômes de surdosage d’acides aminés

Pertes rénales d'acides aminés avec déséquilibre consécutif des acidesaminés, nausées, vomissements et frissons.

Symptômes de surdosage de glucose

Hyperglycémie, glycosurie, déshydratation, hyperosmolarité, comahyperglycémique et hyperosmolaire.

Symptômes de surdosage lipidique

Voir rubrique 4.8.

Traitement

L’arrêt immédiat de la perfusion est indiqué en cas de surdosage. Lesautres mesures thérapeutiques dépendront des symptômes spécifiques et deleur gravité. Lors de la reprise de la perfusion après diminution dessymptômes, il est recommandé d’augmenter progressivement la vitesse deperfusion en effectuant des contrôles fréquents.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : solutions pour nutrition parentérale,as­sociations, code ATC : B05BA10.

Mécanisme d’action

L’objectif de la nutrition parentérale est d'apporter tous les nutrimentset l’énergie nécessaires à la croissance et/ou à la régénération destissus, ainsi qu’au maintien de l’ensemble des fonctions del’organisme.

Les acides aminés sont donc importants puisque certains d’entre eux sontdes composants essentiels pour la synthèse protéique. L'administrati­onsimultanée de sources d'énergie (glucides/lipides) est nécessaire afin deréserver les acides aminés à la régénération des tissus et àl’anabolisme et afin d’éviter leur utilisation comme source d'énergie.

Le glucose est métabolisé de façon uniforme dans l'organisme. Certainstissus et organes, comme le système nerveux central, la moelle osseuse, lesglobules rouges, les épithéliums tubulaires, n’utilisent que le glucosecomme source énergétique. Le glucose est de plus utilisé comme élémentstructurel de plusieurs substances cellulaires.

En raison de leur haute densité énergétique, les lipides représentent uneforme efficace de source d'énergie. Les triglycérides à longue chaîneapportent à l’organisme des acides gras essentiels pour la synthèse decertains composants cellulaires. A cet effet, l'émulsion lipidique contientdes triglycérides à chaîne moyenne et à chaîne longue (dérivés del’huile de soja).

Les triglycérides à chaîne moyenne sont plus rapidement hydrolysés,éliminés de la circulation et complètement oxydés, par comparaison avec lestriglycérides à chaîne longue. Ils sont le substrat énergétiquepri­vilégié, en particulier lorsqu’un trouble de la dégradation et/ou del’utilisation des triglycérides à longue chaîne est présent, p. ex. en casde déficit en lipoprotéine lipase et/ou de déficit en cofacteurs de lalipoprotéine lipase.

Les acides gras insaturés sont uniquement fournis par les triglycérides àchaîne longue qui servent prioritairement à la prévention et au traitement dedéficiences en acides gras essentiels.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 est perfusé par voie intraveineuse. Tous lessubstrats sont par conséquent immédiatement disponibles pour lemétabolisme.

Distribution

La dose, la vitesse de perfusion, la situation métabolique et les facteursindividuels du patient (niveau de jeûne) sont déterminants pour laconcentration maximale en triglycérides atteinte. Lorsque le produit estutilisé conformément aux instructions, dans le respect des recommandation­sposologiques, les concentrations en triglycérides ne dépassent généralementpas 4,6 mmol/l (400 mg/dl).

Les acides gras à chaîne moyenne ont une faible affinité pourl’albumine. Les expérimentations effectuées chez l’animal en administrantdes émulsions pures de triglycérides à chaîne moyenne ont montré que lesacides gras à chaîne moyenne peuvent franchir la barrièrehémato-encéphalique en cas de surdosage. Aucun effet indésirable n’a étéobservé avec une émulsion mixte de triglycérides à chaîne moyenne et detriglycérides à chaîne longue, tant que les triglycérides à chaîne longueexercent un effet inhibiteur sur l’hydrolyse des triglycérides à chaînemoyenne. Par conséquent, les effets toxiques sur le cerveau peuvent êtreexclus après administration de REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8.

Les acides aminés sont incorporés dans une variété de protéines dedifférents organes du corps. De plus, chaque acide aminé est maintenu sousforme d’acide aminé libre dans le sang et au sein des cellules.

Etant donné que le glucose est soluble dans l’eau, il est distribué parle sang dans tout le corps. La solution de glucose est d’abord distribuéedans l’espace intravasculaire et elle est ensuite intégrée dans l’espaceintra­cellulaire.

Aucune donnée n’est disponible sur le transport des composants à traversla barrière placentaire.

Biotransformation

Les acides aminés qui n’entrent pas dans la synthèse des protéines sontmétabolisés de la manière suivante. Le groupe amine est séparé du squelettecarboné par transamination. La chaîne carbonée est soit oxydée directementen CO2, soit utilisée comme substrat pour la néoglucogenèse dans le foie. Legroupe amine est également métabolisé en urée dans le foie.

Le glucose est métabolisé en CO2 et H2O via les voies métaboliquescon­nues. Une partie du glucose est utilisée pour la synthèse lipidique.

Après perfusion, les triglycérides sont hydrolysés en glycérol et acidesgras, qui sont incorporés dans des voies physiologiques pour la productiond’é­nergie, la synthèse de molécules biologiques actives, lanéoglucogenèse et la resynthèse des lipides.

Élimination

Les acides aminés ne sont excrétés qu’en faible quantité, inchangésdans l’urine.

Le glucose en excès est excrété dans l’urine seulement si le seuil deréabsorption rénale du glucose est atteint.

Les triglycérides d’huile de soja ainsi que les triglycérides à chaînemoyenne sont entièrement métabolisés en CO2 et H2O. De petites quantités delipides sont perdues par desquamation des cellules de la peau et d’autresmembranes épithéliales. Il n’y a pratiquement pas d’excrétionrénale.

5.3. Données de sécurité préclinique

Aucune étude préclinique n’a été réalisée avec REANUTRIFLEX LIPIDE G144/N 8.

Aucun effet toxique des mélanges de nutriments administrés en tant quetraitement de substitution n’est attendu aux doses recommandées.

Toxicité sur la reproduction

Des phyto-œstrogènes tels que le ß-sitostérol peuvent être trouvés dansdifférentes huiles végétales, en particulier dans l’huile de soja. Unealtération de la fertilité a été observée chez le rat et le lapin aprèsadministration sous-cutanée et intra-vaginale de ß-sitostérol. Cependant,selon l’état actuel des connaissances, les effets observés chez l’animalsemblent dépourvus de signification en ce qui concerne l’utilisation­clinique.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Acide citrique monohydraté (pour l’ajustement du pH), glycérol,lécithine d'œuf, oléate de sodium, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompati­bilités

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments dontla compatibilité n’a pas été documentée. Voir rubrique 6.6.

REANUTRIFLEX LIPIDE G 144/N 8 ne doit pas être administré en même tempsque du sang ; voir rubrique 4.4.

6.3. Durée de conservation

Non ouvert :

2 ans

Après retrait de l’emballage protecteur et après mélange des contenusde la poche

La stabilité physico-chimique après reconstitution du mélange d’acidesaminés, de glucose et de lipides a été démontrée pendant 7 jours à unetempérature comprise entre +2°C et +8°C ainsi que pendant 2 jourssupplé­mentaires à +25°C.

Après ajout d’additifs compatibles

D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utiliséimmédi­atement après ajout des additifs. S’il n’est pas utiliséimmédi­atement après l’ajout des additifs, les durées et conditions deconservation avant utilisation sont sous la responsabilité del’utilisateur.

Après première ouverture (perforation du site de perfusion)

Le mélange doit être utilisé immédiatement après ouverture duconditionnement.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas +25°C.

Ne pas congeler. En cas de congélation accidentelle, éliminerla poche.

A conserver dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

REANUTRIFLEX LIPIDE G144/N8 est fourni dans des poches souplesmulticom­partiments en polyamide/poly­propylène contenant :

· 1250 ml (500 ml de solution d'acides aminés + 250 ml d'émulsionlipidique + 500 ml de solution de glucose) ;

· 1875 ml (750 ml de solution d'acides aminés + 375 ml d'émulsionlipidique + 750 ml de solution de glucose) ;

· 2500 ml (1000 ml de solution d'acides aminés + 500 ml d'émulsionlipidique + 1000 ml de solution de glucose).

La poche multicompartiments est conditionnée dans un emballage protecteur.Un absorbeur d’oxygène est placé entre la poche et l’emballage ; le sachetconstitué d’un matériau inerte contient de la poudre de fer.

Le compartiment supérieur gauche contient une solution de glucose, lecompartiment supérieur droit contient une émulsion lipidique et lecompartiment inférieur contient une solution d’acides aminés.

Les deux compartiments supérieurs peuvent être raccordés au compartimentin­férieur en ouvrant le joint intermédiaire (joint pelable).

La conception de la poche permet le mélange des acides aminés, du glucoseet des lipides dans un même compartiment. L'ouverture du joint pelable permetun mélange stérile et la formation d’une émulsion.

Les différentes tailles de conditionnements sont présentées dans desboîtes en cartons de cinq poches.

Présentations : 5 × 1250 mL, 5 × 1 875 mL et 5 × 2 500 mL.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

Les médicaments de nutrition parentérale doivent être visuellementin­spectés avant utilisation afin de vérifier l’absence de détérioration,de changement de coloration et d’instabilité de l’émulsion

Ne pas utiliser les poches en cas de détérioration. L’emballagepro­tecteur, le conditionnement primaire (poche) et les joints pelables entre lescompartiments doivent être intacts. Utiliser uniquement si les solutionsd’acides aminés et de glucose sont limpides et incolores à jaune paille, etsi l’émulsion lipidique forme un liquide homogène d’apparence blanclaiteux. Ne pas utiliser si les solutions contiennent des particules. Aprèsmélange des trois compartiments, ne pas utiliser si l’émulsion présente unchangement de coloration ou des signes de séparation de phase (gouttesd’huile, film huileux). Cesser immédiatement la perfusion en cas dechangement de coloration ou de signes de séparation de phase.

Préparation de l’émulsion mélangée :

Retirer la poche de son emballage protecteur et procéder comme suit :

· Placer la poche sur une surface rigide et plane,

· Mélanger le glucose avec les acides aminés en pressant le compartimentsu­périeur gauche contre le joint pelable, puis ajouter l’émulsion lipidiqueen pressant le compartiment supérieur droit contre le joint pelable,

· Mélanger soigneusement le contenu de la poche.

Le mélange est une émulsion d'huile dans l’eau d’apparence homogèneblanc laiteux.

Préparation en vue de la perfusion :

L’émulsion doit être systématiquement ramenée à température ambianteavant la perfusion.

· Plier la poche et la suspendre à la potence pour perfusion par la bouclede suspension centrale,

· Retirer le capuchon protecteur du site de perfusion et procéder à laperfusion selon la technique standard.

À usage unique strict.

Le conditionnement et les résidus de produit inutilisés doivent êtreéliminés après utilisation.

Ne pas reconnecter les poches partiellement utilisées.

Si des filtres sont utilisés, ils doivent être perméables aux lipides(taille des pores ≥ 1,2 µm).

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

B. BRAUN MELSUNGEN AG

CARL-BRAUN STRASSE 1

34209 MELSUNGEN

ALLEMAGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 352 612–2 ou 34009 352 612 2 9 : 1250 ml en poche à troiscompartiments (Polyamide/Po­lypropylène). Boîte de 5.

· 382 941–4 ou 34009 382 941 4 9: 1875 ml en poche à troiscompartiments (Polyamide/Po­lypropylène). Boîte de 5.

· 352 614–5 ou 34009 352 614 5 8: 2500 ml en poche à troiscompartiments (Polyamide/Po­lypropylène). Boîte de 5.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

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